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 (petite section) "oh my god. what was that again ?"

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Temperance Angermann

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Temperance Angermann

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(petite section) "oh my god. what was that again ?" _
MessageSujet: (petite section) "oh my god. what was that again ?"   (petite section) "oh my god. what was that again ?" EmptyJeu 6 Jan - 21:42

Si Temperance parvenait avec plus de succès qu'elle ne l'avait jamais espéré à concilier vie professionnelle, et vie familiale, elle avait rarement l'occasion de pouvoir aller chercher Adrian, son fils, à l'école pour le déjeuner. Or, aujourd'hui était une exception puisqu'elle avait un jour de congé en pleine semaine. Cela ne l'arrangeait pas particulièrement dans la mesure où cela signifiait qu'elle n'aurait pas d'autre jour que le dimanche pour passer la journée en compagnie d'Adrian, et qu'il était d'ores et déjà prévu que Christopher vienne passer l'après-midi avec eux. Elle appréciait sincèrement Christopher, et ne regrettait pas qu'ils aient eu l'occasion de se rapprocher ces mois afin de construire une vraie amitié, mais elle se sentait toujours partagée lorsqu'elle passait du temps en sa compagnie, et celle d'Adrian. Elle aurait aimé pouvoir se consacrer à son fils, ou à son ami, mais elle devait toujours plus ou moins se partager, et elle détestait ce sentiment. Sentiment qui était parfaitement injustifié, qui plus est. Mais Temperance n'avait jamais l'impression d'en faire assez, et elle n'allait pas changer par miracle. La seule personne qui parvenait réellement à la distraire à ce sujet était un professeur de musique répondant au nom d'Orlando Compton. Ah, cet Orlando... Cela avait beau faire quasiment deux ans qu'ils se fréquentaient sur une base plus ou moins irrégulière, la jeune maman n'avait toujours pas réussi à mettre le doigt sur ce qui faisait qu'il avait cet effet sur elle. Lorsqu'il se trouvait dans la même pièce qu'elle, elle était tout simplement incapable de se concentrer – à moins qu'Adrian soit dans la pièce, mais pour peu que Orlando l'effleure, et elle perdait tous ses moyens. Pourtant, elle n'était pas amoureuse, et ne restait aucune envie de construire quoique ce soit avec ce dernier. La chirurgienne était la première étonnée, mais elle avait tourné la situation dans tous les sens, et tout ce qu'elle ressentait pour le musicien était une amitié sincère, et une attirance folle. Pour un peu, elle se serait crue retournée en adolescence. Un frisson parcouru le corps de la jeune femme, lorsqu'elle repensa à l'intensité de leur ébats datant d'à peine 48 heures auparavant. Elle prit une grande inspiration, et se re-concentra sur la route. Ils se retrouveraient bien assez tôt, cela ne faisait aucun doute. Pour l'heure, midi approchait à une vitesse folle, et son fils devait déjà être entrain de choisir ce qu'il prendrait au Morning Cup où Temperance avait promis de l'emmener lorsqu'elle l'avait emmené à l'école plus tôt dans la matinée. Par chance, ou peut être parce qu'elle n'avait pas exactement respecté les limites de vitesse, elle arriva à l'école avec une dizaine de minutes d'avance. Evidemment, la grande majorité des parents qui avaient l'opportunité de prendre leurs enfants pour le déjeuner était déjà arrivé, et Temperance discuta donc avec certains d'entre eux en attendant que la maitresse permette aux enfants de sortir. Parfois, la veuve se demandait ce que cela changerait à sa vie d'être une mère foyer, ou de travailler moins. Pourtant, pas une seule seconde, elle n'était tentée de quitter son travail – qu'elle adorait, d'ailleurs – et savait pertinemment que Daniel eut-il encore été présent, les choses n'auraient pas été différentes. Si Temperance n'était pas tendre avec elle en ce qui concernait son fils, et se mettait probablement bien trop de pression – comme se plaisait à lui rappeler Orlando lorsque cela mettait un frein à leur « relation » - quant à l'attitude qu'elle devait avoir par rapport à lui, celle d'une mère avant celui d'une femme, elle avait conscience de faire de son mieux, et le sourire qui illuminait quasiment à temps plein le visage ne lui laissait pas l'opportunité de douter que ce qu'elle faisait était suffisant pour rendre son fils heureux. Alors, non. Temperance Angermann n'avait jamais envisagé de prendre un travail moins prenant, qui requerrait moins d'implication, et de temps. Son enfant était heureux, elle passait du temps avec lui. Plus que certains parents même. C'était tout ce qui importait à la jeune femme. Le reste était secondaire, même sa vie de femme.

