DANS-JEU ; L'imagination gouverne le monde (Napoléon)

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NOM : Jenkins PRENOMS : Leigh Victoria DATE (Âge) & LIEU DE NAISSANCE (Etat) : 21 mai 1983, 26 ans. Née à Ruby Creek Falls TAILLE & POIDS : 1, 70 m, 51 kilos EMPLOI/ETUDES : Donne des cours privé, à domicile de chant, danse et piano. GROUPE : The Citizens

Leigh peut se décrire en un seul mot et ce serait probablement théâtral. La jeune femme est une adulte complexe, elle réagit rarement de la même façon à des situations semblables et se laisse souvent emporter par ses sentiments, ce qui peut la rendre irritée, voire désagréable. Elle est dramatique. Leigh est une personne très expressive et extravertie. Elle déplace beaucoup d’air et aime être le centre de l’attention. Il s’agit plus d’un besoin d’être remarquée, d’être aimée plutôt que de l’arrogance. Elle n’est en rien prétentieuse, bien qu’elle ait confiance en elle. On pourrait la qualifier de « drama queen ». C’est une femme souriante la majorité du temps, une femme qui aime la vie et désir en profiter au maximum. C’est une passionnée, dans absolument tous les sens du terme. Elle recherche la passion dans ses relations, ne souhaite rien de banale. Elle vit tout trop passionnément, ce qui la rend souvent plus triste que les gens ordinaires. Il ne semble pas y avoir de demi-mesure avec elle. Et Leigh est également passionnée de musique et de théâtre. Elle a l’âme d’une artiste, un peu incompris et affamée de revendications. Elle souhaite changer le monde, être une célébrité et avoir ainsi la possibilité de faire une différence. Un rien la touche et elle se sent concernée par toutes les causes existantes. La belle a un talent incroyable en chant et en danse classique, elle a appris le piano et le violon lorsqu’elle était petite, mais n’a pas continuer à jouer de ce dernier. Il n’en reste pas moins qu’elle possède une bonne base. Leigh est rêveuse, elle se fait souvent de faux espoirs et ne cesse d’être déçue. Et pourtant, elle continue de croire en la vie, en ses rêves. C’est une personne assez compréhensive, qui souhaite être présente pour ses proches. Elle agit souvent par égoïsme cependant, prenant ce qui peut lui être utile, quitte à blesser des gens. Elle n’est pas manipulatrice pour autant, mais un peu profiteuse. Aussi orgueilleuse qu’un homme, la jolie brune pardonne difficilement un affront. Elle ne sera pas celle qui fera les premiers pas. Elle saisit chaque opportunité et a rarement de regrets. Elle est forte, psychologiquement, bien sûr. Ce qu’elle a vécu de déception et de tristesse ne l’ont rendu que plus apte à supporter le négatif de son existence. Certes, elle est facilement touchée, mais arrive à se sortir des difficultés. Avec les ans, elle a réussi à se créer une carapace qui la protège des affronts, elle joue un rôle presque en permanence, pour ne pas qu’on sache ce qu’elle pense ou ressent vraiment. C’est une façon pour elle de rester mystérieuse-pour elle-même- et de ne pas démontrer trop ses sentiments. Car ils sont forts, exagérés, même. Il n’y a que son petit ami qui arrive tout de même à la cerner. Eugène et elle ont une relation si rapprochée depuis si longtemps, que peu importe ses jeux, il devine la vérité. Elle ne peut pas lui mentir. Et elle le connait oar cœur également. Douée d’une mémoire incroyable, elle arrive à citer des passages de films ou de livres sans aucun problème. Elle a l’oreille très musicale et parvient à connaître une chanson après au maximum deux écoutes. Impatiente, son enfance assez aisée lui aura donné cette mentalité d’enfant gâtée, qui obtient tout ce qu’elle souhaite. Leigh n’est pas nécessairement facile à vivre, elle a de nombreuses manies un peu déplaisantes et son caractère fort et explosif n’aide pas à l’harmonie. Il n’en reste pas moins qu’elle fait des efforts pour se faire plus discrète. Elle a une profondeur étonnante, quand on apprend à mieux la connaître. Son style, car elle n’en a pas un en particulier, elle en a, tout simplement, bien qu’extravagant, est une façon de connaître son humeur.



