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 did you forget i was even alive?

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Purdey Jones

My Own Private Idaho

Purdey Jones

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MessageSujet: did you forget i was even alive?    did you forget i was even alive?  EmptyJeu 11 Nov - 20:20

Did you forget I was even alive?
between Purdey Jones & Andrew Coleman
did you forget i was even alive?  2e2e6up did you forget i was even alive?  Andrew-6
    icons@lj



« i was just so happy in your boxers and your t-shirt »

C'était probablement un samedi soir, à une fête chez un garçon dont elle avait oublié le nom, que tout avait commencé. Une petite fête pour fêter une période de vacanes, rien de plus banal, surtout pour Purdey qui se retrouvait souvent invitée à des fêtes où elle ne connaissait parfois pas plus d'une personne. Mais elle y allait toujours, surtout si il y'avait de l'alcool. Pour cette soirée, des flyers avaient été distribués pour prévenir les jeunes de ruby creek falls de l'évenement. Ce soir là, Purdey s'était habillée d'une robe blanche fine, elle avait laissé ses cheveux détachés et légérement négligés puis s'était mis du rouge à levre rouge. Un style qui n'était pas très recherché mais à part s'amuser elle n'attendait rien de cette soirée. Et pourtant. En arrivant, elle fut forcée de constater qu'elle ne connaissait vraiment personne et cela n'avait rien d'étonnant, elle s'en était douté, mais elle était venue. Ainsi, elle s'était dirigée vers la pelouse menant à la maison en balayant l'endroit du regard et en essayant de distinguer un visage connu mais en vain. Sa recherche ne fut pas plus fructueuse à l'intérieur, et c'est tout de même un peu déçue que Purdey avait attrapé une bière à la cerise. A peine avait-elle prit la canette qu'un des hommes de la soirée lui avait decapsulé avec un clin d'oeil amusé. Finalement, cette soirée commençait plutôt bien. Quelques minutes appuyée contre un meuble à boire sa bière à grande gorgée, et un garçon s'était finalement décidé à venir lui parler. Sûrement déjà un peu alcoolisé, la conversation avait vite tournée au n'importe quoi entre les deux, mais Purdey riait d'un rire franche et éclatant et les regards malicieux sur eux traduisaient ce qui était en train de se passer. Ce garçon s'appelait Andrew et avait un charme fou que la jeune fille avait décelé dès qu'il s'était approché d'elle. Et c'est comme ça que leur relation était partie. Ensuite, les coups de fil pour prévoir d'autres rendez-vous, les soirées qui finissent au lit, les premiers je t'aime, l'addiction totale. Relation idyllique jusqu'à ce que Purdey annonce une décision qu'elle avait prise de son plein grés mais qui ne plairait sûrement pas à Andrew: elle partait en Irlande pour finir ses études. C'est donc tout simplement que leur relation s'était arrêtée, sans cris ni pleures, juste avec beaucoup de déception. Mais il allait bien être un jour ou elle reviendrait, et ce jour arriva il y'a maintenant quelques mois, et Purdey n'avait pas encore vu Andrew, chose plutôt étrange.

« back to the start »