« Oh, Adrian n'est pas ici. » Si la jeune femme fut surprise tout d'abord, son instinct maternel transforma rapidement cette surprise en inquiétude. Si le visage de l'institutrice était plutôt neutre, Temperance ne pouvait s'empêcher de craindre le pire. Pour preuve, les battements de son coeur étaient déjà plus nombreux. Par chance, des précisions arrivèrent rapidement avant que Temperance n'ait eu le temps de se faire de films. « Il a tenu à rester avec le professeur de musique. Vous les trouverez dans la salle au fond du couloir. Là où se trouve la femme au manteau orangé. » précisa-t-elle, de sa voix douce. La chirurgienne la remercia d'un signe de tête, appréciant une fois de plus le caractère de Tallulah Whitehead. Sa réputation en ville n'était pas des meilleures, mais en tant qu'instructrice, elle était tout simplement irréprochable, et d'une douceur épatante. Adrian ne s'était jamais plaint d'elle, et c'était tout ce que la maman avait besoin de savoir. Elle salua donc Tallulah, ainsi que les amies qu'elle avait rencontré ici, et se dirigea d'un pas pressé vers la salle du fond. Elle avait vraiment hâte de retrouver son petit garçon, et de voir son visage s'illuminer. Jamais elle ne se lassait de ses éclats de rire, de son rire, et de ses baisers. Car, si Temperance était folle de son fils, la réciproque était vraie. Elle n'eut d'ailleurs pas le temps de parvenir à destination qu'un boulet de canon lui sautait dans les bras. « Maman, maman ! Orlando peut venir manger avec nous ? Ou alors venir à la maison ce soir ? » Un large sourire sur son visage, elle déposa un baiser sur le front de son fils. « Il te manque tant que ça ? Il est venu il n'y a pas si longtemps. » répondit Temperance, se redressant, sa main dans celle de son fils. C'est alors qu'une voix familière retentit jusqu'aux oreilles du médecin, son corps répondant déjà à cet appel implicite. L'air de rien, dissimulant l'effet que cela avait sur elle tant pour Adrian que pour les parents, elle s'approcha de quelques pas afin d'être à une distance correcte pour une discussion parent-professeur, mais pas trop près non plus pour ne pas laisser à Orlando la moindre chance de l'approcher. « Tu sais que tu es toujours le bienvenu. » lui dit-elle, priant intérieurement pour qu'il ne la prenne pas au mot et ne vienne pas en plein milieu de la nuit à l'improviste.
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Orlando Compton

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Orlando Compton

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MessageSujet: Re: (petite section) "oh my god. what was that again ?"   (petite section) "oh my god. what was that again ?" EmptyJeu 17 Mar - 12:27

