DANS-JEU ; L'imagination gouverne le monde (Napoléon)

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NOM : Hamilton PRENOMS : Allie Jane DATE (Âge) & LIEU DE NAISSANCE (Etat) : 7 mai 1985 (25), Ozalee (Idaho) EMPLOI/ETUDES : Sage-femme GROUPE : Indians

AJ est une jeune femme généreuse, c’est un fait. Elle laisse éclater sa personnalité rayonnante aux yeux de tous et tant pis si cela peut agacer quelques-uns d’entre eux. Elle n’a jamais eu de réserves quant à la façon de se comporter. Elle n’a qu’un credo : vivre ce jour comme si c’était le dernier. Elle ne s’embarrasse pas de rancunes et frustrations inutiles. Elle préfère croquer la vie à pleines dents. C’est une jeune femme indépendante et originale. Elle ne cherche pas à se fondre dans le décor sans toutefois vouloir attirer l’attention sur elle. Elle s’intéresse à tout et continue d’apprendre, jour après jour, avec une avidité qui ne décroit pas. Elle se consacre aux gens qu’elle aime, se tourne vers ceux qui en ont le plus besoin et partage avec les gens qui ont été lésé par la vie – comme avec l’éboulement, par exemple. Malgré ses traits doux et son sourire avenant, AJ peut cependant se montrer ferme et bornée. Elle ne supporte pas les moqueries et les mauvais traitements que l’on peut infliger à autrui et n’hésitera pas une seule seconde à se mêler de quelque chose qui ne la regarde pas si cela lui permet de protéger quelqu’un de plus faible en prise avec des comportements violents ou agressifs. Elle a des valeurs auxquelles elle tient et se coupe en quatre pour les autres. Elle est ouverte d’esprit et semble libre comme l’air. Elle n’affiche jamais un air sombre, comme si les tracas ne la touchaient pas, comme si l’inquiétude ne venait pas voiler son humeur de temps à autre. Déterminée, elle va jusqu’au bout des choses et ne se décourage pas au premier obstacle qui survient sur sa route. Des problèmes, elle en a rencontré au cours de son existence et c’est sa force et son indépendance qui lui ont permis de passer outre. Elle est vigilante et tendre. Elle garde un mot gentil pour chacun, salue tous les gens qu’elle rencontre et, de ce fait, est appréciée de tous. Elle ne se montre jamais curieuse ni envahissante, peut s’avérer être une oreille attentive sans qu’elle prenne parti. Elle réserve ses conseils à ceux qui en ont besoin, ceux qui le lui demandent. Jamais elle n’exposera son point de vue sans qu’on le lui ait explicitement demandé, tout simplement parce qu’elle ne supporterait qu’on lui dicte sa manière de penser ou de faire. Parfois un peu idéaliste, elle essaie de garder les pieds sur terre. Rêveuse, elle aime se retrouver au milieu de la nature, à emplir ses poumons d’air pur et d’odeurs enivrantes. Jeune femme dynamique et qui sait ce qu’elle veut, elle est parfois prise pour quelqu’un de rebelle – d’autant que la façon dont elle mène sa vie est plutôt singulière, sans parler de son histoire, de sa naissance au jour d’aujourd’hui. Mais au fond, AJ Hamilton n’aspire qu’à une chose : avoir une vie paisible mais intéressante.