Il n'avait pas été difficile pour Purdey d'obtenir le poste de serveuse que proposait le Dukes. Connaisseuse en alcool, physique correspondant et du répondant, c'était tout ce qu'il lui avait fallu pour passer son entretien avec succès. Et depuis, c'était presque l'amour fou avec son job. Cotoyer des tas de bouteilles ce n'était pas ce qu'il y'avait de pire pour la jeune fille. De plus, servir à boire l'amusait, et les gens ivres qui peuplaient parfois le bar - surtout le week end - l'amusait énormément et raconter les situations auxquelles elle assistait parfois la faisait vraiment rire. Comme par exemple, cette fois où un homme s'amusait à répéter tout ce qu'un autre disait pendant un très long moment. Et encore, ce n'était évidemment pas le pire. Bref, Purdey aimait son travail, avec toutes les surprises qu'il amenait. Cependant, ce soir là, en allant travailler, jamais elle n'aurait pensé à une telle surprise. Purdey était en train de servir deux vodka pomme lorsqu'un de ses collègues l'appela. Elle se retourna et eu à peine le temps de lui répondre qu'une autre personne l'interrompit. « Purdey? Purdey Jones? » « En personne! » avait-elle répondu en se retournant. Evidemment, sa réaction ne fut pas la même quand elle se retrouva nez à nez avec ... Andrew Coleman. « Andrew! Ca fait des mois que je suis rentrée et je croyais vraiment que tu avais quitté la ville » Purdey avait baissé la tête car elle venait de réaliser qu'elle avait dit ouvertement ne pas avoir prévenu Andrew de son retour. Elle tenta de se rattraper. « Tu sais, j'aurais voulu te contacter, mais après tout ce temps... » Purdey regardait maintenant Andrew avec un air désolé et sincère. Il lui avait manqué, et le revoir ici, son charme toujours présent, si ce n'est plus, lui faisait l'effet d'une bombe.
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Andrew Coleman

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Andrew Coleman

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did you forget i was even alive?  _
MessageSujet: Re: did you forget i was even alive?    did you forget i was even alive?  EmptyDim 14 Nov - 1:44


Il y a de ces histoires d’amours qui vous marquent, de ces histoires que vous croyez éternelles, ou du moins vouées à durer. Ma relation avec Purdey Jones en faisait partie. Si elle n’était pas partie étudier en Irlande, nous serions très certainement encore ensemble aujourd’hui, je n’en doute pas. Je n’avais aucune intention de quitter Ruby Creek Falls maintenant que j’avais obtenu mon master de finance de Princeton, et je n’avais jamais imaginé qu’un obstacle quelconque vienne se mettre au travers de notre relation. Le jour où Purdey m’avait annoncé qu’elle partait finir ses études en Irlande, j’avais été principalement déçu; déçu de voir notre relation s’arrêter à ce stade, trop tôt à mon goût (même si nous avions déjà été ensemble pour un peu plus de six mois). Mais nous nous étions quittés en bons termes, comme deux adultes responsables face à une décision tout à fait légitime de la part de Purdey; je ne pouvais pas l’empêcher d’aller étudier à Dublin, vraiment, ça aurait été stupide, je savais parfaitement que si j’avais été à sa place elle m’aurait également laissé partir. C’est ainsi que s’était terminé notre relation que nous aurions pu qualifier d’idyllique tant les choses s’étaient passées sans aucun accrochage ou presque, de notre rencontre jusqu’à notre rupture.

FLASHBACK ▲ décembre 2008
J’étais revenu de Princeton depuis un peu plus d’un an désormais, et j’avais trouvé un job dans une banque d’une ville voisine plus importante que Ruby Creek Falls, et j’avais déjà gravi quelques échelons. La soirée avait été organisée par je ne sais quelle personne avec qui j’avais été au lycée, ou plutôt qui avait été au même lycée que moi mais que je ne connaissais pas forcément personnellement —ce qui n’était pas très dur à faire, il n’y avait qu’un lycée à Ruby Creek Falls. Les soirées de ma ville natale étaient évidemment très différentes des soirées de Princeton auxquelles j’avais été habitué pendant cinq ans, mais elles n’en étaient pas moins agréables. Je m’y étais rendu décontracté, red plaid shirt/jean/basket en uniforme et l’esprit léger, croisant parmi les invités une ou deux anciennes connaissances de RCF High School qui étaient de la même promo que moi.
Bière à la main, sens déjà légèrement euphorisés par l’alcool, j’avais abordé une jeune femme qui avait attiré mon attention depuis quelques minutes. Je ne me rappelle même plus quelle banalité j’avais sorti pour engager la conversation, mais je me souviens très bien de ses francs éclats de rire et du large sourire que j’avais dû afficher durant toute notre conversation —qui s’était prolongée jusqu’à la fin de la soirée, parlant de tout et de rien, enchaînant les bières et les regards discrets vers l’autre, j’avais même fini par la raccompagner chez elle, lui souhaitant bonne nuit presque timidement, avec une simple bise sur la joue, comme si je sentais qu’il s’était passé quelque chose et que je ne voulais rien gâcher.

