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 (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no."

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Tallulah Ayasha Whitehead

walking on a wire • it's getting harder & harder to breathe.

Tallulah Ayasha Whitehead

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(Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." _
MessageSujet: (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no."   (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." EmptyVen 29 Oct - 21:05

Quatre mois, déjà. Elle n'en revenait pas. Cela faisait déjà quatre mois qu'elle était enceinte. Donc deux mois qu'elle était mariée. Elle ne voyait aucun signe d'amélioration, cependant. Son avenir ne lui semblait pas plus joyeux, mais pas plus malheureux non plus, ce qui en soi n'était pas une mauvaise chose. Mais Tallulah ne se sentait toujours pas capable d'affronter ça de plein front, même si sa pseudo réconciliation avec Leonard lui faisait du bien. Du moins, lorsqu'ils étaient ensemble. Leur relation n'était évidemment plus la même, et ne le saurait probablement plus jamais, mais rien que de l'avoir à ses côtés était une bonne chose. Tallulah ne se sentait pas forcément mieux, mais elle se forçait à se focaliser sur autre chose, c'était une forme de répit. A défaut de bien se sentir, elle ne se sentait pas mal. Avec Editon, les choses se passaient plutôt bien. Ils souffraient tous les deux de la situation, mais s'entendaient plutôt bien. Si Tallulah aurait préféré le voir le moins possible afin d'oublier qu'elle était mariée, et que cela ne l'aidait pas à réapprendre à vivre, plus ou moins normalement. Elle avait l'impression d'être dans un gouffre dont elle arriverait jamais à se sortir. Mais elle avait quelques moments de répit, et ce, notamment grâce à Tobias Clearwater. Celui-ci ne la traitait pas différemment que d'ordinaire, ou plutôt si. Mais il ne cherchait pas à la surprotéger, ou à être tendre avec elle, ce qu'elle appréciait. Il se comportait en sa compagnie comme il se comporterait avec n'importe qui, et c'était rafraichissant. Ce n'était pas toujours évident pour Tallulah de se forcer à agir tout aussi normalement, et à se pousser pour avoir une conversation anodine quand elle avait tout simplement envie d'exploser, ou de se mettre à pleurer. Mais cela entrainait son endurance, et la jeune femme oubliait parfois à quel point elle avait mal lorsque Tobias et elle parlaient des actes racistes, ou pour être plus d'actualité, du plan immobilier qu'avaient des entrepreneurs qui souhaitant s'installer en ville. Suite au glissement de terrain, il avait fallu tout déblayer, tout nettoyer, et maintenant, il était grand temps de tout reconstruire. Cependant, le maire avait du faire appels à plusieurs agences pour étudier leur offre, et avait précisé qu'il ne prendrait aucune décision sans avoir concerté les habitants auparavant. Des entrepreneurs parlaient de détruire entièrement le quartier de Amethyst Mews et d'y faire un quartier résidentiel du même style que les quartiers que l'on pouvait voir à Wisteria Lane – oui, dans Desperate Housewives. Si la majorité des habitants y étaient posé, pensant que cela dénaturerait la nature de leur petite ville, Tallulah et Tobias, eux, faisaient plus que protester autour d'un café, ou de râler à chaque fois qu'ils croisaient le maire. L'un comme l'autre, malgré leur idées différentes, ils avaient toujours été du style à agir sur ce qu'ils pensaient. Ils étaient acteurs de leur vie, plutôt que spectateurs, et si ils ne s'appréciaient pas particulièrement tout au long de leur adolescence, c'était quelque chose qu'ils avaient toujours respectés chez l'autre, et même admirés parfois. Rares avaient les fois où ils s'étaient entendus sur un point, mais lorsque c'était le cas, ils étaient tout simplement invincibles. Aujourd'hui, les choses étaient quelques peu différentes, notamment de la faute de Tallulah. La jeune femme était devenue spectatrice de sa vie, plus ou moins malgré elle, mais un peu par volonté également. Par abandon, dirons nous. Elle n'avait plus la même hargne, plus la même force, et certainement pas le courage pour les causes des autres quand elle avait déjà du mal à se battre pour l'enfant qui grandissait en elle.

