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 come on and spread a sense of urgency.

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Aslander Flynn

admin - he walks along the open road of love and life, surviving if he can.

Aslander Flynn

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Logement : #260 emerald street
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come on and spread a sense of urgency. _
MessageSujet: come on and spread a sense of urgency.   come on and spread a sense of urgency. EmptyVen 2 Juil - 9:54


    (c)psychedelic_flu(c)mysery angel

    CHLOÉ MARTIN, ASLANDER FLYNN.
    eagle river’s hospital. 3.10pm.

    Paris, mars 2010, il ne me restait alors que deux semaines de stage dans la capitale française, et je n’étais pas très enjoué à l’idée de quitter cette ville à laquelle je m’étais rapidement habitué et que j’appréciais. Certes, je retournai à Dublin, à Trinity College, ce n’était pas non plus le pire endroit au monde, mais quitter Paris me serrait tout de même un peu le cœur. Cette autre stagiaire dans la boîte où je bossais, Julie, avait insisté pour que je participe au Carnaval, et je n’avais pas pu lui refuser. Comment aurais-je pu, devant sa moue boudeuse et ses yeux verts qui avaient pétillé quand je lui avais dit que j’étais finalement d’accord.
    « T’as intérêt à trouver un déguisement de folie. On se retrouve sur le Champ de mars demain vers 18h alors ? »
    « Parfait ! »
    Elle m’avait fait la bise, deux fois, comme tout le monde ici en France, et était partie faire des photocopies ou je ne sais quelle autre tâche de stagiaire dans une multinationale de vente de produits informatiques. Je m’étais donc creusé la tête le reste de la journée, me demandant ce que je pourrais bien porter comme déguisement, ou plutôt ce que je pourrais bien trouver à la dernière minute, car il était évident que je n’avais emporté aucun déguisement, ni même aucun vêtement susceptible de servir de déguisement, dans mes valises. Je n’avais pas vraiment prévu de participer au Carnaval en partant pour mes deux mois de stage à Paris.
    L’idée m’est finalement venue tel un éclair de génie, alors que je prenais le métro pour rentrer à mon appartement, et je n’avais plus qu’à trouver un endroit où trouver mon déguisement. Je croisai ma voisine de pallier en entrant dans mon appartement, et la saluai rapidement d’un signe de tête, n’ayant pas vraiment le temps de m’attarder pour faire la conversation. J’avais d’autres choses en tête comme trouver un costume de leprechaun irlandais pour le lendemain.

    Fausse barbe rousse, chapeau haut de forme noir, costume vert pétant décoré de strass à certains endroits, gilet de smoking jaune moutarde du genre hideux, chaussures noires vernies au maximum, et montre à gousset dorée dans le revers de ce même gilet. Le parfait costume de leprechaun, en honneur à mes origines irlandaises. Julie avait éclaté de rire en me voyant arriver, déclarant que c’était le meilleur costume que j’ai pu trouver, et ses amis s’étaient également mis d’accord pour dire que mon déguisement était des plus réussis. J’avais passé la soirée avec Julie et ses amis français, non sans quelque problème de langue, les quelques bières que j’avais bu ne m’aidant pas vraiment au fil de la soirée à trouver mes mots dans la langue de Molière. J’étais rentré vers 1am et des poussières à mon appartement, croisant Madonna sur le palier. Oui, oui, je vous assure. Ou plutôt quelqu’un déguisé en Madonna. Cheveux légèrement bouclés, une mini-jupe en cuir, un truc du genre corset en haut, et un maquillage trash qui l’était encore plus en cette fin de soirée. Tout en cherchant ma clé, j’avais engagé un bout de conversation, en Anglais, mon cerveau n’ayant apparemment plus la capacité de passer au Français - ou même carrément de se rendre compte que j’étais à Paris, blame it on the beers and the vodka.
    « Hi Madonna! Long time no see. Where’ve you been? »
    « Same for you... Leprechaun. Your suit is really... Green. And this little touch of glitter on it. Sexy. »
    « Haha thanks. Have to say that the leather mini is pretty sexy too. Have a nice day, evening, whatever. »
    Et j’étais rentré dans mon appartement, refermant la porte derrière moi en trébuchant, passablement wasted, oui.