FLASHBACK ▲ avril 2008
(Cela faisait déjà quatre mois que nous étions ensemble et tout se passait pour le mieux. J’avais eu deux relations sérieuses durant mes années d’études à Princeton, pour l’une je m’étais fait larguer, pour l’autre, nous nous étions séparés d’un commun accord à la fin de notre cursus —elle habitait au Nouveau Mexique, j’habitais en Idaho, pas vraiment compatible, surtout si l’on prenait en compte le fait qu’elle veuille s’installer ensuite en Nouvelle-Zélande. J’avais ensuite à mon retour dans l’Idaho eu une rapide relation avec une fille, puis ç’avait été le néant total, avant que je ne rencontre Purdey, bien évidemment.)
7AM, un réveil qui sonne, une tête qui se niche au creux de mon cou et deux bras qui s’accrochent autour de ma taille.
« Gotta go to work... »
« Stay heeeere. »
« You know I’d like to stay here with you rather than going to work, Purdey. »
Elle grommelle rapidement, et je l’embrasse rapidement avant de me débarrasser de son emprise et de me lever, souriant alors que je remarque qu’elle porte mon vieux t-shirt du Bendheim Center for Finance de Princeton.
Fais comme chez toi, comme d’habitude. Je passerai te chercher à 8pm ce soir pour aller au ciné. xx, A.
Je dépose le post-it sur la table de la cuisine, risquant un dernier regard par la porte entrouverte de la chambre: elle s’est déjà rendormie.

J’aurais bien évidemment dû réfléchir aux conséquences de son retour, imaginer ce qu’il adviendrait de notre relation à son retour d’Irlande, mais je ne l’avais pas fait. Enfin, si, au début, je m’étais longuement questionné à ce sujet, elle aussi d’ailleurs, puis nos échanges s’étaient faits plus rares, tous deux plutôt occupés par nos vies respectives de chaque côté de l’Atlantique, et décalage horaire oblige. Quand était arrivé le moment de son retour, elle m’avait dit qu’elle rentrerait début juillet 2010, quelque chose comme ça, je n’avais pas été plus préoccupé ou inquiet que ça —à vrai dire, j’y avais à peine pensé, trop occupé à organiser l’ouverture de Ruby Records avec Luka. C’est pourquoi je fus pris de court lorsque ce soir-là, alors que j’étais au Dukes, mojito à la main, en compagnie d’un ami, mon sang ne fit pour ainsi dire qu’un tour lorsqu’un des barmen prononça son nom. Je ne pus m’empêcher de m’exclamer à mon tour, mon « Purdey? Purdey Jones? » résonnant dans le bar, se faisant entendre parmi les conversations des quelques personnes présentes ce jeudi soir. « En personne! » avait répondu une voix féminine, alors que je m’étais déjà rapproché du bar, fixant la silhouette blonde qui s’affairait avec des bouteilles avant de faire volte-face. Oh jeez. « Andrew! Ca fait des mois que je suis rentrée et je croyais vraiment que tu avais quitté la ville » insinuait-elle qu’elle ne m’avait délibérément pas prévenu de son retour? Ou qu’elle n’en avait tout simplement eu rien à faire? « Tu sais, j’aurais voulu te contacter, mais après tout ce temps... » Elle avait prononcé sa deuxième phrase d’un ton sincère, un air désolé affiché sur son visage. Mais après tout, pourquoi aurais-je pu lui en vouloir? J’aurais très bien pu essayer de reprendre contact avec elle dès la date de son retour supposé en Idaho, ou j’aurais tout simplement pu mieux entretenir nos relations transatlantiques; car nous étions à vrai dire tous les deux fautifs dans l’histoire, chacun ayant peu à peu envoyé moins d’e-mails, prétexté des rendez-vous ou du boulot nous empêchant de nous appeler, et autres excuses du genre, toutes plutôt pathétiques. Comme elle le disait, après tout ce temps... les jours, les semaines avaient passé, sans aucune nouvelle de l’un ou de l’autre, et je m’imaginai mal l’appeler du jour au lendemain comme ça, ou encore lui demander quand elle revenait pour pouvoir l’accueillir à l’aéroport. Après tout, nous n’avions convenu d’aucune condition lors de notre rupture; elle partait en Irlande, point final, nous ne nous étions pas mis d’accord sur un appel hebdomadaire ou autre chose du genre, nous nous étions seulement dit au revoir, espérant garder le contact, et souhaitant à l’autre de passer une bonne année. Mais qu’importe, elle était désormais là, en face de moi, et je savais pertinemment que d’ici quelques minutes à peine, nous aurions tous deux oublié de désagrément et pardonné l’autre, discutant de nouveau comme si nous ne nous étions jamais quittés.