Il n’y avait rien de tel que l’émerveillement qui brillait dans les yeux des plus petits pour amuser Orlando. Ils lui donnaient le sentiment d’être une rock star et, plus étrangement, l’impression qu’il ne ferait pas un père si mauvais. Bien sûr, il n’y avait rien de comparable entre élever un gosse et donner des leçons basiques à des gamins de moins de six ans. Mais il n’avait jamais imaginé qu’il prendrait un tel plaisir à inculquer les notions de musique aux élèves de Ruby Creek Falls. Il avait pris ce job plus par défi que par réelle vocation mais maintenant que cela faisait plusieurs mois qu’il le pratiquait, il le sentait bien. Il y avait, de plus, quelques énergumènes plutôt doués, auxquels il était certain qu’il pourrait donner cours en dehors de l’école. Pas tout de suite, évidemment, mais bientôt, d’ici quelques mois, lorsqu’ils auraient intégré ce qu’il fallait de solfège pour se débrouiller avec un instrument. Ses doigts parcoururent les cordes, finissant une comptine que les enfants avaient pris un malin plaisir à lui faire répéter jusqu’à ce que l’heure se termine et que la cloche annonce la liberté. Chaque fois qu’il avait eu le malheur de vouloir passer à autre chose, ils s’étaient mis à protester de leurs petites voix suppliantes et leurs cris qui se transformaient en rires quand ils obtenaient gain de cause. La musique qu’il jouait importait peu dans ces moments là, Orlando se contrefichait de devoir jouer des airs qui ne plaisaient qu’aux gamins de cet âge-là, il aurait tout le loisir de s’attaquer à autre chose quand il serait au Dukes ou chez lui.
La sonnerie émit son tintement habituel et Orlando s’arrêta. Visiblement, ses élèves seraient bien restés jusqu’à la fin mais ils n’avaient pas affaire à un professeur ordinaire : dès qu’il sonnait, il serait le premier sorti s’il n’était pas obligé de fermer le local à clef derrière lui. Un vestige comme un autre de ses années scolaires. Les enfants se levèrent, dans un chaos total, et se dirigèrent vers le couloir pour récupérer leurs vestes et leurs sacs. L’école entière semblait être animée alors qu’elle avait passé la dernière heure dans le calme le plus total. Etrangement, c’était ce moment que préférait le musicien, cette atmosphère douce et calme qui précédait les petits pas pressés et les bousculades incessantes. Et il n’y avait rien de meilleur que traverser les couloirs quand tout ce petit monde était parti, cela lui donnait le sentiment d’être dans une école fantôme. Il aimait également les rencontres avec les parents car les mamans de ces enfants étaient jeunes, pour la plupart, et il ne se gênait pas pour les draguer sans rien espérer. La plupart le connaissaient, certaines avaient même été à l’école avec lui et, dès lors, seule une conversation au ton complice prenait place. Pour les quelques femmes indignées par son comportement, il se contentait de hausser les épaules et de retourner à ce qui les intéressait. Ce n’était pas leur air outré qui allait le faire culpabiliser.
Les bras croisés, l’air presque paternel, Orlando attendit que les enfants soient prêts. Certains parents étaient déjà venus reprendre leur progéniture, adressant un sourire au musicien. D’autres arrivaient en se hâtant. Certains des enfants déjà habillés attendaient près des petits bancs de bois leurs parents visiblement en retard. Quant aux autres, ils se dirigeaient vers la cantine et iraient probablement à la garderie si leurs parents ou grands-parents ne pouvaient pas venir les chercher.
- J’arrive pas…, se plaignit une petite voix qui lui fit baisser les yeux.
Un petit gamin, haut comme trois pommes et le regard larmoyant, le fixait, tenant dans chaque main, un pan de son manteau. Orlando émit un rire et s’accroupit :

« Bah faut pas faire cette tête-là ! »

Il ne comprenait pas que l’enfant soit presque en pleurs pour si peu. Il entreprit de fermer la fermeture Eclair et entendit un gloussement qu’il ne tarda pas à repérer, venant d’un autre garçonnet, un peu plus grand que celui qu’il était en train d’aider. Visiblement, il se moquait de l’incapacité de son camarade et Orlando, plutôt que de le ramener à l’ordre comme le ferait n’importe quel adulte, opta plutôt pour un sarcasme :

« Pourquoi tu ris, filou ? Il ne sait peut-être pas fermer sa veste, mais j’en connais d’autres qui ne savaient pas lasser leurs chaussures jusqu’à il y a trois mois. »

L’allusion toucha apparemment son but puisque le gredin rougit et cessa automatiquement de rire. Orlando masqua un sourire tout sauf mature et se redressa, ébouriffant la tignasse blonde de la petite victime en l’enjoignant à aller rejoindre ses camarades, ce qu’il fit sans demander son reste. Quant à l’autre, il avait déjà disparu dans la masse.
En se retournant pour aller chercher sa guitare dans la classe, Orlando faillit heurter un autre bout de chou et lorsqu’il reconnu le visage familier, un sourire vint éclairer ses traits.

« Hé, bonhomme ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne vas pas à la cantine ? »

Adrian secoua la tête, un sourire ravi sur le visage. Orlando fronça les sourcils, se demandant ce qu’il avait bien pu faire quand celui-ci lui expliqua que sa maman venait le chercher. Automatiquement, Orlando sentit une pointe d’excitation lui chatouiller l’estomac et il invita le garnement à attendre la chirurgienne avec lui. Pourquoi manquerait-il donc une opportunité de voir sa partenaire de jeu en dehors de leurs moments intimes ? Il ne fallut que quelques minutes – tout juste le temps pour qu’Orlando range ses affaires et ferme la porte à clef – pour que la jeune femme arrive. Orlando suivit la trace d’Adrian et entendit celui-ci l’inviter à leur repas. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres alors qu’il la rejoignait, une main dans la poche, l’autre tenant fermement son étui à guitare. Il entendit la réponse maternelle et émit un rire. Visiblement, elle ignorait sa présence et c’est avec malice qu’il s’exclama, sur un ton faussement peiné :

« On voit qu’on se passe facilement de moi. »