Été 2002

Elle savait depuis bien longtemps que cela arriverait. Au fond d’elle-même, malgré le temps qui passait et le silence de son ami, elle savait qu’il partirait. Malgré tout, elle s’imaginait que ses aspirations changeraient, qu’il ne pourrait simplement pas s’éloigner d’elle ou de son frère. Elle espérait que ce départ n’arriverait jamais. Ils étaient en terminale, la fin approchait bientôt et il n’avait encore rien mentionné. Leigh cru qu’il préférait faire ses études à Ruby Creek Falls et préféra ne pas aborder le sujet, de peur de lui mettre de nouveau l’idée de partir en tête. Malheureusement, Christopher n’avait pas changé ses plans, il était beaucoup trop ambitieux et intelligent pour se contenter de faire ses études dans une petite ville, sans aucune notoriété dans le vrai monde. Lorsqu’arrivèrent les vacances, Chris avoua à son frère et à sa meilleure amie, Leigh en l’occurrence, qu’il partait pour Chicago à la fin de l’été. Pour la première fois, la jeune femme eut le cœur brisé. Elle comprenait enfin les femmes de ses films préférés. C’était douloureux, à l’annonce de cette nouvelle, la belle eut un sourire triste et quitta les deux garçon sans un mot. Elle pleura énormément, encore aujourd’hui elle se souvient de ce sentiment en elle. De cette pression au cœur, de son souffle qui n’arrive plus à prendre un rythme normal à force de laisser tomber des larmes. Cette douleur ne s’envola jamais réellement. Leigh était amoureuse de Christopher, depuis un si grand nombre d’années maintenant. Elle en comprenait mal les raisons, mais tout ce qu’il faisait l’enchantait. Malgré ses défauts, elle le trouvait adorable. Il la faisait se sentir belle et importante, il avait été avec elle toute sa vie et elle était certaine qu’eux deux, pourrait marcher. Ils se connaissaient si bien, s’appréciaient pour qui ils étaient réellement. Elle était convaincue qu’elle ne trouverait jamais un seul homme comme lui. Pourquoi Chris et non Eugène, c’est un mystère. Le cœur est souvent incontrôlable et même s’il aurait été plus facile pour elle d’aimer l’autre jumeau, elle ne le pouvait pas. Sa peine fût intense la première semaine. Ses parents crurent qu’elle était atteinte d’une grave maladie. Elle criait, étendue dans son lit, plier en deux, les mains sur le ventre. Elle respirait mal, avait de fortes fièvres et se faisait vomir- lorsqu’elle arrivait à ingurgiter quelque chose. Cela dura une semaine, puis on l’amena dans une ville voisine pour voir un médecin. Elle y resta quelques temps, rencontra un psy et se fit prescrire des antidépresseurs. Personne ne sait que c’était en réalité une crise d’hystérie, mis à part sa famille proche, bien sûr. Elle inventa qu’il ne s’agissait que d’un virus. Son moral était bas, mais elle devait se montrer plus forte. À force de parler à son médecin, cette dernière lui avait fait réaliser qu’elle pouvait partir elle aussi, que rien ne l’en empêchait. Elle s’était sentie prisonnière, elle n’avait cherché aucune solution à son problème. À force de penser, Leigh avait décidé d’avouer ses sentiments aux garçons, elle s’imaginait que cela serait réciproque qu’ils partiraient tous les deux. Elle était ainsi, à se faire des films dans lesquels elle était l’héroïne et où tout se termine bien. Elle profita de chaque moment passé en compagnie de