« Franchement, tu n’as rien à te reprocher. C’est de ma faute aussi, j’aurais dû te bombarder d’e-mails et de sms pour garder le contact, mais je n’ai rien fait. »

À mon tour d’afficher une mine désolée et de lui lancer un sourire, avant de boire une gorgée de mon mojito.

« Enfin, ça me fait plaisir de te revoir, Purdey. Mieux vaut tard que jamais après tout! »
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Purdey Jones

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MessageSujet: Re: did you forget i was even alive?    did you forget i was even alive?  EmptyVen 3 Déc - 11:34


Un seul regard, un seul et unique regard d'Andrew Coleman et je ne faisais plus totalement confiance à mes jambes. Allais-je résister à ces tremblements qui les assalliaient? Je redécouvrais ce sentiment que j'éprouvais chaque fois que je le voyais lorsque nous étions encore ensemble. Je pense d'ailleurs que j'avais aussi ressentis la même chose en le voyant pour la toute première fois. Mais si je ne voulais pas passer pour une complète idiote et ne pas redire des choses qu'Andrew pourrait mal interpréter, il fallait que je me ressaisisse et que je me concentre sur le moment présent. Cependant, j'étais totalement perdue et j'avais l'impression que l'intégralité des souvenirs de notre relation passaient en accéléré devant mes yeux. C'est donc pendant un long moment que je l'avais regardé, un sourire sur les lèvres que je ne pouvais m'empêcher d'afficher, avant de pouvoir lui répondre. Les seules choses que j'avais cru comprendre de ce qu'il avait dit étaient sûrement exactes même si le doute persistait. En effet, les souvenirs m'envahissaient et l'endroit était forcément bruyant. Andrew ne m'en voulait pas de ne pas lui avoir donné de nouvelles et il était content de me revoir. C'était sûrement ce que j'avais espéré qu'il me dise lorsque je le reverrais. Il est vrai que j'avais souvent imaginé notre conversation lorsque viendrait le jour de se retrouver, mais tout était si différent maintenant que je le vivais. En me remettant à servir les clients que j'avais un peu oublié, je me décidais donc enfin à répondre. « Tu sais, j'espérais souvent que même si nous ne gardions pas le contact, on finirait par se retrouver. Enfin tu vois ce que je veux dire. » Il ne voyait sûrement pas. Après tout, il pouvait penser deux choses: que je parlais de se retrouver face à face, comme maintenant, ou de se retrouver comme deux personnes qui s'aiment peuvent le faire. J'aimais assez laisser le doute planer, de plus, même si j'étais légérement gênée de prononcer de telles paroles, je pouvais ignorer le regard d'Andrew en servant les clients ou tout simplement en nettoyant le bar. Mon lieu de travail n'avait rien de particulier. C'était un bar, rien de plus simple. Peut-être était-ce le fait que j'y étais habituée qui me faisait visualiser ce lieu comme simple. Les lumières étaient légérement tamisées, comme dans la plupart des bars ce qui donnait une ambiance chaleureuse qui me plaisait vraiment. C'est sûrement cette ambiance qui m'avait donnée envie d'y travailler après y avoir passé de nombreuses soirées. Derrière le bar, elle j'avais vue sur le billard et les tables qui étaient éparpillées un peu partout dans la salle. Mais le plus souvent, ce décor était caché par les nombreuses personnes présentes ici tous les soirs. Pas étonnant, c'était LE lieu où sortir le soir quand on voulait s'amuser, et j'en savais quelque chose. Travailler ici était donc plus un plaisir qu'une corvée, mais comme tout travail à ses inconvénients, en tant que serveuse je rencontrais souvent des clients étranges, parfois un peu trop entreprenants et il était parfois difficile de gérer certains problèmes. Me retrouver à un ex que je n'avais pas vu depuis une année entière et plus était cependant une nouveauté pour moi. C'est en attendant sa réponse que je repensais à ces bons moments partagés avec lui. J'étais en train de me dire qu'il était un temps ou ce garçon était tout. Je n'avais besoin de rien, et sa seule présence m'emplissait de joie au point de devenir accro à lui comme je suis accro à la cigarette ces derniers temps. Pathétique, tout ce que je détestais. Le côté fleur bleue n'était pas du tout mon genre mais c'est aux côtés d'Andrew que je n'avais pu m'empêcher de le devenir.