Elle s’approcha de lui et il pencha la tête, au fur et à mesure qu’elle approchait. « Tu sais que tu es le bienvenu » dit-elle sur un ton qui ne faisait aucun doute : elle ne voulait pas exposer aux yeux du monde qu’elle avait pu se taper le professeur de musique, sans s’afficher officiellement avec lui. Un plan cul en bonne et due forme et cette réticence à le montrer, le soin qu’elle mettait à imposer une distance entre eux ne fit qu’accroitre l’envie qu’il avait d’elle, là, tout de suite. Emettant un petit rire, il amorça un pas dans sa direction et lui souffla à l’oreille des choses qu’il ne devrait pas dire, surtout dans un endroit pareil. Dans son mouvement, il posa la main dans le dos de Temperance, pour l’empêcher de reculer et la laissa glisser pour qu’elle effleure les jolies courbes de sa maitresse, avant de se redresser, prenant son ton le plus désinvolte :

« Génial. Vous allez manger où ? Mais avant, je veux te montrer quelque chose ! Adrian » dit-il en se penchant vers le garçon. « Tu crois que tu peux patienter quelques minutes avec tes camarades, on arrive dans un instant. »

Et sans un mot de plus, attendant à peine l’autorisation du garçonnet, Orlando attrapa la main de Temperance et l’emmena dans la pièce la plus proche qui, heureusement pour la jeune femme, ne se trouvait qu’à deux mètres d’eux.
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Temperance Angermann

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MessageSujet: Re: (petite section) "oh my god. what was that again ?"   (petite section) "oh my god. what was that again ?" EmptyLun 28 Mar - 18:39

D'une simple caresse, Orlando avait l'étrange don de chambouler Temperance, et de lui faire perdre tous ses moyens. Il le savait, et n'hésitait d'ailleurs pas à en jouer. C'était bien le plus grand problème de la jeune femme. Orlando n'avait aucun scrupule à jouer avec elle, et avec tout ce qu'il réveillait en elle. Mais si seulement les moments où il cherchait à séduire la jeune femme réveillait en elle ses pulsions d'adolescente. Lorsqu'on Orlando se trouvait dans la pièce, il suffisait d'un geste pour que la chirurgienne ait envie de lui. Il avait cette manière si particulière de chanter les classiques – ou moins classiques d'ailleurs – de rock, un regard si pétillant lorsqu'il était dans son élément... Et maintenant, il se trouvait là à s'occuper d'enfants et leur faire découvrir la musique. Si elle n'avait pas connu aussi bien son tempérament indépendant – il était parti 8 mois sans donner de nouvelles, comment pouvait-il être plus indépendant ? -, la jeune femme aurait presque cru qu'il cherchait à la séduire. Mais il n'y avait pas de cela entre eux, et c'était rafraichissant. Il n'y avait jamais eu le moindre doute à ce niveau-là, et c'était probablement la raison pour laquelle Temperance Angermann avait foncé la tête la première dans une telle « histoire ». Elle n'avait pas besoin d'homme chez elle. Dans un premier temps, cela avait principalement été parce qu'elle refusait de remplacer Daniel, d'accueillir quelqu'un chez elle qui prendrait petit à petit la place de son mari, et du père de son enfant. Mais maintenant, c'était tout simplement parce que la situation lui convenait le mieux. Elle avait parfois pris sur elle pour aller à des rendez-vous, mais aucun n'avait vraiment éveillé son intérêt, et le peu qui aurait pu le faire avait une attitude étrange avec Adrian – soit trop proche, soit trop distant. Au final, Temperance n'avait trouvé personne à son goût, et ce qu'elle vivait, ou plutôt ce qu'elle ne vivait pas avec Orlando était exactement ce dont elle avait besoin. Il était une bouffée d'air, quelque part. La grande majorité de ces soucis disparaissait lorsqu'elle se trouvait en sa compagnie pour la simple et bonne raison qu'il ne lui laissait pas le temps de réfléchir. Dès qu'ils se retrouvaient en tête à tête, ils étaient tous simplement incapable de se tenir correctement. Et pour être parfaitement honnête, Orlando avait parfois même du mal à se tenir correctement en public ; Temperance devait sans cesse le rappeler à l'ordre. Mais le problème était que le jeune homme, lui aussi, la connaissait de mieux en mieux. Il savait où poser ses mains sur son corps pour provoquer une montée d'hormones chez la jeune femme, et il savait quoi lui dire pour lui faire tourner la tête, et la convaincre de le suivre là où il lui plaisait de l'emmener. Par chance, ils ne se voyaient que rarement en dehors de leurs escapades nocturnes, et ne s'étaient donc jamais retrouvés dans des situations embarrassantes – aux yeux de Temperance, puisque Orlando Compton ne semblait être gêné pas rien d'autre que la gêne elle-même. Pour preuve, le musicien n'hésita pas malgré l'endroit dans lequel il se trouvait – une école maternelle, rappelons le – à se rapprocher de Temperance, plaçant sa main sur son dos pour l'empêcher de s'échapper – il la connaissait décidément trop bien. Si, la main d'Adrien dans la sienne, la jeune maman tenta aussi bien qu'elle le pouvait de camoufler l'excitation qui pointait le bout de son nez, ainsi que la gêne, provoqué parce que Orlando lui racontait, elle n'avait aucun doute sur le manque de conviction dans sa voix lorsqu'elle lui avait demandé d'arrêter. Il était désormais de plus en plus difficile de lui résister – et peut être même que si Adriel avait été seule en sa compagnie, par opposition aux parents d'élèves qui se trouvaient dans le couloir, la jeune femme l'aurait-elle embrasser là, maintenant, tout de suite.