lui, tentant de trouver le moment parfait pour lui parler. Il était assez rare que le trio ne se sépare cependant et lorsqu’elle parvenait, à force de manigances de toutes sortes, à se retrouver en sa seule compagnie, elle ne parvenait pas à le lui dire. Elle voulait tellement que ce moment soit parfait qu’elle trouvait sans cesse des raisons pour se taire. Finalement, elle ne le fît pas. La journée de son départ cependant, elle prit un temps fou à s’arranger. Elle ne voulait pas que cela paraisse pourtant, mais elle souhaitait qu’il garde en tête une magnifique image d’elle. Elle boucla ses cheveux, posa un peu de maquillage sur sa peau, bien que très naturel cela ajoutait de l’éclat à son visage. Elle prit un temps fou avant de mettre une camisole vert olive sur laquelle il l’avait déjà complimenté et un jeans. Elle alla les rejoindre chez eux et ils se dirigèrent tous ensemble à la gare routière. Leigh ne prononça pas un mot du trajet, elle qui avait pour l’habitude d’avoir toujours quelque chose à dire. Ils attendirent le train, la demoiselle toujours silencieuse. Les deux gars se faisaient déjà leurs adieux et lorsque le train apparu, Eugène s’éclipsa, disant qu’il ne voulait pas le voir partir. Leigh et lui se regardèrent longtemps avant qu’il ne finisse par s’avancer et la serrer dans ses bras. Tout l’été, elle avait tenté de cacher sa peine et maintenant elle ne le pouvait plus. Elle éclata en sanglot, la tête enfouie dans le creux de son cou. « Tu vas tellement me manquer, je ne peux pas croire que tu partes, je ne veux pas que tu t’en ailles.. » Il desserra son étreinte et l’éloigna un peu de lui pour pouvoir mieux la regarder. Il avait son petit sourire patient sur les lèvres, celui mi- amusé qu’il prenait lorsqu’elle parlait trop. Il soupira et, les mains toujours sur ses épaules lui dit doucement : « On va se revoir Leigh, c’est promis. Je ne suis pas mourant, tout va bien. » Il était heureux de s’en aller, c’était évident. Et elle avait si mal qu’il ne puisse pas ressentir pour elle assez d’affection pour rester. Il la serra de nouveau dans ses bras, plus doucement cette fois et lorsqu’ils se regardèrent, quelque chose se passa. Une lueur dans son regard à lui, un sursaut dans son cœur à elle. Il posa ses lèvres sur les siennes, très délicatement. Il ne s’agissait presque d’un frôlement. Un petit baiser, un sourire en coin du jeune homme et une stupéfaction de la brunette. Il lui envoya la main et monta dans le train avec son énorme sac dans les mains. Elle le regarda s’éloigner jusqu’à ce qu’il disparaisse complètement et à ce moment seulement, elle posa ses doigts sur ses lèvres, en fermant les yeux. Elle souriait, pour la première fois depuis les vacances, elle souriait sincèrement. Ce que ce baiser signifiait, elle ne le su pas. Pour elle, c’était une preuve de ses sentiments profonds pour elle. Lorsqu’il appelait cependant, il n’y avait rien dans ses propos de sous-entendu, tout était aussi amical qu’avant. Ils se revirent à Noël et il ne sembla pas vouloir se trouver seul en sa compagnie. Elle n’osa pas lui demander pour le baiser, elle ne voulait pas qu’il sache que cela voulait dire beaucoup pour elle, plus maintenant qu’il avait une vie loin de RCF. Et malgré le temps qui a passé, souvent, elle se remémore ce baiser et en a des frissons…

