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 « Do you believe in love at first sight, or do I have to walk past you again? » feat. Tess Wellington

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Orlando Compton

No one breaks hearts better


Orlando Compton

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« Do you believe in love at first sight, or do I have to walk past you again? » feat. Tess Wellington _
MessageSujet: « Do you believe in love at first sight, or do I have to walk past you again? » feat. Tess Wellington   « Do you believe in love at first sight, or do I have to walk past you again? » feat. Tess Wellington EmptyMar 5 Oct - 14:13

Le marché hebdomadaire avait une chose intéressante : il permettait de voir du monde. C’était comme si tout Ruby Creek Falls s’était donné rendez-vous pour discuter des derniers potins autour d’amoncellements de légumes. Car il fallait bien le préciser : dans la petite bourgade perdue au milieu des forêts et montagnes, les gens mangeaient davantage sainement qu’ailleurs. Bien sûr, comme n’importe où ailleurs, Ruby Creek Falls avait son propre fast-food et bien des jeunes s’y retrouvaient quotidiennement pour s’abreuver de sodas trop sucrés et de viandes trop grasses. Mais en dehors de cela, c’était comme si les foyers s’évertuaient à entretenir un lien avec la nourriture saine. Légumes et viandes étaient locaux. Il y avait même du gibier à certaines périodes de l’année. Quand les cerfs et autres mammifères du genre pouvaient être chassés. Même les gens comme Orlando Compton se rendaient au marché chaque semaine. Ce n’était pas forcément pour faire le plein de fruits et légumes frais mais plutôt pour retrouver tous ces visages qu’il ne côtoyait pas toujours et qu’il ne voyait qu’en pareilles circonstances. Il y avait les maraichers et maraichères, les fermiers et autres professionnels. Tous vantaient les mérites de leurs produits et il était certain que pour les vendeurs, ce marché était tout aussi plaisant que pour les acheteurs. Ils avaient leurs clients habituels, de la famille, parfois, qui vivait en ville, des anciens amis et, évidemment, des concurrents. Mais même la compétition semblait moins acharnée lorsqu’il y avait marché. C’était comme si on oubliait toutes les animosités pour se retrouver, se chamailler, comme souvent, mais surtout échanger les nouvelles. Certains aimaient marchander, d’autres effectuer leurs courses essentielles et pouvoir aller reposer leurs jambes sur la place locale, dans un petit café. Vraiment, le jour du marché était un jour agréable, qu’il fasse plein soleil ou qu’il vente ou qu’il pleuve. Les adeptes ne craignaient pas une averse et souvent, lorsque temps était contre les habitants, on voyait davantage de parapluie que de têtes mais, au final, la bonne ambiance restait de mise.
Orlando n’était pas là pour admirer la nouvelle cargaison de légumes ramenés des champs alentours, à la base. Il aimait juste voir des anciens camarades de Ruby Creek Falls High School, lesquels ne venaient plus en ville que dans le but de revendre leur marchandise. Le musicien échangeait les dernières nouvelles avec l’un et l’autre. Un gars venait tout juste d’être papa et Orlando avait trouvé cela étrange qu’un mec de son âge soit déjà père. Quelle responsabilité ! Ce genre de truc n’était vraiment pas pour lui, s’était dit Orlando en prenant congé de son ami pour aller à la rencontre d’une autre jeune femme. Celle-là lui annonça être fiancée depuis peu. En effet, son petit ami de longue date – elle sortait déjà avec lui à l’époque où Orlando et elles étaient sur les bancs de l’école – avait posé le genou à terre deux jours plus tôt pour lui poser la question qu’elle attendait depuis longtemps. Elle rayonnait, le ravissement brillait dans son regard et, là encore, Orlando n’avait pas compris. Ils avaient la vie devant eux, tous autant qu’ils étaient, et pourtant ils se coinçaient dans une routine désolante. Jamais Orlando n’aurait pu s’imaginer freiner son train de vie si jeune. Après tout, s’il avait agi comme eux, il n’aurait pas pu faire le tour des Etats-Unis, il n’aurait pas pu voir New York et Los Angeles, il n’aurait pas fréquenté les plus beaux endroits du pays. Il ne regrettait pas son choix de vie mais devait bien avouer que quand ses camarades lui retournaient la question, il restait très évasif. Non, il n’avait rien de sérieux pour l’instant. Oui, il travaillait toujours au Dukes, plusieurs soirs par semaine. Merci pour les félicitations – certains avaient appris qu’il enseignait depuis peu à Ruby Creek Falls High School. La musique, bien