    J’étais tranquillement en train de regarder la télévision quand le glissement de terrain survint. Les gens criaient dans les rues de Ruby Creek Falls, et la foule se pressait vers Amethyst Mews et l’Eagle River’s Hospital, où les dégâts semblaient avoir été les plus importants. J’enfilai mes Converse, attrapant rapidement mon trousseau de clés, et sortit de mon appartement sur Emerald Street, fort heureusement épargnée par l’éboulement.
    Le paysage autour de l’hôpital était du genre chaotique. J’avais déjà connu un séisme en Californie, quand j’avais douze ans et quelques, mais ce n’était pas pareil. Là-bas, les dégâts étaient plus minimes vis-à-vis de la taille de Los Angeles, seule une petite partie de la ville avait été endommagée par le séisme qui avait été d’une plutôt faible magnitude. Alors qu’ici, c’était toute une partie de la petite bourgade de Ruby Creek Falls qui venait d’être détruite; et pas une des moindres: Amethyst Mews, l’un des quartiers les plus peuplés, ainsi que l’hôpital, qui ironie du sort était exactement ce dont on avait le plus besoin après une catastrophe du genre. Les policiers et pompiers étaient déjà là, encadrant la situation, mais appelant tout de même à l’aide de volontaires. Je n’hésitai pas une seule seconde, si je pouvais me rendre utile, autant le faire, après tout, qu’est ce que j’avais à y perdre, je ne risquais rien, la catastrophe était passée. Je m’avançai précautionneusement dans l’amas de débris qu’était l’hôpital, retenant mon souffle. Je venais à peine d’arriver dans l’Idaho pour me ressourcer, me reposer, et voilà qu’une catastrophe naturelle se produisait, comme si j’étais décidément destiné à ne jamais suivre un train de vie calme et reposé.
    J’avais passé une ou deux heures à aider à sortir des victimes des décombres et à déblayer ce qui pouvait d’ores et déjà l’être. J’étais revenu plutôt secoué chez moi, ne sachant pas trop quoi penser de tout ça. Le lendemain après avoir travaillé jusque 5pm à la Ruby Bakery, je décidai de retourner faire un tour vers l’hôpital, pour voir où en était la situation. Rien n’avait vraiment changé, toujours ce même amas de décombres, et j’appris rapidement qu’on cherchait toujours des rescapés, il n’était pas trop tard, mais le temps pressait tout de même. Je n’avais rien prévu pour le reste de ma journée alors tant que j’étais là, autant aider. Je montai de nouveau sur cet amas instable de débris divers et variés. J’aperçus une main sortant des décombres, et essayai de soulever le bout d’armoire qui recouvrait sans doute le reste du corps - en vain. Je relevai les yeux, scannant les personnes présentes autour de moi, regardant si quelqu’un était susceptible de m’aider.

    « Hé, tu pourrais m’aider à soulever ça ? »

    La jeune femme que j’avais hélée m’interrogea du regard, et je hochai la tête, lui confirmant que je m’adressais réellement à elle. Elle s’avança alors vers moi, prenant garde à ne pas tomber, et arriva à ma hauteur.
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Chloé Martin

My Own Private Idaho

Chloé Martin

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Statut : En couple avec : Travis Smith.

come on and spread a sense of urgency. _
MessageSujet: Re: come on and spread a sense of urgency.   come on and spread a sense of urgency. EmptyDim 4 Juil - 7:06