Hivers 2004-2006

Un coup de tête. C’est par impulsion que Leigh pris cette décision. Elle trainait à Ruby Creek Falls sans réellement avancer. Elle étudiait en enseignement, sans être certaine de vouloir faire ce travail. La jeune femme n’avait pas complètement oublié Christopher ou pour être honnête, elle ne s’en était pas remise du tout. Ils se parlaient régulièrement, ils venaient leur rendre physique aux fêtes et un peu durant les vacances. Et malheureusement, chaque fois qu’elle le revoyait, même si elle croyait avoir fait son deuil, ses sentiments revenaient, sans cesse plus forts. Elle en avait parlé à Eugène, qui avait bien deviné de toute façon. Il n’avait pas réellement su lui remonter le moral et sa présence ne l’aidait pas vraiment. Malgré l’affection qu’elle avait pour lui, il lui rappelait seulement son frère; la ressemblance, voyez. Sa seule consolation était ses cours, qui l’apaisaient. Lorsqu’elle dansait ou chantait, plus rien n’avait d’importance. Elle se sentait bien et c’est ce sentiment qui lui fit quitter la petite ville tranquille dans laquelle elle vivait pour voir le vrai monde. Elle en discutant longuement avec ses parents, écrivit une note à Eugène qui disait seulement ceci : I’ll run after my dream. Elle prit le premier bus pour New-York et arriva avec rien d’autre qu’une valise en main. Elle mit trois jours à trouver un appartement, six à trouver un emploi; serveuse dans un Applebee’s. Elle s’inscrivit à des cours de chant, de danse; elle apprit entre autre le jazz et la danse contemporaine, puis elle s’inscrivit à des cours de théâtre. Elle paya pour faire partie d’une agence de casting et rechercha toute les auditions possibles. Son rêve était Broadway qui rassemblait tout ce qu’elle aimait dans la vie. N’importe quelle pièce cependant, lui aurait convenu. Les mois passaient et rien ne lui était offert. Elle passait de deux à trois auditions par semaine et ne recevait jamais aucune nouvelle, si ce n’est un non officiel de temps à autre. Pourtant, Leigh se savait talentueuse. Et c’est ce que la demoiselle ne comprenait pas, elle était doué! Tout le monde le lui avait toujours dit, elle avait une voix incroyable, dansait magnifiquement bien et savait jouer la comédie. Elle était physiquement jolie et avait confiance en elle. Qu’est-ce qu’ils espéraient de plus? Elle auditionnait toujours pour les rôles principaux, mais un simple figurant lui aurait suffi. Ne pouvait-elle pas au moins faire partie des cœurs? Ce qui lui brisa le moral complètement fût lors d’une audition pour Broadway à la fin du mois de janvier de sa troisième année à New-York. C’était une audition pour la belle et la bête. Le rêve d’une vie. Il y avait des semaines qu’elle se préparait pour l’audition, elle avait acheté un robe qui ressemblait, bien que plus moderne, à celle de Belle au début du film, lorsqu’elle est en train de lire. Elle croyait que ce serait enfin sa chance. Elle arriva au théâtre et fût surprise du peu de personne qui attendait pour passer l’audition. Cela augmenta sa confiance qu’on l’ait présélectionnée elle, parmi toutes les autres. La partie chant se passa très bien, les membres de l’équipe de direction la complimentèrent sur sa voix et l’intensité qu’elle mettait dans ses chansons. Lorsqu’elle dû danser cependant, elle se fît démolir. Non elle n’était pas parfaite, elle chantait mieux qu’elle dansait, mais elle avait toujours cru très bien se débrouiller. On se moqua d’elle, pourtant. Les larmes lui montèrent aux yeux et ils la remercièrent, mais leur dit que cela ne suffisait pas. C’en fût trop. Si au moins ils avaient pu lui faire une critique constructive, lui dire ce qu’elle avait à améliorer au lieu de simplement la rabaisser. Après ce moment, Leigh cru qu’elle ne pourrait jamais y arriver, qu’elle n’avait réellement pas le talent nécessaire. Ses espoirs s’étaient envolés. Elle retourna chez elle, plus misérable qu’auparavant. Elle avait perdu son sourire et il faut avouer que recevoir, à la fin mars, une lettre annonçant le mariage de Christopher l’année suivante la démoli davantage.. Elle voulut d’abord ne pas s’y rendre, mais se vit évidemment dans l’obligation de le faire. Elle était belle sa femme et il semblait si follement amoureux que Leigh ne put s’empêcher d’être heureuse pour lui, malgré son cœur qui souffrait, encore beaucoup. Elle se fit enfin à l’idée qu’elle ne pourrait jamais être avec lui et même si elle l’aimait toujours un peu, elle commença à fréquenter des gens. Eugène et elle se rapprochèrent encore et ils se mirent finalement ensemble. C’était un accommodement plutôt qu’un désir et cette relation est certainement la pire de toute, c’est pour cette raison qu’Eugène la trompe, croyant qu’elle l’ignore. C’est pourquoi Leigh se sent si mal de devoir se contenter de quelque chose d’aussi platonique alors qu’elle a toujours recherché le grand amour. Heureusement, elle enseigne désormais à des gens de tout âge. Elle croit en eux aussi fort qu’elle a pu croire en elle et cela lui fait plaisir de voir leur potentiel. Épanouie, elle espère encore rencontrer l’homme de sa vie et le cherche, malgré ses sentiments très forts pour Eugène, qu’elle croit purement amical.

HORS-JEU ; Show us your true colors

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