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 allow me to exaggerate a memory or two (purdey)

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Aslander Flynn

admin - he walks along the open road of love and life, surviving if he can.

Aslander Flynn

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allow me to exaggerate a memory or two (purdey) _
MessageSujet: allow me to exaggerate a memory or two (purdey)   allow me to exaggerate a memory or two (purdey) EmptyJeu 11 Nov - 21:07

    (c)fuuurs (c)myself

    PURDEY JONES, ASLANDER FLYNN.
    #260, emerald street. 11:30pm.


    Tout se passait comme si en quittant la Californie, j’avais laissé tous mes problèmes derrière moi, les abandonnant pour de bon. Comme toujours, j’avais choisi de leur tourner le dos plutôt qu’y faire face, mais à vrai dire, je m’en fichais pas mal maintenant que ma vie avait repris un cours normal, loin de la Californie et de sa jeunesse dorée, et d’une potentielle rechute dans la cocaïne. Avoir passé un an à Dublin, ma ville natale, m’avait fait un bien fou, et alors que tout le monde aurait pu croire que je ne veuille m’y installer pour de bon —après tout, mon amour pour cette ville ne passait pas inaperçu—j’avais choisi de revenir aux États-Unis, décision qui en avait surpris plus d’un. C’était aux États-Unis que j’avais enchaîné problème sur problème, de la mort de ma mère à mon overdose de cocaïne en passant par mes divers problèmes sentimentaux, alors pourquoi y retourner? Je ne le savais pas vraiment moi-même, mais après tant d’années passées aux États-Unis, j’avais commencé à accepter ce pays comme étant ma deuxième patrie. Et aussi bizarrement que cela puisse paraître, je préférais réserver Dublin à mes vacances, juste pour le plaisir de pouvoir retourner dans ma ville natale quand l’envie se faisait sentir, et pour m’y sentir bien et m’y ressourcer; c’était sûrement la vraie raison pour laquelle j’étais retourné aux États-Unis: pour pouvoir disposer de Dublin et de l’Irlande en général comme d’un refuge.

    Cette année à Dublin avait donc été bénéfique et très enrichissante, aussi bien sur le plan universitaire que sur le plan personnel. J’avais fait énormément de nouvelles rencontres —retrouvant même une fille avec qui j’étais à la crèche quand nous avions 2 ou 3 ans à peine, à l’époque où je vivais encore à Dublin. L’une d’entre elles était Purdey Jones, avec qui j’habitais désormais à Ruby Creek Falls. Notre complicité était presque venue naturellement; nous avions plus ou moins les mêmes cours, étudiant tous les deux le commerce, nous nous voyions donc souvent, et au fil du temps, nous nous donnions rendez-vous en dehors des cours pour boire un café ou sortir en boîte, ou encore bosser nos examens. J’étais arrivé en septembre peu avant la rentrée universitaire avec la crainte d’être perdu dans ma propre ville natale; je connaissais encore les rues, les bâtiments, les lignes de bus, mais je ne connaissais personne —il n’était pas vraiment question de reprendre contact avec Arizona, même si elle habitait toujours à Dublin, et Muffy était à des kilomètres de là, étudiant à San Diego. Mais rapidement, mes craintes s’étaient envolées, quand j’eus retrouvé toute la gentillesse irlandaise qui m’avait tant manqué et quand j’eus créé des liens avec mes camarades de Trinity College. Mon accent irlandais était revenu au galop; après tant d’années passées aux États-Unis, il s’était estompé, laissant place à un mélange entre accent irlandais et accent américain, mais de retour à Dublin, à force d’entendre barmen et autres professeurs d’histoire irlandaise (une matière que j’avais prise en option, comme pour renouer avec mes origines) rouler les ‘r’ sur certains mots et parler avec cette intonation si caractéristique, je l’avais rapidement repris. Purdey Jones était donc devenue ma plus proche amie lors de ma deuxième année d’études; loin de moi l’idée de la substituer à Muffy, that was not the point. J’avais connu Muffy pratiquement toute ma vie, et chacun connaissait la vie de l’autre dans ses moindres détails, alors même si je ne cachais rien ou presque à Purdey, notre relation était différente, je la connaissais depuis moins longtemps, et même si une complicité s’était installée, ce n’était pas comparable. Ma relation avec Purdey était totalement différente de celle que j’entretenais avec Muffy: si je voyais Muffy comme une sœur pour moi, ce n’était pas le cas avec Purdey. La relation que j’entretenais avec Purdey était plus... tactile que celle que j’entretenais avec Muffy. Alors que les gens avaient longtemps pensé que j’étais en couple avec Muffy du fait que j’étais toujours fourré avec elle, les gens pensaient que j’étais en couple avec Purdey car il n’était pas rare que je passe mon bras autour de sa taille dans la rue, ou autre contact du genre, qui pouvait impliquer une situation totalement différente entre nous deux. Mais ce n’était pas le cas, ce contact physique omniprésent entre nous deux était lui aussi venu naturellement, et nous ne nous étions jamais questionnés à ce sujet, nous contentant de rire au nez de ceux qui nous imaginaient en couple. Lorsque la fin de l’année était arrivée, mon année d’échange universitaire à Trinity College touchant à sa fin, et que j’eus validé toutes mes matières, je dus décider de ce que je ferais l’année prochaine et surtout, d’où j’allais habiter. J’avais indiqué à Purdey que j’envisageais de retourner aux États-Unis, dans un coin tranquille et totalement opposé à la Californie, ce à quoi elle m’avait proposé la ville de Ruby Creek Falls, d’où elle était originaire. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés colocataires d’un appartement sur Emerald Street à Ruby Creek Falls; heureux de vivre cette expérience, mais également heureux de rester ensemble et de ne pas avoir eu à se dire au revoir à la fin de l’année universitaire.

