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 i gotta feeling that tonight...

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Purdey Jones

My Own Private Idaho

Purdey Jones

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MessageSujet: i gotta feeling that tonight...   i gotta feeling that tonight... EmptyLun 13 Déc - 18:00

i gotta feeling that tonight...
between Purdey Jones & Orlando Compton
i gotta feeling that tonight... Picture430 i gotta feeling that tonight... Mcfly13
    icons@lj


Je m'étais levée et j'avais passé la journée à ne rien faire si ce n'est fumer, boire café sur café et soupirer devant des émissions sans aucun intérêt. C'est en général la façon dont on se comporte lorsqu'on a rien de prévu. Et c'était une de ces journées, une de ces journées ou personne n'avait prononcé le souhait de passer la journée avec vous. Une de ces journées ou on se dit pendant des heures ce qu'on fera pour au final ne rien faire et se dire que de toute façon, maintenant il est trop tard. J'aimais assez passer la journée à ne rien faire si cela restait exceptionnel, et aujourd'hui, ça l'était. Aslander, mon colocataire, était de sortie et j'avais donc libre champ pour rester en pyjama et retarder ma douche jusqu'au dernier moment. S'il avait été là, le programme n'aurait probablement pas été très différent mais au moins, j'aurais eu quelqu'un pour me tenir compagnie. La solitude n'était pas mon fort, je me surprenais souvent à penser à de sombres choses et à être triste lorsque j'étais seule. C'est pourquoi m'occuper l'esprit avec tout ce qu'il y avait de plus idiot et futile était une nécéssité si je ne voulais pas passer pour une vraie Bridget Jones: déprimée, bourrée de nicotine, appitoyée sur mon sort et l'air complétement nulle. J'adore Bridget Jones, qu'on ne se méprenne pas. C'est juste que ses périodes de déprime sont vraiment, vraiment pathétique et elles ne me correspondent pas, je suis plutôt du genre joyeuse et souriante que triste et anéantie. La plupart du temps.

Une dernière cigarette et j'avais finalement éteint la télé. C'était mieux ainsi, étant donné que je commençais le travail trente minutes plus tard. Une douche rapide, des vêtements choisis au hasard, une queue de cheval et du mascara et je partais. J'étais arrivée au Dukes peut-être dix voir quinze minutes en retard, mais ce n'était pas habituel et puis, j'étais plutôt bien vue la-bas, je ne me faisais donc pas de soucis quand à ce que penserait mon boss. Le travail était toujours le même. Un endroit bruyant, des gens ayant parfois vraiment abusé de l'alcool et des clients à servir à la chaine. Oui, c'était un peu du travail à la chaine. Je jonglais avec les bouteilles et ce travail m'avait d'ailleurs appris une chose sur moi: j'étais très habile. Je riais souvent avec certain clients - toujours en gardant une certaine distance, pour que certain ne prennent pas trop leur aise - qui me posaient en général la même question: comment j'avais appris à servir aussi rapidement et avec autant de classe. Je répondais que c'était venu tout seul. Après tout, aussi peu prestigieux soit-il, cela était peut-être un don. Et mon gout pour l'alcool et la fête découlait peut-être de là. C'est ce que j'essayais de me prouver à moi-même pendant ma pause. J'avais laissé mes admirateurs se faire servir par mes collègues puis j'étais sortie pour prendre ma dose de nicotine. Je ne pouvais pas beaucoup fumer pendant que je travaillais et c'était probablement la seule chose qui m'ennuyait. Malheureusement, c'était un inconvénient de taille. J'étais en train de tirer longuement sur ma cigarette, en y prenant un réel plaisir. Perdue dans mes pensées, c'est souvent que ma pause devenait plus longue qu'elle ne devait l'être. Je me rendais compte que cette manie de me perdre dans mes pensées devenait un vrai défaut chez moi puisque cela se reproduisait à de nombreuses reprises. Mais je ne m'en souciais pas, cela ne m'handicapait pas plus que cela. C'était ainsi, à contempler le rouge vif du bout de ma cigarette qui brillait dans le noir et à penser à a peu près tout que je passais mes pauses. Cette fois-ci n'était pas différente, à un détail prés. Cette fois-ci, je m'étais controlée un peu plus que d'habitude et mon attention s'était portée sur tout autre chose. Une chose que je ne distinguais jamais, trop habituée à entendre ce brouhaha incessant qu'est mon lieu de travail. Mais ce soir, j'étais dehors à écouter un peu mieux cette musique et d'ici, tout était moins fort, moins agressif. C'était régulièrement que des groupes ou artistes solo venaient jouer, mais étrangement, je ne m'y étais jamais interessée. Pourtant la musique représentait une grande partie de ma vie, mais quand j'étais ici, je me concentrais sur mon travail et essayer d'oublier les cris, les rires et la musique trop forte puisque lorsque c'était tous les soirs, cela devenait gênant. J'étais heureuse d'avoir changé mes habitudes, et c'était maintenant une grande envie que d'entendre pleinement ce qui se jouait à l'intérieur. Je me levais, essuyais mon pantalon et rentrais dans le bar. La différence de volume qui se fit sentir en poussant la porte me fit sourire, cela me rappelait mon adolescence et l'euphorie que je ressentais en allant à un concert. Je me postais dans un endroit eloigné de la foule entassée devant la scène et m'appuyait sur un mur, suivant le rythme avec ma tête. J'appréciais cette musique, et lorsque le chanteur prit lui aussi une pause, je repris ma place derrière le bar.

