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Kachina se sentait étrangement bien ces derniers jours. Le plus dur de son sevrage était passé, les vomissements avaient cessé, et si elle avait encore du mal à s'endormir seule au fond de son lit, elle avait l'impression que s'en sortir serait peut être possible. Elle ne comprenait toujours pas la vitesse à laquelle elle s'était décidée. Elle se rappelait de ce jour avec précision.
C'était le 28 décembre de l'année 2010, et lorsqu'elle était sortie de son lit, et qu'elle avait pris sa pillule du bonheur avec son verre de jus d'orange, et son bol de céréales, quelque chose lui avait soufflé que ce serait la dernière. Ou en tout cas, le dernier qu'elle apprécierait à cette valeur. Un signe du destin, ou un simple fait du hasard, avait amené un e-mail inattendu sur la boite mail de Kachina Chenoa. Une proposition de travail qu'elle n'aurait jamais osé espérer : la restauration des oeuvres d'un musée de la ville voisine concernant la guerre de sécession. Si la jeune femme avait d'ores et déjà eu l'occasion de travailler pour des musées, c'était la première fois qu'on lui proposait clairement d'être chef d'équipe – même si l'équipe des restaurateurs serait définie par le musée. Rapidement, elle contacta le musée, prit rendez-vous avec le rectorat, puis après avoir pris une douche et s'être assurée qu'elle n'avait pas rêvé ce moment, ou qu'elle n'était pas partie dans un trip. Ce n'était apparemment pas le cas. Elle ouvrit donc son macbook pro, et rechercha les groupes de discussion vers lesquels elle pourrait éventuellement s'adresser si elle ressentait le besoin de partager ce qu'elle ressentait, son sevrage, sa peur de ne pas tenir, ou tout ce que les anciens drogués prétendaient avoir ressenti le besoin de partager lors de leur combat contre la drogue. Il y avait de grandes chances qu'elle n'en ait pas besoin, mais autant mettre toutes les chances de son côté. Ce travail, si elle l'accomplissait parfaitement, lancerait définitivement sa carrière. Elle était jeune pour obtenir ce genre de contrat, mais c'était à elle qu'on avait pensé et Kachina se sentait plus fière que jamais. C'est donc avec un sourire radieux au bout des lèvres, et l'impression de commencer une nouvelle vie qu'elle sortit. Son addiction ne lui avait jamais réellement posé problème, et elle arrivait d'une manière générale à la contrôler assez pour exécuter son travail, mais elle manquait certains jours de travail pour aller chez son dealer, ou parce qu'elle préférait avoir sa dose. C'était un risque qu'elle ne voulait pas prendre en l'occurrence. Cette responsabilité était une chance qu'elle ne souhaitait pas gâcher. Et si elle voyait que cela ne fonctionnait pas, ne lui convenait pas, alors rien ne l'empêcherait de retrouver ses bonnes habitudes.
Mais un mois plus tard, Kachina voit la différence dans sa vie depuis qu'elle arrêtait la drogue. C'est un sentiment étrange. D'un côté, chaque matin, elle se réveille avec l'envie de reprendre les anciennes habitudes, et de ressentir cette exaltation, et de planer de nouveau. Mais de l'autre, elle aime savoir que la façon dont se déroulera sa journée, ce qu'elle ressentira, ce qu'elle vivra ne dépendra que d'elle. Ou, en grande partie en tout cas.