    C’était un samedi soir, et la pluie battante tombant sur Ruby Creek Falls et probablement sur les 3/4 de l’Idaho comme l’annonçait la météo ne nous avait en aucun cas motivés pour sortir, que ce soit à pied dans Ruby Creek Falls ou encore en voiture pour aller à Boise ou n’importe quelle autre ville majeure de l’Idaho. Nous étions donc restés à l’appartement, avec tous les ingrédients nécessaires pour passer une bonne soirée: pizzas, alcool, cigarettes et DVDs (‘American Pie’ inclus, bien évidemment); ingrédients que nous avions déjà réunis des dizaines de fois à l’époque où nous étions à Dublin. Il devait être 11:30pm passé déjà, et nous étions tous les deux quelque peu éméchés, ayant enchaîné bière sur bière sans vraiment y faire attention tout en regardant ‘American Pie’ et en plus des divers commentaires à propos du film, un ou deux souvenirs d’Irlande s'immisçait par-ci par-là dans la conversation, le tout dans une ambiance sympathique, comme toujours. J’étais affalé sur le canapé, Purdey à moitié allongée sur moi, énonçant un énième souvenir de nos aventures dublinoises.

    « Tu te rappelles de cette fois où on était arrivés pas trop frais en cours d’économie, on avait dû dormir genre... 2h après être rentrés de notre tournée des pubs, et le prof a rappelé que c’était le jour où on devait présenter nos projets de mi-semestre à l’oral? J’crois bien que t’as failli tomber devant tout le monde dans l’amphi, et quand on est arrivés sur l’estrade, on avait pas grand chose à dire... On a pas raconté un truc du style: “ouais, notre projet est à propos des différents pubs dublinois, et des variétés de cocktails qu’ils proposent?” Enfin, j’me rappelle en tout cas que je me suis mis à rire bêtement mais genre, vraiment comme un con, quand le prof nous a demandé si on était sérieux. On a eu de la chance qu’il nous ait dit de partir, et qu’il nous ait pas dit d’aller voir le doyen, sinon... Bye bye Dublin! »

    J’éclatai de rire, détournant mon attention du film, et essayant de me concentrer sur mes souvenirs —chose qui commençait à être difficile, même si mon taux d’alcoolémie était encore plutôt bas. Je ne me rappelais plus exactement de ce qui s’était passé à ce cours, mais une chose était sûre, les shots que nous avions bu la veille étaient restés un certain temps dans notre organisme.

    « Je me rappelle plus bien, mais bon, je me rappelle bien des shots qu’on avait bu la veille en tout cas! Ils nous ont bien achevés ceux-là! »

    C’était le cas de le dire, si ces shots m’avaient enivré au point que j’arrive en cours passablement alcoolisé, ils devaient être du genre very strong. Je n’étais pas du genre à risquer mes études comme ça, vraiment, c’était la faute des shots. Mon visage s’éclaira soudainement, une idée me venant à l’esprit.