C'était étrange de se sentir aussi désarmée devant un malheur qui n'est pas le votre. Chloé avait l'impression de se retrouver en pleine guerre, et c'était d'autant plus déstabilisant qu'elle se trouvait dans un pays qui n'était pas le sien. Elle ne pouvait se tourner vers son frère pour qu'il la serre dans ses bras, et lui répète sans cesse que tout irait bien. Elle ne pouvait s'assurer que ses amis allaient bien, étant à des milliers de kilomètres d'eux. Ce sentiment était d'autant plus étrange que ses amis ne pouvaient aller que bien, puisque la majorité était en France. Pour ce qui était des quelques américains qu'elle fréquentait depuis son arrivée en Idaho, à Ruby Creek Falls plus précisément, elle avait reçu de nombreux messages de ses derniers, et leur en avait envoyé tout autant. Si elle se savait facilement impressionnable, elle ne put se résoudre à rester chez Travis – qui l'hébergeait suite au système mise en place par la mairie – toute la journée, ni même à quitter la ville autrement que pour ses obligations. Elle en ressortirait sûrement brisée, et profondément choquée, mais elle refusait de fuir devant la peur dans de telles circonstances. La jeune femme souhaitait se rendre utile, aider autant qu'elle le pourrait, et personne, pas même elle-même, ne la ferait renoncer. Si elle n'avait eu d'autre choix que d'aller récupérer les quelques cours qu'elle avait déjà loupé à l'université, elle fut de retour dans la ville aussi rapidement que possible, et sans même repasser chez son hôte, elle se dirigea vers Amethyst Mews. Lorsque la jolie blonde aperçut les décombres, ce fut comme un coup de poignard en plein coeur, comme une balle dans la tête. Il n'y avait que... rien. C'était ce qui lui venait à l'esprit. A l'exception de quelques maisons, il n'y avait tout simplement pour rien. Avant même qu'elle eut le temps de s'en apercevoir, les larmes lui étaient montées aux yeux. « Vous allez bien, mademoiselle ? » Elle secoua légèrement la tête, espérant se réveiller d'un mauvais rêve. Mais cela était vain, à son plus grand regret. Elle acquiesça d'un signe de tête, incapable de parler, et se rapprocha du vieil homme. Toujours silencieuse, elle aida ce dernier à déblayer ce qui avait sûrement été anciennement sa maison. La chance que ce dernier avait eu de ne pas se trouver en dessous des décombres, ou dans ce qu'il restait de la voiture était inestimable. D'après ce qu'en compris Chloé, la femme de ce dernier n'avait pas eu cette chance. Au bout de quelques minutes à peine, David – c'était son nom – proposa à la frenchie de s'assoir quelques minutes. Puisqu'il semblait fatiguer, elle accepta, et lui demanda si il avait besoin de quoique ce soit. « De parler » lui répondit-il humblement. Chloé lui signifia qu'elle était là pour l'écouter, aussi longtemps qu'il aurait envie de lui parler. Celui qui avait l'âge d'être son grand père lui raconta alors comment il avait rencontré sa bien-aimée un soir d'automne, en dessous d'un marronnier. Un sourire ému se dessina sur leurs lèvres; le vieil homme touché par la douceur de ses souvenirs, Chloé par la simplicité d'un amour dont elle pouvait palper la force. Il enchaina sur ce qu'il détestait chez celle-ci. Si Chloé en fut étonnée, elle ne put s'empêcher de rire lorsqu'il lui raconta qu'elle ne lui avait pas parlé pendant une semaine simplement parce que ce dernier avait continué de sortir tous les soirs avec ses copains, l'année de ses vingt ans, alors qu'elle lui avait reproché cela plusieurs fois auparavant. La jeune française ne put s'empêcher d'ajouter qu'elle aurait été capable de faire la même chose. Il lui répondit que cela ne l'étonnait pas une seule seconde; elles partageaient le même sourire. Les joues de la jeune femme se mirent à rougir, et la conversation continua des heures durant. Il devait être quatres heures et demi, six heures lorsque la jeune femme quitta les lieux. Si elle n'avait été aidé à déblayer, ou à sauver de vieux meubles peut être encore exploitables, elle ressortit le coeur léger d'avoir soulagé un homme malheureux, et seul, mais le coeur lourd de son histoire. Une partie d'elle-même ne put s'empêcher de penser que c'était plus son genre d'écouter que de s'activer physiquement. Après tout, elle n'avait jamais été très sportive, et n'avait aucune force. Mais peu importait. Ce qu'on lui demanderait faire, elle le ferait, sans rechigner. Elle ne pouvait rester sans rien faire. D'autant plus qu'elle faisait également partie des sinistrés, bien qu'elle n'ait encore osé aller jusque la maison qu'elle louait, et avait redécoré en arrivant là-bas. Il lui fallut plus de temps que d'ordinaire pour atteindre sa maisonnette. Elle n'avait aucune envie de retrouver ses voisins, et leur airs désemparés, ni même d'entendre leur mots de soutien. Sans qu'elle puisse réellement dire si c'était par sottise, ou par humilité, Chloé avait l'impression de ne pas avoir le droit de souffrir de tout cela. Ce n'était pas sa ville, ici. Contrairement à la majorité des gens, elle n'avait rien vécu « d'important » ici, elle n'y était pas née. Elle ne connaissait la ville que depuis un an, à peine, et elle ne pouvait pas dire qu'elle en était tombée amoureuse au premier regard. Pourtant, elle l'aimait cette ville, au final. Quiberon... Ruby Creek Falls.. A croire que la jeune femme était faite pour les « petites » villes, et non pas pour les intrépides, et rapides capitales – régionales, ou nationales. Le désastre de sa maisonnée était telle que la seule réaction que Chloé eut fut de vomir ses tripes à même le trottoir – du moins, ce qui avait été le trottoir. Immédiatement, plusieurs personnes vinrent s'assurer qu'elle allait bien. Tant de solidarité... ça en était encore plus bouleversant que l'ampleur des dégâts. Qui donc avait osé dire l'humanité était finie ?