Lorsqu'il recula, Temperance ressentit la perte de son contact comme un électrochoc. Elle resserra un peu plus la main d'Adrian dans la sienne comme pour mieux s'empêcher de se rapprocher d'Orlando, de rechercher encore une fois son contact. Il était addictif, terriblement addictif, et c'était encore une fois là où se trouvait le problème. Temperance ne pouvait lui résister, elle n'avait aucune emprise sur les effets qu'il avait sur elle, et la jeune femme ne pourrait jamais se sentir aussi reconnaissante envers le destin, Dieu, ou la providence, comme vous souhaitez l'appeler, que de savoir qu'elle ne tomberait jamais amoureuse de Orlando – Adrian mis à part, évidemment. Car si cela avait été le cas, si il avait eu en plus ce pouvoir sur elle, il aurait obtenu d'elle tout ce qu'il désirait, quand et où il le désirait. Et ce genre de relations aussi belles que destructrices n'intéressaient plus du tout la jeune femme. Elle était adulte désormais, et quoiqu'on en dise, elle estimait avoir passé l'âge de ce genre de relation. Elle cherchait quelque chose de passionné, évidemment, mais quelque chose de stable, et qu'elle maitrisait un minimum pour autant. Elle n'avait plus uniquement sa vie entre ses mains, mais également celle d'Adrian. Elle ne pouvait plus se permettre de faire ce qu'il lui passait par la tête. « Mais avant, je veux te montrer quelque chose ! » Temperance ne put empêcher un sourire coquin de se dessiner sur ses lèvres ; elle connaissait parfaitement les intentions de Orlando. Mais pour la première fois, elle ne se sentait pas réticente. Elle ne savait quel était le changement qui s'était opéré en elle – peut être n'était-ce même pas un changement, mais une simple lubie qui ne serait reproduirait jamais -, mais, malgré la présence d'Adrian dans les parages – et d'une bonne partie de la ville -, Temperance avait envie qu'il lui montre ce quelque chose – pour peu que ce ne soit pas en public, évidemment. Elle n'émit donc aucune résistance lorsqu'il attrapa sa main, et l'attira vers une pièce adjacente au couloir dans lequel il se trouvait. Elle lui laissa à peine le temps de refermer la porte derrière eux qu'elle l'attira contre elle, l'embrassant avec une urgence infinie. Ses mains se promenaient sur le corps du jeune homme avant qu'ils n'aient eu le temps de reprendre leur souffle, et si Temperance s'étonna elle-même de l'attitude qu'elle avait, elle fut pour une fois celle qui se montrait la plus entreprenante, et ferma à clé la porte contre laquelle elle était adossée, les lèvres d'Orlando jouant avec les siennes. « Ce n'est pas sérieux. » affirma-t-elle alors qu'elle enlevait le tee-shirt d'Orlando. Au lieu de l'habituel ton suppliant, quémandant au jeune homme d'arrêter, l'assurance dans la voix de Temperance montrait qu'elle souhaitait pourtant que ce moment dure un peu plus longtemps. Ils n'auraient probablement pas le temps d'aller beaucoup plus loin, mais la jeune femme avait envie – besoin ? - de sentir la peau d'Orlando sous ses mains, et à peine eurent-ils repris un semblant de souffle que les lèvres de Temperance s'écrasèrent de nouveau sur celles de son amant.
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