« Alors, qu'est-ce-que vous prenez? Et au fait, pas mal la musique! » avais-je prononcé avec un sourire, au-dessus des rires qui provenaient de personnes, je le devinais, de plus en plus alcoolisées.
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Orlando Compton

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Orlando Compton

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MessageSujet: Re: i gotta feeling that tonight...   i gotta feeling that tonight... EmptyMar 25 Jan - 14:46

Ah ! Il n’y avait vraiment que sur scène qu’il se sentait à ce point chez lui, au comble de sa forme ! Il appréciait tout particulièrement les heures qui précédaient sa montrée sur scène, quand il saluait tous les employés du Dukes. C’était comme se plonger dans l’atmosphère, sentir les ondes de plaisir lui parcourir le corps, l’excitation monter petit à petit, au fur et à mesure que l’heure fatidique approchait. Orlando n’avait jamais été quelqu’un de nerveux. Le trac, il ne connaissait pas. Même le jour où il avait assuré sa première prestation. C’était comme s’il était né pour régner sur la foule, pour combler le public de plaisir. Il n’y avait pas plus heureux que le jeune Compton lorsqu’il quittait le centre de l’attention, en sueur, essoufflé, ravi d’avoir accueilli une telle énergie. S’il se sentait vidé de la sienne, celle des gens qui avaient apprécié le spectacle lui permettait de tenir encore toute une soirée ou une nuit sans avoir envie d’aller se coucher. C’était l’adrénaline qui était en cause, évidemment, mais pour Orlando, il s’agissait de bien davantage. C’était un don total de lui-même qu’il faisait, la seule façon qu’il connaisse d’être généreux. Parce que oui, en dehors de ça, il pouvait se montrer tellement désinvolte qu’il pouvait paraitre égocentrique, par moment. Une chose était certaine, le musicien n’en avait pas grand-chose à faire de ce que les gens pensaient, tant qu’on l’acclamait lorsqu’il jouait, tout était bon pour lui.
Cela avait évidemment le don d’en agacer plus d’un. S’il avait son groupe d’admirateurs, il y en avait aussi tout un tas qui auraient bien aimé le voir ailleurs qu’en pleine gloire et s’ils s’étaient dit qu’il se calmerait en devenant professeur à Ruby Creek Falls High School, ils avaient bien dû se rendre à l’évidence que le jeune homme était loin de s’être calmé. Il avait beau passer ses journées au contact des enfants, il n’en était pas moins plein de ressources pour ses concerts hebdomadaires. A croire qu’il avait une énergie inépuisable. Auparavant, on ne s’étonnait pas de sa folie, puisqu’il passait ses journées à dormir ou à zoner en attendant qu’il soit 21h ou 22h, pour se rendre au Dukes jusqu’au petit matin. Mais à présent, c’en était à se demander s’il n’abusait pas de drogues quelconques pour tenir le coup. S’il n’aurait pas été surprenant aux yeux de certains que le musicien était un adepte de produits dopants, ils ne pouvaient pas prétendre avoir vu le jeune homme consommer quelque chose d’illicite. En réalité, à part l’alcool dont il abusait avec joie, il était plutôt correct. Il avait une tonne de défauts que Virginia, sa meilleure amie, aurait été tout à fait capable de vous lister et ce, avec plaisir, mais on ne pouvait pas le traiter de rabat-joie ou de lâcheur de première – quoique, sur cette dernière déclaration, la jeune Callaghan puisse émettre une objection.