La vie d’Allie n’est pas un long fleuve tranquille, malgré ce que son tempérament pourrait laisser penser. Ce sont ses cris de nouveau-né qui ont attiré, un soir de mai, une jeune Indienne hors de son sommeil. Curieuse comme pas deux, l’adolescente s’était habillée en silence et était sortie dans la nuit noire, veillant à ne pas éveiller l’attention de ses parents ainsi que de sa sœur. Elle avait parcouru les environs, muette, le cœur battant, en quête de cet appel désespéré – et surtout affamé – qui l’avait tirée de ses rêves. Elle n’avait pas tardé à trouver le bébé aux joues roses et à la chevelure claire. Il était déjà assez rare de voir un visage blanc à Ozalee, alors un bébé de quelques jours, c’était vraiment étrange. Qui avait bien pu abandonner le nourrisson à la fraicheur nocturne, le laissant comme proie sans défense au milieu d’un ennemi sans pitié : la nature ? Car un animal aurait eu tôt fait de sentir le parfum caractéristique de la fillette et il n’aurait pas fallu longtemps avant que celle-ci ne perde la vie alors que celle-ci débutait à peine. Mais le destin mit sur sa route une enfant espiègle et intrépide qui ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez. En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, elle s’était accroupie avec souplesse, avait glissé ses mains tremblantes sous le petit corps et avait emporté celui-ci en lieu sûr. Étrangement, le poupon n’émit pas un son durant les quelques minutes que dura le trajet du retour et la jeune Indienne put ramener l’enfant dans sa maison sans que personne ne se doute de quoi que ce soit.
Jusqu’au lendemain matin, évidemment.
Aussi surprenant que cela puisse paraitre pour quelqu’un d’extérieur – car connaissant la communauté d’Ozalee, la suite ne fut pas si étonnante que ça – la famille de la jeune Indienne adopta l’enfant sans poser de questions – à part celles, naturelles, qui s’interrogeaient sur l’origine de la gamine et sur la raison qui avait pu pousser les parents à l’abandonner ainsi à la merci de n’importe quel prédateur. En vérité, Meredith, la mère d’Allie, était une mère-fille qui, persuadée qu’elle serait incapable de prendre soin de cet enfant non désiré, avait préféré le laisser à un destin inconnu plutôt que d’assumer son erreur. Par la suite, elle se poserait souvent la question de ce qu’était devenue son adorable petite fille mais jamais elle n’eut le courage de faire des recherches approfondies. Quant à Allie Jane, elle ne s’interrogea jamais sur l’identité de ses parents. Elle fut élevée comme n’importe quelle jeune Indienne née à Ozalee. Sa peau ne fut jamais un problème et elle grandit parmi eux en absorbant leurs coutumes, leurs valeurs et leur mode de vie marginal. Elle eut évidemment droit à des moqueries durant son enfance, mais elle les accepta avec le sourire qui devait devenir le sien : confiant, indépendant, se contrefichant de ce que l’on pouvait bien dire sur son compte. Elle devint une enfant appliquée et réfléchie, obtenant des notes excellentes à des matières qui, elle le savait parfaitement, ne lui seraient jamais utiles. Elle adorait apprendre, c’était tout car la bêtise des autres était souvent affligeante. Elle se disait que jamais elle ne traiterait quelqu’un d’une telle manière et elle tint parole. Jamais, jusqu’à présent, son opinion n’avait été ébranlée. Elle était convaincue d’avoir raison, sans s’en vanter. Elle ne cherchait pas le conflit mais exigeait la justice. Elle n’attaquait pas mais défendait avec férocité si nécessaire si bien que cela devint presque son devoir. Adolescente, elle se démarqua des autres jeunes filles, par son look, principalement, mais aussi par sa façon de voir les choses. Les garçons n’étaient pas sa préoccupation principale. Elle préférait se consacrer à des activités plus instructives et laissa à ses compagnes le soin de découvrir les tourments de la vie de couple. De toute façon, peu de garçons s’intéressèrent à elle pendant cette période de la vie. Ils préféraient, eux aussi, se tourner vers les demoiselles aux robes à la mode et au maquillage soigneusement appliqué alors qu’Allie courait partout avec un look un peu hippie et une attitude d’indépendance totale.
Une fois son diplôme en poche, AJ s’investit dans l’apprentissage du métier de sage-femme. Durant quatre ans, elle étudia à Boise les principes de la sage-femme d’aujourd’hui, puis elle compléta sa formation par de précieuses démonstrations auprès des Indiennes. Elle apprit également à concocter des breuvages que la plupart des habitants de Ruby Creek Falls ne voudraient jamais absorber s’ils savaient qu’ils provenaient de recettes indiennes mais comme la jeune femme qui le leur donnaient était blanche et jolie comme un cœur, ils ne se méfiaient pas. Grand bien leur fasse, d’ailleurs, car il arrivait souvent que les « potions médicinales » de ses proches soient plus effectives que n’importe quel antibiotique. Il y avait longtemps qu’Allie Jane avait appris cela et tant qu’elle pourrait partager ce savoir, elle le ferait. En attendant, elle vivait sa vie de jeune femme adulte avec bonheur, prodiguant des soins aux malades, soutenant et encourageant les jeunes mamans en train de donner la vie et, aux yeux de la jeune Hamilton, il n’y avait rien de plus beau que de voir le visage d’une mère s’illuminer après un tel effort, et chaque fois qu’elle assistait à la réunion entre l’enfant et sa mère, son cœur s’emplissait d’étoiles, et rares étaient les jours où elle laissait l’image d’une jeune femme qui avait été sa mère en train de l’abandonner au milieu de nulle part lui assombrir l'esprit. Elle avait sa famille de cœur, elle faisait un métier qu’elle adorait par-dessus tout et vivait dans un endroit paisible. Que pouvait-elle demander de plus ?

Prénom & Pseudo : Oh happy day! Oh happy dayyyyy!
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