Le lendemain commençait son travail au musée, et elle devait avouer se sentir nerveuse à ce sujet. Mais pour le moment, Kachina avait un dernier rendez vous avec le directeur du musée, et l'équipe pour faire un dernier point sur l'organisation du chantier, et les délais à respecter. Il était rare que ce genre de délai soit respecté : il y avait toujours des problèmes dans les commandes des produits nécessaires, une tâche qui s'avérait plus compliquée que prévue, … Et cette fois-ci, cela serait à la jeune femme de tout gérer. Et honnêtement, elle était terrorisée à cette idée. Elle tentait de garder la tête haute, et de ne rien laisser percevoir, mais au fur et à mesure que la journée avançait, elle sentait dans chacun de ses muscles la peur de ne pas être à la hauteur. Elle aurait tout donné pour une seule et unique petite pilule qui la détendrait pour quelques heures, lui permettrait de dormir, et d'être au mieux de sa forme pour commencer ce projet. Mais à l'augmentation des battements de son coeur à cette idée, ainsi qu'à l'énorme sourire qu'elle ne parvenait à effacer de son visage à la simple idée de retoucher à cela... elle comprenait que si elle recommençait ce soir, elle ne saurait probablement pas s'arrêter seule une seconde fois. Elle attendit tout l'après midi que cette envie passe, mais ce fut vain. C'est alors que l'idée des groupes de discussion lui revint, et c'est alors qu'elle comprit pourquoi beaucoup ressentait le besoin de s'exprimer à des gens qui connaissaient leur problème. C'était la première fois. Elle avait été énormément soutenue par son entourage, sa famille comme ses amis, et elle n'en avait encore jamais ressenti le besoin. Pourtant, ce soir-là, elle eut l'impression qu'elle les décevrait si elle leur disait qu'elle avait envie, besoin de cette pilule, et que non, sincèrement, elle n'était probablement pas à la hauteur de la tâche qu'on lui confiait. Elle vérifia rapidement l'adresse du groupe dont elle avait noté l'adresse sur un post-it et prit sa voiture, consciente de prendre la bonne décision, mais terriblement nerveuse pourtant.

Kachina n'aurait jamais pensé se retrouver dans un tel meeting, elle n'était pas le genre de filles à partager ses sentiments. Depuis qu'elle avait seize ans, au moindre coup de blues, à la moindre blessure, ou autre, elle avait pris un joint, de la coke ou autre chose, et était sortie faire la fête. Cela avait toujours été sa manière de gérer les choses, et elle n'était pas certaine de savoir se livrer à des inconnus, même si ils étaient sensés ne pas la juger. Elle avait conscience qu'elle avait besoin de parler en l'occurrence pour casser ses craintes, ses frayeurs, mais elle n'était pas certaine d'être capable. Dans tous les cas, il faudrait qu'elle essaie. Cela s'avérerait nécessairement plus utile que de paniquer. Lorsqu'elle pénétra dans la salle, le meeting avait déjà commencé. Elle resta à l'entrée quelques minutes, observant et écoutant avec attention la jeune femme qui prenait la parole. Elle racontait son histoire, et c'est à ce moment-là qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait rien à faire ici. Kachina n'était pas torturée. Elle n'avait pas commencé à se droguer parce qu'elle se sentait seule, perdue, ou je ne sais quoi. Loin de là, même. C'était tout simplement que cela l'amusait au début, et par la suite... Par la suite, c'était bêtement devenu une habitude. Elle s'apprêtait à renoncer, et repartir chez elle lorsqu'elle croisa un regard qui sembla... lire en elle. Elle se sentit automatiquement en confiance, comme si la présence de ce jeune homme lui indiquait qu'elle aussi, elle était à sa place là. Elle hésita encore quelques secondes, puis suite à un sourire de cette inconnu, elle alla s'assoir à ses côtés, se demandant si elle trouverait le courage de parler devant ses inconnus. « Kenneth. » se présenta le jeune homme. « Kachina » murmura-t-elle, un sourire gêné sur les lèvres.

HORS-JEU ; Show us your true colors

...

Jessica *_*
Qu'est-ce qu'elle est belle <3
Rereetc... bienvenue ma margot =D

aaah cette robe <333

Et la fille dans la robe aussi
rererererebienvenue

Of course, c'est parce que c'est elle qui la porte que x)

Ouiiiiiiiiiiiiii

Mais elle va changer de robe pour son RDV là xD

Didju!

Nyah cette fille peut vraiment tout porter

Rebienvenue !

Je pense avoir fini (a)

Méhéhé! Validée!
Elle sait pas dans quoi elle est tombée en se fiant à son regard/sourire xDD

J'en doute pas
J'ai un extrait de chanson à te passer pour eux haha :p

EDIT : you hit me once, i hit you back, you gave a kick, i gave a slap. you smashed a plate over my head, then i set fire to our bed.

MDR mais non il sera pas comme ça, il sera une bad influence, c'est tout x)

Oui oui je sais xD
Mais dans le sens ou je pense que la miss voudra se venger haha !
Ils ont assez de prOblemes, pas la peine s'en rajouter ! XD