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 taking chances (hastings)

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AuteurMessage
Ned Callaghan

My Own Private Idaho

Ned Callaghan

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Date d'inscription : 22/07/2010
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taking chances (hastings) _
MessageSujet: taking chances (hastings)   taking chances (hastings) EmptySam 24 Juil - 19:38


    DANS-JEU ; L'imagination gouverne le monde (Napoléon)
    ...


IDENTITY CARD
taking chances (hastings) Vgk5m9NOM : Hastings
PRENOMS : Autumn Harmony
DATE (Âge) & LIEU DE NAISSANCE (Etat) : 03/02/1987 (23), New York.
EMPLOI/ETUDES : Etudiante en journalisme (en pause) / Bénévole
GROUPE : Citizens
(crédits = french kiss)


WRITE TIL THE INK FADES —


La lettre avait été ostensiblement posée sur le bureau de Mac Thornton. Le rédacteur en chef n’aurait eu qu’à se poser dans son fauteuil fétiche pour la remarquer. Mais le bonhomme était bien trop distrait et dissipé pour s’installer directement. Il passa d’abord en revue son casier à dossiers, les analysant sommairement les uns après les autres avant d’en tirer un ou deux pour les éplucher en détail, secouer la tête, émettre un grognement puis les ranger à leur place initiale. Visiblement, ce qu’il cherchait ne se trouvait pas là. Fermant le tiroir grinçant d’un coup de rein agacé, il tourna sur lui-même, son regard noir de latino passa par le bureau mais ne s’arrêta pas sur le rectangle blanc noirci de paragraphes écrits en tous petits caractères, poursuivant sa course pour rejoindre les documents en cours. D’un pas lourd, il se dirigea vers ceux-ci, l’odeur musquée de ses aisselles dans son sillage. De la sueur perlait sur ses tempes et ses cheveux bouclaient en certains endroits. Ses joues rugueuses luisaient sous sa barbe de deux jours. Reniflant en déménageant tous les files, il ne s’arrêta qu’un instant pour se frotter le nez de manière peu élégante avant de taper du poing, signe avant-coureur d’une colère noire, sur la pile amassée. S’il y avait bien un défaut qui qualifiait parfaitement Mac Thornton, c’était bien son impatience sans commune mesure. Ruminant des insultes inintelligibles, il se détourna du meuble et jeta un coup d’œil circulaire à la pièce sans dessus dessous. Le rédacteur en chef du petit journal new yorkais vivait dans une véritable porcherie, les déchets des biscuits s’amoncelaient tout autour de son bureau en bois foncé, des gobelets, seuls vestiges de ses cafés matinaux, jonchaient le sol en d’autres endroits, là où il les avait balancé et manqué son but : la poubelle. Pourtant, malgré ce dépotoir, personne n’aurait jamais été remettre en cause les talents de journaliste de Mac. Son allure peu soignée et son caractère de cochon étaient un mal qu’il fallait bien endurer pour pouvoir travailler pour ou avec lui. C’était un choix que pas mal d’étudiants avaient fait par le passé. Premièrement parce qu’ils ressortaient de son building avec une expérience peu négligeable et deuxièmement parce que malgré tout, son nom était une véritable référence dans le monde journalistique, même s’il travaillait à présent pour un petit quotidien sans grande ouverture. Les yeux du quinquagénaire finirent cependant pas atterrir sur une feuille, punaisée à son tableau d’affichage. Fronçant les sourcils d’un air mi-irrité mi-curieux, Mac se dirigea vers la lettre – une copie identique de celle qui avait été soigneusement placée sur le bureau – et l’arracha, grommelant en parcourant en diagonale le contenu du texte. Les premiers mots suffirent pourtant à lui indiquer exactement de quoi il s’agissait.

Hastings !

Une jolie brune aux yeux d’un bleu éclatant entra dans le bureau de Mac, un air interrogateur sur le visage mais son arrivée immédiate laissait deviner qu’elle attendait depuis un moment qu’il l’interpelle. Sans un mot, Autumn se glissa dans la pièce pour venir se poster au centre de celle-ci, juste devant le bureau, les mains croisées dans le dos, droite comme un i. Elle garda une moue étonnée jusqu’à ce qu’elle découvre ce qu’il tenait entre les mains.