Ce soir, Orlando était là, une fois de plus, dans l’optique d’amuser le public et, surtout, de passer un excellent moment et quoi de mieux pour cela que passer sa soirée à jouer des morceaux légendaires comme à la mode ? Orlando adorait particulièrement revisiter des morceaux connus de tous pour les remanier à sa sauce et, sans vouloir se vanter, il était plutôt satisfait du résultat et du retour qu’il recevait. Visiblement, cela plaisait à bien du monde. Et pour ceux qui n’aimaient pas ça, eh bien, en principe, ils ne venaient pas au Dukes.
D’ailleurs, c’était un autre point positif du Dukes : il n’y avait que des gens qui pouvaient plaire à Orlando. Qu’il s’agisse d’autres musiciens, des clients ou des employés, ils avaient tous à l’esprit que ce bar n’était pas un bar comme les autres et que, par conséquent, il fallait être extraverti, parfois un peu exubérant et, surtout, ne pas se prendre la tête. Le Dukes était donc idéal. Parmi ces visages familiers, il y en avait quelques-uns qui sortaient du lot, évidemment, des gens qu’Orlando adorait taquiner ou tout simplement des personnes qui étaient sur la même longueur d’onde que lui et bien que personne n’égale Virginia Callaghan à ce niveau-là, on pouvait dire qu’il y avait une petite poignée qui pouvait dominer les autres. Et parmi ce groupe restreint, il y avait la jolie blonde qui servait les clients avec dextérité. On ne pouvait pas le nier, Orlando aimait les jolies filles, mais encore plus celles qui savent comment s’amuser parce que les jolies nanas qui grimacent en le voyant faire le mariolle, il n’en avait jamais été fan. Il préférait, et de loin, la complicité à la beauté. Heureusement pour lui, sa meilleure amie combinait les deux, mais il y avait un moment que leur histoire s’était terminée et ce n’était évidemment pas la même chose que de draguer. Avec Virginia, il pouvait bien faire ce qu’il voulait, mais cela restait de l’amitié. Il n’y avait plus de sexe ni de mots d’amour même s’il arrivait souvent au musicien de déraper et d’embrasser la belle sur les lèvres. Si beaucoup n’y comprenaient plus rien, eux deux savaient qu’il s’agissait d’un geste d’affection comme un autre. Mais qu’à cela ne tienne, ce soir, pas de Miss Callaghan en vue. Ce soir, il avait déjà sa compagnie de choisie et elle n’allait pas tarder à savoir qu’elle avait été désignée, qu’elle le veuille ou non.
Purdey avait disparu un moment, durant le concert, et Orlando avait craint qu’elle n’ait déjà terminé sa soirée et soit rentrée chez elle mais sa crainte fut vite balayée lorsqu’il la vit reparaitre derrière le comptoir au moment où il descendait de scène et c’est sans plus de cérémonie qu’il s’accouda au bar, un sourire aux lèvres à l’entendre lui demander ce qu’il prenait :