    « Hey... Tu sais quoi? On devrait essayer de les refaire ces shots... Tu travailles dans un bar après tout maintenant, ça devrait pas être bien difficile... Et puis au moins, on a pas cours demain, on risque pas de mettre en jeu notre futur universitaire! »
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Purdey Jones

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Purdey Jones

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MessageSujet: Re: allow me to exaggerate a memory or two (purdey)   allow me to exaggerate a memory or two (purdey) EmptyDim 14 Nov - 18:12

Si l'Irlande ne m'avait pas appris à me calmer, cette année m'avait tout de même montré à quel point voyager était agréable. Le simple fait de prendre l'avion avait été une première pour moi et affronter cette épreuve seule ne m'avait pas vraiment enchanté. J'avais dû fumer la moitié de mon paquet de cigarettes en attendant d'embarquer à l'intérieur dans cette machine qui, je pensais, allait me tuer. Avec une grande nervosité, j'avais montré mes papiers à de nombreuses reprises ce qui m'avait encore plus agacé puis je m'étais enfin installée où les charmantes hôtesses - qui ressemblaient étrangement à des barbies tout de même - m'avaient indiqué d'aller. Passer un trajet que j'appréhendais à côté d'une grand-mère visiblement très mesquine m'avait indiqué que ce séjour allait être affreux. Pourtant, contrairement à cette mamie qui j'en étais sûre avait espéré de toutes ses forces que je ne revienne jamais des toilettes lorsque j'y allais, les Irlandais étaient accueillants. Et, une chose était sure, ils aimaient boire, et rien que pour cela je ne pouvais que m'entendre avec eux. Plus concentrée sur les sorties que j'allais pouvoir faire que sur mes études, c'est évidemment sur la première facette du voyage que j'avais concentré mes recherches. Oui, j'étais beaucoup sortie en Irlande et le début du voyage n'avait décidemment ressemblé en aucun cas à la suite. Mis à part le fait que je pouvais sortir quand je le voulais et l'accueil des Irlandais, ce voyage avait encore un autre très bon côté. S'il fallait donner un nom à ce côté, il se nommerait Aslander Flynn, tout simplement. Je savais que je m'entendais en général mieux avec les garçons, trouvant les filles beaucoup trop compliquées, mais m'entendre à ce point avec une personne, qu'elle soit de n'importe quel sexe, était hallucinant. Nous étions tellement sur la même longueur d'onde que notre complicité fut presque instantanée. Je ne sais quel regard, quel fou rire ou quel conversation avait commencé notre amitié mais ce dont je suis sûre, c'est que j'étais heureuse de l'avoir vécu. On m'a souvent dit que l'amitié entre fille et garçon n'existait pas, mais Aslander et moi en étions la preuve. Toujours très proches, le séjour s'était pourtant déroulé sans aucune ambiguité et c'est d'ailleurs avec beaucoup d'humour que nous répondions aux personnes pensant que nous étions en couple. J'avais une impression, certes idiote, mais qui m'amusait beaucoup. Aslander était pour moi, une sorte de double de moi-même mais en masculin. En effet, dès que je sortais pour fumer une cigarette, il me rejoignait et inversement. Boire, fumer, rire et étudier quand j'en avais le temps me plaisait, mais il est vrai qu'avec Aslander, tout était beaucoup plus drôle et j'avais d'ailleurs été rassurée de le trouver dans ma classe puisque même si les irlandais rencontrés dans les pubs avant le commencement de l'année étaient agréables, ils ne suivaient bien évidemment pas les même études. Lorsque cette année avait été sur le point de se terminer et qu'Aslander m'avait parlé du fait qu'il n'avait aucune idée de quoi faire ensuite, de où s'installer, je n'avais pas hésité une seconde. Un tel ami, ça se garde. Et j'allais le garder, en lui proposant de devenir mon colocataire. C'est donc depuis quelques mois que notre amitié continue dans mon appartement d'Emerald Street, ce qui, je vous laisse imaginer, amène souvent à des soirées très alcoolisées.

