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 « Human beings must have action; and they will make it if they cannot find it. » feat. Josephian Nicholls

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Floyd A. Oackley

tomorrow won't be better


Floyd A. Oackley

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« Human beings must have action; and they will make it if they cannot find it. » feat. Josephian Nicholls _
MessageSujet: « Human beings must have action; and they will make it if they cannot find it. » feat. Josephian Nicholls   « Human beings must have action; and they will make it if they cannot find it. » feat. Josephian Nicholls EmptyLun 20 Sep - 11:13

Pour ne pas changer, Floyd s’ennuyait à mourir. Il avait beau avoir réussi à intégrer le petit poste de police en devenant secrétaire de l’agent le plus gradé, il avait fini réceptionniste et avait dû se rendre à l’évidence : vu la taille de Ruby Creek Falls, il n’y avait pas de l’action tous les jours et quand il y en avait, c’était pour des broutilles aux yeux du garçon. Une infraction par ici, une petite bagarre par là, jamais rien de majeur en soit. Or, ce que Floyd voulait, c’était de l’action, être un héros, celui des foules, évidemment. Il n’avait rien de la modestie de ses collègues qui, eux, le faisaient par passion, parce qu’ils voulaient venir en aide à leur population. Floyd n’était pas un égoïste, il voulait également prêter main forte, être actif, servir à quelque chose, mais il voulait récolter des remerciements, des sourires, de la bonne humeur. Il ne demandait pas qu’on lui soit redevable – ah, ça non ! – il voulait juste un peu de reconnaissance. Quel mal y avait-il à cela ? Mais voilà, il avait bien dû se rendre à l’évidence en intégrant la petite équipe : son boss était loin d’être un fanatique des discours, il courait toujours partout mais gardait la mine sombre – il était ennuyé, Floyd en était certain – dès que quelqu’un venait lui serrer chaleureusement les mains pour l’avoir tiré du pétrin. Quant à l’autre nouveau policier, Nicholls, c’était à peu près le même topo. Floyd n’était pas encore parvenu à le coincer dans une pièce pour essayer d’en savoir davantage sur lui, c’était comme si le sort s’acharnait sur lui, l’empêchant d’assouvir sa curiosité. D’où venait-il ? Pourquoi était-il venu à Ruby Creek Falls ? Qu’on soit policier parce qu’on était né ici était une chose, mais venir d’un autre coin de la planète pour se terrer dans leur bourgade ? Han han, ça il ne pouvait pas le concevoir.
Depuis l’éboulement, l’agitation était à son comble mais là encore, ce n’était pas suffisant. Il n’y avait aucun plaisir à courir partout pour voir si les travaux se passaient bien. Il ne comprenait pas non plus pourquoi la police laissait ces étrangers venir exposer leurs plans, leur expliquer comment ils allaient « arranger » les choses. Ne voyaient-ils pas que c’était un gros traquenard ? Que leur petite ville, si bien préservée par les forêts environnantes risquait gros s’ils laissaient ces riches messieurs leur dire quoi faire et comment le faire ? Au fond de Floyd, une frustration naissante grondait. Il ne voulait pas qu’on touche à « sa » ville. Ils ne pouvaient pas savoir ce qui était mieux pour les habitants puisqu’ils n’avaient jamais vécu à Ruby Creek Falls. Ils ne savaient rien de la bonhommie des fêtes locales et traditionnelles, ils ne savaient rien du patrimoine indien de la région. Tout ce qu’ils voyaient, eux, c’était des dollars. La colère s’intensifiait au fur et à mesure que les journées s’écoulaient et que le bureau de police restait toujours aussi vide, dépourvu de vie, d’initiatives. Voilà pourquoi il en était là, à jouer avec une pièce de monnaie qu’il tentait maladroitement de faire tourner comme une toupie sur son bureau vierge avant d’abattre sa main à plat sur le bois pour le faire vibrer. Sans surprise, la pièce vacillait et finissait sur pile ou sur face. Deux heures qu’il en avait assez de jouer sur Facebook, à la longue, ça l’ennuyait plus qu’autre chose et il avait déjà été visité quinze mille fois les profils de ses camarades où rien de neuf n’avait été ajouté depuis une semaine. N’avaient-ils donc aucune vie, même pas un semblant d’activité ? A croire que la ville entière s’était endormie, laissant aux pourris tout le loisir de fomenter des plans qui briseraient toute l’aura de la région. Mais Floyd n’était pas le genre de garçon à tenir sa langue dans sa poche et dès qu’il en aurait l’occasion, il essaierait d’ouvrir les yeux aux autorités. Sans elles, il y avait peu de chance qu’ils parviennent à évincer ces parasites.
Ce qu’il ignorait, évidemment, c’est que cette opportunité lui serait donnée plus tôt que prévue.
Il était quatorze heures lorsque quelqu’un d’autre que Floyd remua. La pièce roulait sur la table en bois, seul son perceptible jusque-là, quand un raclement de chaise se fit entendre. D’un geste machinal, Floyd plaqua sa main sur la monnaie pour la faire taire et il tendit l’oreille. Il ignorait qu’il y avait quelqu’un. En arrivant ce matin, le poste semblait désert et c’était un peu dépité que Floyd s’était installé à son bureau, répondant aux rares appels téléphoniques et au courrier électronique de son supérieur. Maintenant qu’il y pensait, il était vrai qu’il n’avait pas fait le tour des lieux pour vérifier s’il était seul ou non. Lorsque Josephian apparut soudainement, veste sur le bras et se dirigeant vers la sortie sans même jeter un regard au jeune réceptionniste, celui-ci faillit avoir une crise cardiaque tant il ne s’attendait pas à ce passage brusque. Le jeune officier de police ne devait certainement pas avoir noté la présence de Floyd, sinon il l’aurait salué, comme il le faisait toujours, poliment mais en gardant ses distances. Floyd ignorait si c’était sa façon d’agir habituelle ou s’il avait été prévenu du comportement parfois insistant et agaçant du jeune homme. Rapidement, le jeune policier disparut du champ de vision de Floyd et celui-ci hésita une seconde à le suivre puis il se ravisa, se rassit, le corps en ébullition. Puis il n’y tint plus et il se leva, se pencha sur son ordinateur, jura contre celui-ci alors qu’il mettait du temps à répondre à ses commandes et lorsqu’il eut appuyé sur « Eteindre », il bondit comme un lapin, attrapant sa veste avant de traverser la salle, courant à toutes jambes pour rattraper Josephian et priant pour que celui-ci ne soit pas déjà parti. Il déboula comme une furie sur le trottoir et faillit percuter une mémé qui passait à ce moment-là. Heureusement pour lui, ses réflexes et son agilité lui permirent d’éviter de justesse la collision. Josephian, par contre, il ne parvint pas à l’épargner et il le percuta de plein fouet.


J'suis un peu partie en vrille, j'suis désolée ><
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