« Un scotch, Jones ! J’ai une de ces soifs ! » Il tapota énergiquement sur le bois du comptoir, tel un batteur surexcité puis ajouta : « Dis-moi que tu n’as pas pris ta pause, que tu as bien le temps de prendre un verre avec moi. » Il prit un air de chien battu ridicule et conclut. « J’ai été abandonné, je vais me sentir seul, sinon. »
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Purdey Jones

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MessageSujet: Re: i gotta feeling that tonight...   i gotta feeling that tonight... EmptyLun 28 Fév - 15:44

Je me penchais au dessus du bar pour murmurer quelques mots à mon interlocuteur. Je voulais qu'il soit l'unique personne à entendre ce que j'avais à dire, même si c'était idiot. En effet, personne ne s'attardait vraiment aux conversations des autres personnes présentes au Dukes, cet exercice demandant beaucoup trop de concentration.

« Je fais l'effort de te vouvoyer pour respecter les règles qui sont, je cite, ne pas fréquenter les artistes du bar et toi tu viens et m'appelle Jones. Tu veux que je perde mon job? »

Je n'étais évidemment pas sérieuse car si ces règles existaient réellement, elles n'avaient pas besoin d'être respectées. Du moins, pas entre Orlando et moi qui parlions souvent sur notre lieu de travail. Nous avions la chance de faire du bon boulot, et cela nous permettait de ne pas avoir à trop se soucier des règles ou non. Du moment que nous faisions ce que nous avions faire en temps voulu, nous n'avions rien à craindre. Peut-être que cet état d'esprit me jouerait des tours, mais pour l'instant, j'étais persuadée que mon travail était suffisant. De plus, à ce moment, comme par un joyeux hasard, après la question d'Orlando, les commandes des clients diminuèrent et mon collègue m'avait fait signe que je pouvais continuer ma discussion puisqu'il gérait très bien le bar tout seul. Cela faisait maintenant quelques mois que je connaissais Orlando, depuis mon retour et le début de ma « carrière » au Dukes. Il faut dire que le courant avait très vite passé entre nous, je ne pouvais que m'entendre avec un musicien, c'était clair. Et depuis, nous avions pris l'habitude de se retrouver dans ce bar ou nous travaillons tous les deux pour discuter et apprécier la compagnie l'un de l'autre. Ma réponse n'était donc qu'un jeu car rares étaient les personnes qui ignoraient le fait que nous nous connaissions.

Je n'avais pas vraiment réfléchi au moment de sortir prendre ma pause, j'en avais juste ressenti le besoin. Cependant, il est vrai que j'aurais préféré la prendre avec Orlando de qui, je devais l'avouer, j'adorais la compagnie. Mais j'avais trouvé une solution pour discuter avec ce garçon, comme d'habitude et ce soir, j'avais même eu la chance de pouvoir compter sur la complicité d'un collège. Mais je n'allais pas donner cette joie tout de suite à Orlando, ce petit jeu de taquineries entre lui et moi me plaisait vraiment trop.

« Je viens juste de revenir de ma pause, justement. Je crois que tu vas devoir te passer de moi et trouver quelqu'un d'autre pour te divertir maintenant que tu as fini ton show... »

J'avais fait une moue puis lui avait sourit. J'essayais de tromper les apparences en nettoyant le bar, par exemple, mais mon sourire me trahissait et ne pouvait que faire comprendre à Orlando que je n'étais pas sérieuse. Je ne l'étais jamais vraiment. Avant que je puisse sortir de ce bar, laissant le service à l'autre serveur, je servis son scotch à Orlando non sans en boire une gorgée avant. Premièrement, car je savais que ça l'agaçerait, et deuxièmement parce que ça me permettait de lui rappeler pour la enième fois que je n'étais pas du genre à faire la grimace après avoir bu une gorgée d'alcool. Même si ce n'était pas une fierté pour les filles, moi, j'adorais ça.

« Il te faudra vraiment plus qu'un verre de scotch pour m'impressioner, malheureusement. »

Je lui souris comme pour le provoquer, sachant très bien que ma phrase n'avait aucun sens : Orlando n'essayait pas de m'impressioner, juste de prendre du bon temps en buvant ce dont il avait envie, mais cette phrase était du genre de celles que nous nous disions souvent. J'étais sure qu'elle lui permettrait de trouver quelque chose à faire pour la soirée, et s'il essayait de m'impressioner comme je l'avais demander, cela risquait d'être très amusant. Je pris ma veste et sortit de derrière le bar.

« Allez, suis-moi. Et qui t'as abandonné, au fait ? »

Je m'étais dirgiée vers la sortie et j'avais poussé la porte, une cigarette à la bouche que j'avais allumée à peine sortie. Je m'étais assise sur le dossier d'un des bancs situés un peu plus loin que le bar et lui avait indiqué d'en faire autant. Je n'avais sûrement pas beaucoup de temps pour rester ici, mais je pouvais au moins fumer ma cigarette tranquillement. Je regardais ma montre, après ça, il me restait encore une heure de service puisque je quittais à minuit. J'espérais donc qu'Orlando n'était pas encore fatigué et allait attendre la fin de mon service pour continuer la soirée.
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MessageSujet: Re: i gotta feeling that tonight...   i gotta feeling that tonight... EmptyJeu 28 Avr - 8:43