Comme l'avait si bien souligné Aslander, je travaillais dans un bar maintenant. Un métier épuisant pour la plupart des gens mais contrairement aux autres, ce ryhtme effrené me convenait parfaitement. Il faut dire que même sans ce métier, me coucher au moment où les autres se lèvent pour parfois seulement une heure avant de reprendre le cours de la journée ne me dérangeait absolument pas. C'était une habitude que j'avais prise alors que je commençais mes études, ce qui ne me destinait pas à un grand succès scolaire. Comme dit précedemment, je sortais comme je le voulais ainsi, il m'arrivait parfois de sortir même si j'avais cours le lendemain. La preuve de mon manque de sérieux, c'est récemment que j'ai arrêtée mes études afin de me lancer dans la vie active. J'avais un diplôme en poche après cette année passée en Irlande qui finalisait une partie de mes études, mais je ne comptais pas m'en servir pour l'instant. A mon âge, je comptais profiter de la vie en la vivant comme je l'entendais et le métier que j'avais obtenu me le permettait. Modeste, certes, mais tellement amusant et agréable! J'avais conscience de boire et fumer -même parfois autre chose que des cigarettes, je dois l'avouer- beaucoup trop mais j'y avais tellement prit goût et cela faisait maintenant tellement partie de moi que changer du jour au lendemain n'était pas possible. De toute façon, je n'en avais pas envie.

C'était un des rares samedis soirs ou je ne travaillais pas. Notre soirée avait débuté vers vingt heures, vingt heures trente peut-être et il n'avait pas fallu attendre longtemps pour que les effets de l'alcool se fassent ressentir. Dans le canapé, je m'étais comme à mon habitude installée sans gêne. Ma tête posée sur l'épaule d'Aslander, je ne me levais que pour rire de certaines scènes d'American Pie, que nous connaissions tous les deux par coeur maintenant. Je crois qu'Aslander n'avait même pas réalisé que j'avais maladroitement renversé un peu de bière sur son t-shirt, mais ce n'était qu'un détail. Lorsque celui-ci commença à parler d'un souvenir de Dublin, les premières phrases suffirent à me faire rire car je connaissais bien évidemment la suite. Ce souvenir illustrait très bien le fait que nous sortions même si nous avions cours le lendemain. C'était une capacité que j'étais vraiment contente d'avoir et qui m'avait permis de finir mes études sans devenir complétement folle. Mais parfois, comme le racontait Aslander, nous frolions la crise, voir le renvoi de Trinity College. J'écoutais attentivement son récit, les yeux levés vers lui, et je riais exagérément à cause du nombre de bières que j'avais bu. Je secouais la tête, comme pour souligner à quel point notre attitude était idiote puis je me relevais, me plaçant en tailleur dans le canapé et me tournant vers Aslander. « Asly... » je n'avais pas terminé la fin de ma phrase. J'avais ouvert de gros yeux et explosé de rire au son de ma voix qui avait un drôle de son après ne pas avoir parlé pendant un moment. Je redressais la tête et repris. « Je disais donc, Asly, que je pensais que je ne pourrais pas vivre autrement que de cette façon... Dommage que je ne sois pas aussi sérieuse que toi et que je ne continue pas mes études, j'aurais aimé revivre cette scène encore et encore, c'était tellement drôle! » Purdey avait volontairement accentué le mot sérieuse, pour se moquer gentiment de son ami. En parlant, Purdey agitait sa bière en faisant de grands gestes avec son bras, ce qu'elle avait l'habitude de faire lorsqu'elle commençait à être bien partie. Refaire ces shots? Quelle idée venait-il d'avoir! Sans attendre, Purdey avait sorti six verres à shooters en regardant Aslander d'un air de défi. « On commence par en aligner trois chacun, le premier qui finit par terre a perdu. Et comme tu l'a dis, je travaille dans un bar, et je n'ai pas cours demain. Ni plus jamais. Alors crois-moi, tu devrais te préparer à perdre et à avoir très mal à la tête demain. Comme cette soirée, ou tu avais assuré que tu te coucherais après moi. Tu te rappelles comment ça a fini, non? » Et c'est en disant ces paroles qu'elle avait prit la bouteille de vodka en riant pour remplir les six verres en une seule fois, comme elle avait appris à faire au Dukes. Normalement, elle levait la bouteille haut, la redescendait, et savait meme faire quelques jonglages avec mais elle n'en était pas vraiment en état ce soir. Et c'est en en renversant pas mal sur la table que Purdey servait les shots. Elle fit un clin d'oeil à Aslander et s'agenouilla devant la table basse, la main autour de son premier verre. « Un, deux, trois! » Elle enchaîna les trois verres avec une grimace même si l'exercice était plutôt simple pour elle, habituée à boire beaucoup plus. Voyant la propre grimace de son ami, elle lui sourit puis resservit six verres. La nuit allait être longue.
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allow me to exaggerate a memory or two (purdey)

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