Ah. Vous avez trouvé ma lettre.

Une simple exclamation qui fit exploser Mac Thornton – ce qui n’était pas très difficile, en somme. La lettre de démission d’Autumn Hastings avait été savamment disposée en plusieurs exemplaires à travers la pièce du rédacteur en chef, le bordel monstre de celui-ci n’étant plus un secret pour personne. La jeune journaliste en herbe attendit une réaction de son supérieur mais c’était comme si celui-ci s’étouffait dans ses propres mots, tant sa colère était démentielle. Virant au rouge pivoine, s’agitant comme un pantin ridicule, il massacra la lettre en la roulant en une boule sommaire. Le geste rageur fit légèrement ciller la jeune femme mais elle s’efforça de garder une attitude innocente. Il n’y avait que comme cela qu’elle obtiendrait gain de cause, et elle le savait.

C’est hors de question !
C’est hors de votre portée, M. Thornton.
Tu as trouvé mieux ailleurs, c’est ça ?! Tu n’es même pas ici depuis six mois ! Dis-moi qui t’a engagé ? C’est cet eunuque de Stanford, hein, avoue !
Pas du tout, M. Thornton.
Alors pourquoi ? Tu as plutôt intérêt à avoir une bonne excuse, je te le garantis sinon je—
Je pars en Idaho.

Elle avait dit cela en un souffle, presque inaudible. Mais si Mac frôlait le seuil d’obésité, son ouïe n’en était pas moins fine, prête à débusquer le moindre scoop. La réponse d’Autumn le coupa net dans son élan et, les yeux ronds, il la dévisagea un moment, comme s’il se demandait de quelle planète elle venait. Puis son visage se tordit en une grimace qui était en fait un sourire, comme le quinquagénaire éclatait de rire, pensant sincèrement que la jeune femme se fichait de lui.

I—Idaho ! Ah ! Ah ! Ah ! Très futée ma petite, tu m’as presque attrapé.

Autumn resta de marbre et attendit qu’il daigne se calmer. Ce n’est qu’après un instant qu’il comprit qu’elle ne plaisantait vraiment pas.

Tu dis la vérité.
La plus pure.
Mais qu’est-ce que tu vas aller foutre en Idaho ! Y a fichtrement rien là-bas. Juste des champs, des montagnes, des rivières… et des grizzlis !
Je sais bien tout ça, M. Thornton, j’ai fait mes recherches avant de prendre ma décision.
Eclaire-moi, gamine, parce que je ne comprends pas.

C’est là qu’entra en jeu le journal qu’Autumn dissimulait dans son dos. Plié de trente-six mille façons différentes, le papier avait bien souffert, mais lorsqu’elle posa l’article révélateur, Mac n’eut aucun mal à lire le gros titre qui mentionnait un éboulement catastrophe dans une petite ville d’Idaho. L’événement était survenu un mois plus tôt.

Je ne comprends pas.
Je me rends là-bas.
Mais pour quoi faire ?! Qu’est-ce qu’une petite gosse de riche dans ton genre va bien pouvoir aller faire là-bas ? Tu vas aider à reconstruire les maisons ? Tu veux éduquer les Indiens ? Crois-moi, c’est déjà fait depuis longtemps.

Si les railleries du rédacteur en chef touchèrent Autumn Hastings, elle tenta de le dissimuler du mieux qu’elle put. Il était vrai qu’elle était issue d’une famille particulièrement aisée mais cette caractéristique ne l’en avait que davantage poussée à faire autre chose de sa vie. Elle ne voulait pas profiter d’un argent qui lui tombait du ciel sur commande. Elle voulait œuvrer par elle-même, raison pour laquelle elle s’était inscrite en fac de journalisme et avait refusé toute contribution de ses parents. Ceux-ci n’y avaient vu qu’un mépris malvenu, Autumn n’y avait vu qu’un moyen de gagner sa liberté. Trop longtemps, elle avait souffert d’être le jouet des Hastings, toujours apprêtée comme une petite poupée. On lui indiquait ce qu’elle devait faire et dire à chaque réception. C’en était à un tel point qu’elle en était devenue allergique à ce genre d’événements. Malheureusement, tout ce qu’elle mettait en œuvre pour s’émanciper semblait être invisible aux yeux de tous car à la moindre occasion – comme celle-ci – on lui rappelait d’où elle venait et ce qui l’attendait. Mais personne ne déciderait de ce qui l’attendrait. Elle était maitresse de sa propre vie et cette démission spontanée en était une preuve supplémentaire.