Eternel fêtard, Orlando avait la boisson facile. Il avait commencé plutôt jeune et s’il avait longtemps cru qu’il tenait son côté énergique et fanfaron de sa mère – qui n’était pas en reste de ce côté-là – il avait depuis appris que son père avait une bonne descente à ce niveau-là. Toutefois, là où ça aurait pu le rebuter – Orlando éprouvait un mépris sans commune mesure pour ce géniteur qu’il n’avait vu qu’une ou deux fois dans sa vie – cela ne l’avait nullement poussé à diminuer la consommation d’alcool et, depuis qu’il avait atteint l’âge de vingt-et-un ans, il ne se gênait pas pour abuser de la suprématie que la majorité lui conférait. Et ce n’était pas Alastor Duke, le propriétaire du bar le plus peuplé du coin qui allait l’empêcher de boire jusqu’à plus soif. A bien des égards, Orlando devait être son meilleur client et son meilleur employé puisqu’il n’y avait pas de Duke plus bondé que les soirs où Virginia et lui jouaient. Parmi les autres personnes qui faisaient bien tourner la boite, il y avait Purdey Jones, pour laquelle Orlando s’était naturellement mis à éprouver de l’amitié. En même temps, le jeune homme était généralement de bonne compagnie et il en fallait beaucoup pour qu’il n’apprécie pas quelqu’un. De ce côté-là, la jolie blonde n’avait rien à craindre, c’était certain. Elle avait de l’humour, de la répartie et en plus de cela, elle était vraiment pas mal alors comment le musicien aurait-il pu se plaindre ? Un sourire railleur se dessina sur ses lèvres quand la barmaid se pencha en le sermonnant. Haussant les épaules d’un air désinvolte, Orlando chassa la perspective qu’elle puisse perdre son travail :

« Le jour où Alastor te vire, je suis prêt à me raser le crâne » Il se pencha à son tour, pour lui révéler sur un ton conspirateur qui n’inspirait rien d’autre qu’un air canaille. « Je suis pratiquement certain qu’il en pince pour toi ! »

Il se rassit, voyant le loup approcher et lui jeter un regard désapprobateur, comme s’il avait entendu la remarque. Sauf qu’Orlando savait parfaitement qu’il ne le ramenait faussement à l’ordre que parce qu’il était appuyé sur le bar et que ça dissuadait les clients de s’approcher. Attrapant le verre qui lui fut servi, le jeune homme le porta à ses lèvres avec la furieuse envie de tout engloutir d’un trait mais le fait qu’il se trouve en présence d’une fille – avec Virginia, il ne se serait pas privé mais là encore, Virginia, c’était Virginia – le poussa à faire preuve d’un minimum de tenue et il reposa le scotch sur le comptoir avant de croiser ses bras sur le bois vernis. « Je viens juste de revenir de ma pause, justement. Je crois que tu vas devoir te passer de moi et trouver quelqu’un d’autre pour te divertir maintenant que tu as fini ton show… » Orlando fit mine d’être déçu, comme il savait si bien le faire quand il voulait amadouer les nanas, sauf que là il le faisait avec exagération et la jolie blonde devait sûrement s’en rendre compte. Tant mieux, le but du musicien n’était pas de la duper mais de la taquiner à sa façon, comme elle ne se gênait pas pour le faire avec lui, le faisant parfois tourner en bourrique pendant une bonne demi-heure avant de céder à la conversation pour de bon. « Il te faudra vraiment plus qu’un scotch pour m’impressionner, malheureusement. » Réflexion qui amusa Orlando alors qu’il faisait distraitement tourner le verre entre ses doigts.

« Oh mais je t’aurai à l’usure, j’en suis certain. »

L’usure ne dura qu’une minute car elle finit par attraper sa veste, soigneusement cachée à la vue des clients et elle demanda : « Allez, suis-moi. Et qui t’a abandonné, au fait ? » Se levant en attrapant son verre à peine consommé, Orlando lui emboita le pas vers la sortie et retrouva l’air frais de l’extérieur. Elle s’installa sur un banc et lui, il resta debout en la contemplant, répliquant d’un air faussement blessé :

« Qui m’a abandonné ? Mais tout le monde ! Que ce soit Virginia pour aller voir l’un de ses amants, ou son frère, pour aller faire son Don Juan, sans parler de mon frangin, ce traitre ! Il n’y a que toi pour me sauver de cette soirée déplorable »

Il n’était pas dans les habitudes d’Orlando de geindre. En réalité, il n’exprimait jamais de sentiments négatifs, même lorsqu’il était la proie de l’un d’eux. Il avait appris depuis longtemps qu’il n’y gagnait rien à s’énerver ou à devenir volontairement méchant. Alors il gardait son masque de bonne humeur et restait imperturbable aux remous qui l’entouraient.

« Tu fais quelque chose ce soir ? Ou tu veux qu’on s’fasse un truc. Je suis même paré pour te payer un restau, c’est pas la classe ça ? Enfin, tu es ma princesse, ce soir. On va où tu veux, pour faire ce que tu veux. »

Il afficha un sourire taquin, ne cherchant même pas à cacher ce qu’il avait derrière la tête en disant cela.


HJ: Désolée pour le retard hide & seek
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