<< Fais comme chez toi, comme d’habitude. Je passerai te chercher à 8pm ce soir pour aller au ciné. xx, A. >>
Andrew avait écrit ce mot avant de partir et après que je me sois rendormie. J'avais évidemment pesté à l'idée de le voir partir mais la fatigue l'avait emportée sur ma déception et je m'étais rendormie, m'allongeant de son côté pour essayer de garder un minimum de sa présence. Une demie heure plus tard je m'étais finalement levée, troquant mon t-shirt pour une chemise d'Andrew. J'avais respiré son odeur en souriant. J'étais vraiment devenue une de ces filles, alors? Celles mielleuses au possible et fleur bleue à en mourir. Celles qui n'avaient qu'un mot à la bouche: SON prénom. Celles qui ne pensaient qu'à lui, qui ne voyaient que lui et se fichaient de tout le reste. Mon dieu, j'étais vraiment devenue comme ça. Le pire était que j'aimais ça, et que j'étais à peu près sure qu'Andrew, lui aussi, aimait que je sois ainsi. C'est dans cet état d'esprit, totalement consciente de mon addiction mais celle-ci me faisant pourtant sourire, que je pris mon petit déjeuner vêtue des vêtements de mon petit ami et évoluant dans son espace, qui reflettait tellement ce qu'il était. Et en avalant mon chocolat chaud tout en lisant distraitement quelques rubriques du journal, j'étais sure d'une chose: j'étais heureuse. J'avais passée la journée dans son canapé, à regarder la télé et à me sentir bien sans aucune raison. Puis j'étais retournée chez moi pour me préparer et j'étais retournée au stade collégienne: je prenais les cintres portant mes vêtements et je les mettais devant moi tour à tour, en souriant et en jugeant ce qui serait le mieux. J'avais laissé mes cheveux négligés comme à mon habitude, mit un jean et un haut noir. Nous allions au cinéma et même si l'envie de m'habiller de façon sophistiquée m'enthousiasmait ce n'était pas nécéssaire pour le cinéma. Et ce n'était pas nécessaire pour lui, j'étais convaincu à l'époque que tout lui plaisait chez moi. La belle époque de la naïveté!