Voyons, Hastings ! C’est ridicule.
Je me suis inscrite comme bénévole.
Et le journalisme ?
Le journalisme attendra. Ces gens ont besoin de moi.

Un rire moqueur lui répondit et elle ne chercha pas à argumenter davantage. De toute façon, ce qu’elle dirait ne servirait à rien. Ils ne pouvaient pas comprendre qu’elle avait besoin de recommencer à zéro, de quitter New York et de faire tourner le monde comme elle l’entendait et non pas comme on voulait qu’elle l’entende. Si elle était restée longtemps la petite Autumn effacée et timide des Hastings, elle était devenue avec l’adolescence une jeune femme déterminée qui cachait bien son jeu, derrière des prunelles magnifiques qui pouvaient s’avérer tendres et innocentes, comme froides et calculatrices. Mac Thornton pensait connaitre Autumn Hastings mais il se fourrait le doigt dans l’œil s’il pensait pouvoir prédire ce qu’elle allait faire ou dire, la preuve en était cette lettre. Dès qu’elle avait découvert – trop tard – le drame qui était survenu dans cette petite ville dont elle ne parvenait même pas à retenir le nom, elle y avait vu une opportunité en or. Elle avait décroché son téléphone et avait passé un ou deux coups de fil et sa destinée était changée. Un avion, un train, un bus l’emmèneraient vers l’Idaho, là où elle ne serait plus la fille unique d’un riche entrepreneur et d’une écrivain de renom. Elle n’avait plus qu’une hâte : boucler ses valises et quitter ce monde qui lui semblait trop étroit, où elle étouffait chaque jour un peu plus.
Un soupir finit par briser le silence et Mac Thornton, peu habitué à se battre pour un élément, aussi bon soit-il, haussa les épaules d’un air défaitiste. Il lui fit signe qu’elle pouvait disposer et Autumn le salua d’un petit hochement de la tête avant de se diriger vers la porte.

Heum, Hastings ?
Oui, M. Thornton ?
Le dossier sur la catastrophe pétrolière…
Dans votre porte-documents.
Ah.

Esquissant un dernier sourire, Autumn disparut en refermant la porte derrière elle, laissant Mac seul avec ses dossiers et ses déchets. Il tourna difficilement le fauteuil et attrapa son porte-documents qui était posé à ses pieds et en tira le dossier qu’il cherchait avant qu’il ne tombe sur la lettre de démission d’Autumn. Laissant tomber le dossier d’un air fataliste sur sa droite, il sembla enfin remarquer la lettre posée devant lui. Il la parcourut cette fois attentivement et lorsqu’il termina sa lecture, il secoua la tête d’un air désapprobateur avant d’attraper un stylo à billes qu’il agita jusqu’à pouvoir apposer sa signature en bas de la lettre de la jeune femme, approuvant ainsi sa démission.


    HORS-JEU ; Show us your true colors
    ...


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Randy Cramer

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Randy Cramer

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MessageSujet: Re: taking chances (hastings)   taking chances (hastings) EmptySam 24 Juil - 19:59

Alexis ! ♥

BIENVENUE !
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Arizona Eisenhower

LOST ADMIN ◊ tears wandering on pale cheeks

Arizona Eisenhower

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MessageSujet: Re: taking chances (hastings)   taking chances (hastings) EmptySam 24 Juil - 22:06

    t'abuses I love you.
    reBienvenue, Alexis *-*
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Virginia Callaghan

over the rainbow •• But you don't really care for music. Do you ? (Bitchy admin)

Virginia Callaghan

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MessageSujet: Re: taking chances (hastings)   taking chances (hastings) EmptySam 24 Juil - 22:25

J'ai trop la flemme de faire toute la paperasserie, mais pcq c'est toi...

VAlidée !
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MessageSujet: Re: taking chances (hastings)   taking chances (hastings) Empty

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