« Hé. Tu pourrais m'aider à soulever ça ? » Chloé eut à peine le temps d'arriver à l'hôpital, du moins devant ce qu'il en restait, que son aide fut déjà sollicité. Apparemment, on avait omis de lui parler de l'ampleur des dégâts sur ces lieux qu'elle s'attendait à découvrir comme « salvateur ». Mais c'était tout l'inverse. Du moins, la jeune femme doutait que l'on puisse soigner grand monde ici. Elle avait lancé un courageux « Bien sur ! » suite à l'appel du jeune homme, dont le visage lui était étrangement familier. D'un pas prudent, mais non moins déterminé, elle se rapprocha au maximum de l'étagère et du corps – qu'elle souhaita de tout son corps être encore vivant –, puis se mit à chercher un point d'appui. Prenant la direction des opérations, ce qui soulagea notre blonde préférée, Aslander la prévint qu'il soulèverait l'étagère à « trois ». « Je n'en aurai probablement pas la force. Mais essayons. » lança-t-elle dans un anglais parfait, seul son accent trahissait ses origines. De toute ces forces, la jeune femme tenta de soulever l'étagère avec son acolyte, mais alors que celle-ci était quasiment redressé, le pied de Chloé glissa. Sur quoi ? Elle n'en savait rien, mais n'avait aucune envie de le savoir étrangement. Résultat, l'étagère retomba immédiatement sur le corps qui semblait inanimé, et la jeune femme poussa un puissant cri d'effroi. Venait-elle de tuer quelqu'un ? Elle était à deux doigts de paniquer, elle le sentait. Pour la troisième fois de la journée, elle allait se mettre à pleurer d'une seconde à l'autre. Pendant qui lui restait un semblant de contenance, la sauveteur improvisée prit à son tour la direction des opérations, et cette fois ne glissa pas. L'étagère se trouva allongée de tout son lent, mais dans la direction opposée cette fois. S'approchant doucement, et avec énormément de précaution, Chloé remarqua la longue chevelure terminant le corps. Il s'agissait sans aucun doute d'une femme. D'une voix faiblarde, elle ne put s'empêcher de poser une question à laquelle elle connaissait déjà la réponse. « Elle est encore vivante ? »
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