« Enfin, ça me fait plaisir de te revoir, Purdey. Mieux vaut tard que jamais après tout! » J'esquissais un sourire gêné et je préférais l'éviter durant quelques instants en servant des bières qu'avaient commandé deux garçons. Le temps de les decapsuler m'avait fait reprendre un peu de confiance en moi, il fallait que je me fasse une raison: Andrew n'était plus ce qu'il avait été et je n'avais plus aucune raison d'être une telle... « Guimauve! » J'avais dit ça en baissant la tête vers les glaçons sous le bar, comme pour m'injurier moi-même et me remettre sur pieds. Ce fut le moment ou mes paroles laissèrent s'exprimer mes pensées et j'espérais que personne n'avait entendu ça. Bref, Andrew venait de dire qu'il aurait du me bombarder de mails ou de sms, regrettait-il alors cette nouvelle situation? Peut-être que le fait de nous savoir séparés l'ennuyait? Je n'en savais rien, et je ne demanderais evidemment jamais une telle chose même si la curiosité me consumait à présent. Je préférais jouer sur les banalités. «Oui, ça me fait plaisir à moi aussi... C'est fou comme cette phrase avait été dite avec beaucoup de tristesse, j'étais tellement sincère que cela m'étonnait et me bouleversait moi-même. « Alors, qu'est-ce-que tu es devenu depuis tout ce temps sans moi? » Pitié, répond moi que cette période sans moi a été la plus horrible de ta vie, que je t'ai beaucoup trop manqué, que tu veux me retrouver comme avant et, s'il te plait, répète moi combien cela t'a manqué de me dire que tu m'aime. Oh Purdey, Purdey Purdey Purdey, tu viens de retrouver ce statut de fille romantique et nian-nian que tu as toujours detesté. Et comment suis-je censée assumer ce moment plus qu'embarassant maintenant? Je pouvais tout de même me rassurer en me disant qu'Andrew ne pouvait pas lire dans les pensées, cependant, après tout ce temps passé ensemble, il savait sans doute lire en moi et c'est surtout ça qui m'effrayait, qu'il comprenne que j'étais toujours celle qui fond devant son sourire et ses mimiques.
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Andrew Coleman

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MessageSujet: Re: did you forget i was even alive?    did you forget i was even alive?  EmptyVen 14 Jan - 21:33


C’était étrange de la revoir, de voir qu’elle n’avait pas changé, qu’elle était toujours la même, pétillante et souriante. Si je n’avais aucunement attendu son retour avec impatience, je ne pouvais être plus heureux de la revoir ce soir-là. « Tu sais, j’espérais souvent que même si nous ne gardions pas le contact, on finirait par se retrouver. Enfin tu vois ce que je veux dire. » Je souris à sa remarque, ne pouvant m’empêcher de remarquer que j’éprouvais plus ou moins le même sentiment. Au fond de moi, je m’étais sans doute toujours dit que c’était bête de s’être quittés comme ça, et que dans la mesure du possible, se recroiser ne serait-ce qu’une fois pourrait être sympathique. Apparemment, notre vœu avait été exaucé sans que nous ne demandions rien. Signe du destin ou non, je m’en réjouissais. « Oui, ça me fait plaisir à moi aussi… » Elle laissa la fin de sa phrase flotter dans l’air après avoir servi deux clients au bar. Je bus une autre gorgée de mon mojito et alors que je reposai mon verre sur le comptoir elle avait repris la parole, enchaînant sur les banalités des retrouvailles. « Alors, qu’est ce que tu es devenu depuis tout ce temps sans moi ? » Je la fixai du regard, clignant des yeux lorsque je remarquai qu’elle avait bien dit “sans moi” ; je ne savais même pas pourquoi j’avais relevé ce bout de phrase, mais dans tous les cas, il n’avait fait que ramener d’autres souvenirs d’un autre temps, un temps où nous étions ensemble.

« Oh tu sais, rien de passionnant. J’ai passé toutes mes soirées chez moi à me lamenter sur mon sort et à pleurer et j’ai boycotté la Guinness pendant un an juste parce que tu étais partie en Irlande. »

Je reniflai pour ponctuer mon discours, fixant Purdey le plus sérieusement possible – devant toutefois boire une autre gorgée de ma boisson pour éviter d’éclater de rire. Elle avait froncé les sourcils, elle avait dû me croire pendant peut-être deux secondes et demi ; elle ne me connaissait que trop bien pour marcher dans mon petit jeu. A moins qu’elle n’ait plus aucun souvenir de mes habitudes ou qu’elle se soit transformée en fille naïve et crédule – ce dont je doutais fort.