évidemment. Et le sourire en coin qui se glissait sur les lèvres de ses anciens amis le laissait perplexe. Se moquaient-ils de lui ? Certains émirent une plaisanterie sur le fait qu’il rejoignait l’endroit qu’il avait tant cherché à éviter durant son adolescence. Orlando rit mais ce n’était pas très sincère. Il avait soudainement envie de couper court à ces banalités et il l’aurait certainement fait s’il n’avait pas été là pour une seconde raison : ramener tout ce qui se trouvait sur la liste que sa mère avait pris soin de noter le matin même, le priant de bien vouloir aller faire ses achats puisqu’elle avait un rendez-vous important. Il avait accepté, qu’aurait-il pu faire d’autre ? Il y allait de toute manière, mais voilà, maintenant qu’il se serait bien passé de ces conversations ennuyeuses et invasives, il était bien obligé de se concentrer sur sa mission.
Dès lors, il évita les échoppes où ses anciens camarades discutaient avec des habitants. Il alla faire l’essentiel de ses achats chez une jeune femme souriante et avec qui il n’avait pas été à l’école. Il acheta les pommes de terre, les légumes qu’il n’avait plus l’habitude de manger et qui le faisaient grimacer rien qu’à lire leur nom. Maintenant qu’il partageait son logement avec sa mère et son frère, il savait qu’il aurait de nouveau droit à des repas variés – yay ! – mais qui ne lui plaisaient pas forcément… Quand il eut tout ce qu’il désirait à cette échoppe-là, il attrapa son panier et chercha du regard l’endroit où il pourrait acquérir le reste.
C’est à ce moment-là qu’il la vit.
Comment expliquer ce qui traversa le jeune homme à ce moment-là ? C’était impossible. Orlando craquait souvent, si pas quotidiennement. Il aimait bien tous les styles, tous les physiques, avait évidemment ses préférences mais il ne dédaignait pas pour autant des visages moins raffinés, moins fins. Toutes les femmes avaient leur charme et, évidemment, il y en avait des laides mais elles n’y pouvaient rien, n’est-ce pas ? Il n’irait bien sûr par les draguer, mais il ne s’amuserait pas à les humilier non plus. Il lui arrivait donc souvent d’avoir un sourire charmeur sur les lèvres dès qu’il s’approchait d’une demoiselle à son goût. Mais ce n’était rien en comparaison avec le battement de cœur qu’il manqua en voyant le visage de l’inconnue, une brune magnifique au teint pâle. Loin des clichés anorexiques qui faisaient fureur, elle dégageait une grâce particulière. Elle était de profil mais elle captait déjà toute l’attention du musicien qui se pencha légèrement de côté pour la regarder, ce qui eut pour effet d’attirer son attention. Captant un regard sombre, il revint automatiquement à sa position initiale et s’il avait été du genre à rougir, il aurait certainement eu le visage écarlate. Heureusement pour lui, ses joues restèrent naturellement claires et il n’arriva pas à dissimuler un sourire indéfinissable. Il lui chatouillait les lèvres malgré les efforts qu’il mettait à rester sérieux. Très vite, elle détourna les yeux et Orlando n’aurait su dire si c’était par gêne ou dédain. Il retrouva un profil qu’il trouva exquis, parfait. Ses lèvres, surtout, attiraient toute l’attention du regard délavé du musicien. Elle avait une bouche unique qui devait certainement jouer un grand rôle dans la beauté qu’elle dégageait.
Qui était-elle ? De quel rêve sortait-elle ? Sans trop savoir ce qu’il allait dire, lui qui avait toujours la langue bien pendue, surtout lorsqu’il s’agissait de jouer les jolis cœurs, il se dirigea vers l’échoppe devant laquelle elle se tenait et porta son attention sur la personne qui se tenait de l’autre côté. Il reconnut Caleb qui esquissa un sourire en découvrant le musicien. Visiblement, la stupeur qui se dessinait encore sur les traits d’Orlando n’était pas passé inaperçue.

- Compton. » le salua Caleb d’un hochement de la tête. Que me vaut l’honneur de ta visite ?
« La madre a envoyé son préféré en mission » répliqua Orlando en tendant sa liste.

Caleb émit un petit rire et parcourut la note rapidement avant de se mettre au travail. Pendant ce temps-là, Orlando rangea sa main libre – dont il ne savait que faire, il n’était vraiment pas habitué à un trouble pareil ! – dans la poche de son jean. Puis il jeta un coup d’œil à l’inconnue qui par miracle n’avait pas déserté et il se reprit, prenant un ton d’excuses en s’adressant à celle-ci :

« Oh, mais c’était peut-être votre tour ? »
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« Do you believe in love at first sight, or do I have to walk past you again? » feat. Tess Wellington

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