« Plus sérieusement, j’ai ouvert un magasin de musique avec Luka le mois dernier. Et j’espère que tu ne m’as pas cru l’espace d’une seule seconde, tu sais bien que je ne déteste la Guinness de toute façon. Mais tu m’as quand même manqué, un peu. »

Il était peut-être trop tôt pour avouer qu’elle m’avait manqué, non ? Mais après tout, je venais bien d’essayer de lui faire croire qu’elle m’avait manqué terriblement et que je n’avais pas pu vivre convenablement depuis son départ alors il était approprié de contrebalancer tout ça avec un simple “tu m’as manqué”, n’est-ce pas ? Le fait était que ce n’était pas qu’elle m’avait réellement manqué au sens propre du terme, comme si je m’étais senti mal après son départ, comme si j’avais ressenti comme un vide ou quelque chose du genre. Après tout, après presque un an passé ensemble, cela aurait totalement pu arriver, mais ce n’avait pas été le cas. Il m’était juste arrivé dans certaines situations de penser à elle et de me rendre compte, comme pour la première fois, qu’elle n’était plus là à mes côtés. Ca m’était arrivé au cinéma, quand j’étais allé voir un film avec son acteur préféré ; ça était de nouveau arrivé au restaurant avec mes parents, quand ma mère avait commandé un plat qui était celui que Purdey commandait toujours ; enfin, ça m’était également arrivé quand j’avais retrouvé un de ses ensembles de lingerie au fond de ma penderie. Elle m’avait donc manqué ponctuellement, oui, on pouvait dire ça comme ça.

« Et toi, qu’est-ce que tu deviens ? Ca s’est bien passé l’Irlande? je suis sûre que la trépidante activité de Ruby Creek Falls t’a manquée !»

Même si nous passions la plupart de notre temps ensemble à Ruby Creek Falls, nous essayions de nous évader de notre ville natale dès que possible – même si j’avais étais ravi de retrouver RCF après mes cinq années d’études dans le New Jersey, je devais bien avouer qu’on en avait vite fait le tour et que ce n’étais pas vraiment la ville idéale pour des jeunes dans leurs twenties comme nous deux. Nous étions allés plusieurs fois sur la côte ouest pour le week-end, appréciant ce changement d’air et dévorant les grandes villes avec appétit. Après tout ce temps dans le New Jersey au contact d’un environnement urbain, actif et surtout jeune, le choc de mon retour à RCF avait été plutôt sévère.


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MessageSujet: Re: did you forget i was even alive?    did you forget i was even alive?  EmptyJeu 3 Fév - 17:21

« Un magasin de musique? Est-ce-que j'aurais le droit d'y passer toutes mes journées ? Non, vraiment, tu m'impressiones. Je partirais plus souvent si ça t'aides à être si productif! »

J'étais vraiment impressionée et je pensais vraiment ce que je disais. Peu-être que le fait de ne plus m'avoir dans les environs avait été l'élément déclencheur... Je devenais parano. Me remettre en question n'était pourtant pas quelque chose que j'avais l'habitude de faire, et Andrew était bien placé pour le savoir. La confiance en moi était une de mes principales qualités, et voilà, il suffisait que mon ex réapparaisse pour que je doute de moi. Mon ex, cela sonnait tellement faux que j'avais envie de faire comme si rien ne s'était passé et de lui redonner ces surnoms stupides que nous utilisions quand nous étions un couple. Parler de si nous nous étions manqués à l'un l'autre me gênait, puisqu'il était évident que lui avait été la chose qui m'avait le plus manqué durant mon séjour.

Je savais que cette conversation allait continuer de flotter au même niveau si je n'en changeais pas la direction. Connaissant Andrew, il ne ferait aucun effort pour trouver un sujet de conversation, c'est ce qu'il avait fait quand on a commencé à se fréquenter, il avait suivi ce que je disais sans jamais essayer de changer de sujet. Quelque chose me disait que pour lui, ce moment serait comme aux premiers jours et le choix était donc mien. Je pouvais décider de continuer à parler des banalités des retrouvailles ou d'aller dans le vif du sujet, du genre lui dire ce que je ressentais toujours pour lui. Ou je pouvais simplement changer subtilement de sujet pour éviter de continuer à me remémorer tous les souvenirs vécus ensemble. Car c'est ce que je faisais au fur et à mesure ou nous parlions, je me rappelais nos bons comme nos mauvais souvenirs et j'en étais à faire trois choses en même temps. Servir, tenir la conversation et me replonger dans mes souvenirs. Bien sûr, cela n'était que le minimum car je devais aussi encaisser les clients, parfois aider les autres serveurs et prétendre que revoir Andrew ne me faisait ni chaud ni froid. Fichue dignité qui m'obligeait à rester droite quand tout ce que je voulais était me pencher pour embrasser ces lèvres qui, c'était compréhensible, m'avaient tellement manqué.

J'espérais que la blague d'Andrew contenait au moins un fond de vrai, que sous son sarcasme se cachait ce qu'il avait vraiment ressenti après mon départ, le dégout pour l'Irlande qui était à la base ce qui nous avait séparé. Puisqu'il le demandait, je me concentrais pour essayer de me rappeler ce que j'avais éprouvé au long de ce voyage, ce qu'avait vraiment été pour moi cette escapade. Je l'avais apprécié, c'était certain, mais cela avait été loin d'être parfait. On rêve tous de quitter son pays, de voyager et de rencontrer de nouvelles personnes et c'est ce que je croyais aussi. Pourtant, je n'avais pas pu m'empêcher de me sentir nostalgique, de penser à tout ce que j'avais quitté. Quand une personne part et qu'elle apprécie son voyage en tout point, c'est peut-être parce qu'elle n'avait rien à laisser, rien qui pourrait lui manquer. Ce n'était pas mon cas, j'avais des amis et une routine à laquelle je tenais. Et surtout, j'avais Andrew.
Je ne regrettais pas ma décision, au contraire, j'adorais les nouvelles expériences et celle-ci fut probablement l'expérience la plus enrichissante et excitante de ma vie. Rien de comparable avec ma première cuite, ma première gueule de bois ou mon premier joint. J'avais eu, pour une fois, l'impression de dépasser mes limites et de me tester. Partir de Ruby Creek Falls m'avait effrayé, et malgré mon caractère - ma confiance en moi comme je le disais - et le fait que j'étais loin d'être timide, quitter le quotidien pour en changer totalement était pour moi une grande aventure. Je n'étais pas du genre à avoir un bon sens de l'orientation et autre, et j'avais le pressentiment qu'il m'arriverait des moments embarassants. Ce qui, en effet, arriva. Je me rappellais quelques souvenirs, m'accoudant sur le bar, l'air rêveur puis je me mis à aligner des mots que je pensais incohérents pour répondre à la question d'Andrew.

« L'Irlande, oh, tu sais, c'était vraiment génial mais étrangement, j'avais hâte de rentrer. Peut-être que je ne suis pas faite pour voyager aussi longtemps, c'est pas moi tu vois, j'aime bien la routine, avoir mes repères tout ça, sinon je suis vite chamboulée. C'est bizarre quand on connaît mon caractère, surtout toi, tu dois te dire "oh Purdey à du se débrouiller à la perfection, elle est comme ça, etc" mais non! Tu vois j'étais perdue, je ... »

Je parlais beaucoup trop, et je m'en étais rendue compte trop tard. L'attitude que je venais d'avoir était celle que j'avais lorsque j'hésitais à dire quelque chose, que je me protégeais de mes pensées. Andrew devait l'avoir remarqué, et maintenant, il ne me restait plus qu'à avouer, ou lui laisser la joie de me forcer à dire ce que je m'efforçais de cacher. Dans tous les cas, ce que j'avais sur le coeur allait devoir sortir, et je préférais que cela vienne de moi.

« Parler pour ne rien dire ça ne sert à rien. Alors je me lance. Je t'ai un peu manqué? Sache que toi, tu m'a horriblement manqué, Andrew. Tu vois, je préfère l'admettre avant que tu ne plaisantes sur ce sujet, tu m'a tellement manqué... »

J'étais soulagée, mais en même temps bouleversée. Je me relevai du bar pour servir quelques clients, évitant le regard et la réaction d'Andrew.
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