Rapidement, elle souhaita une bonne soirée à Editon, et rejoint Tobias qui l'attendait dans sa camionnette. En cette soirée du 31 octobre, les jeunes mariés avaient décidé de passer la soirée séparés, ayant une excuse parfaite pour que ce soit le cas. Editon souhaitait aller à la fête célébrant la paix entre la tribu et les habitants de la ville, tandis que Tallulah ne se sentait sincèrement pas de se réjouir d'une telle chose. Pour elle, cette paix, ce n'était rien d'autre qu'une usurpation, une imposture. La Paix n'avait jamais existé entre les deux parties, même si Tallulah avait tenté comme elle le pouvait de prouver le contraire pendant toute son adolescence. Le racisme existerait toujours, et il y aurait également toujours des indiens trop réfractaires pour accepter de traiter les habitants de la ville comme des personnes « normales ». Si les indiens allaient rarement jusqu'à utiliser la violence – du moins, Tallulah n'en avait jamais réellement entendu parler -, les RCFiens n'hésitaient pas une seule seconde. La jeune femme en avait fait les frais, et pouvait vous assurer que ce n'était pas uniquement des erreurs de jeunesse. « Tu as tout ce qu'il faut ? » demanda-t-elle, un semblant d'excitation pointant dans sa voix. Tallulah avait l'impression d'être une jeune adolescente de quinze ans entrain de faire le mur – une jeune adolescente dépressive, certes. Ils avaient prévu d'exprimer leur avis d'une manière assez particulière, mais qui ne laisserait aucun doute sur le fait que les habitants de la ville ne voulaient pas d'un nouveau quartier, mais bel et bien retrouver leur ville telle qu'elle avait toujours été. Sur le trajet, c'est un Tobias particulièrement bienveillant qui réexpliqua le topo à une Tallulah attentive. Elle voyait dans cette « opération » un semblant de chance de se retrouver. Un moyen de savoir si elle avait la moindre chance de passer outre cette dépression par sa simple force de caractère. Par instinct, alors qu'ils venaient à peine d'arriver à Amethyst Mews, la future maman plaça une main bienveillante sur son bidon qui se formait discrètement mais sûrement. Elle posa ensuite son regard vers Tobias, l'observant avec attention. Son visage semblait soucieux, et la jeune femme se demanda si il était toujours dans cet état lorsqu'il... préservait l'honneur de la tribu. Elle ne lui posa pas la question, cependant. Si ils s'étaient nettement rapprochés depuis quelques temps, ils n'en étaient pas non plus à vouloir tout savoir sur l'autre, et connaissant la personnalité de l'un comme de l'autre, il était peu probable qu'ils en arrivent un jour à ce stade. Elle descendit de la voiture, et se dirigea vers le coffre afin d'attraper le carton dans lequel se trouvait les bombes de peinture. « On devrait croiser personne. Ils sont sûrement tous à la réserve... »
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Tobias Clearwater

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MessageSujet: Re: (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no."   (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." EmptyJeu 25 Nov - 15:05

Halloween avait beau ne pas être la période de l’année préférée de Tobias, il devait avouer que l’esprit de fête qui régnait en ville était particulièrement chaleureux. À un tel point qu’il en oubliait presque pourquoi il se méfiait de la plupart des gens. Presque. Il n’empêchait qu’il appréciait ce temps de paix pendant lequel les enfants défilaient, costumés, parfois effrayants, parfois amusants. Cette année, ce qui rendait la chose encore plus étrange, c’est qu’il se disait qu’un jour, ce serait le sien qui patrouillerait dans les rues de Ruby Creek Falls, un mélange d’une jolie blonde aux grands yeux noisette et de lui-même. Il aurait pu péter un câble, renier complètement sa responsabilité dans la situation actuelle mais il n’avait pas douté un instant que Frieda disait vrai, qu’elle ne lui mettait pas ça sur le dos. Elle n’avait pas l’air comme ça, alors oui, ils avaient couché ensemble au milieu des bois, une chose que lui-même n’aurait pas cru possible et pourtant… Alors si c’était aussi inconcevable chez lui, cela pouvait l’être chez elle et il avait toujours méprisé les gens qui n’acceptaient pas leur part de responsabilité alors il n’allait pas l’abandonner à un moment où elle avait réellement besoin de lui. Autre chose surprenante, pas un moment il n’envisagea de faire disparaitre le problème, de lui demander d’avorter. Si l’idée était venue d’elle, il l’aurait probablement acceptée, n’étant pas celui qui portait ce fardeau pendant neuf mois, mais lui n’avait pas vu cette possibilité entrer en compte. Il avait vingt-quatre ans, tout comme Frieda, il était en âge d’assumer ses erreurs et s’il était vrai qu’aucune histoire d’amour ne le liait à elle, rien n’empêchait qu’il aime cet enfant, n’est-ce pas ? Etrange situation qu’était la leur, Tobias avait beau la retourner dans tous les sens, il ne voyait qu’une issue : la naissance d’un petit être qui n’avait pas été demandé mais qui était entièrement assumé. Après, ce qu’il en adviendrait, il l’ignorait. Peut-être qu’il finirait à l’adoption mais c’était un point sur lequel il ne voulait pas prendre de décision ou même imaginer. Il viendrait bien assez tôt, le moment où ils devraient prendre une décision.
Pour l’heure, il acceptait son destin. Il n’en avait cependant parlé à personne, connaissant déjà par cœur les remarques qui lui tomberaient dessus ainsi que les reproches de ses parents. Il n’avait aucune envie de devoir justifier l’irresponsabilité de sa matinée avec Frieda. Il ne se l’expliquait pas lui-même. Cela n’avait pas été un véritable coup de foudre puisqu’il avait su vivre sans la voir pendant plus de trois mois. Mais il y avait clairement eu quelque chose entre eux, une attirance spontanée, qui les avait poussés tous les deux à dépasser des limites qu’ils n’avaient pas l’habitude de franchir. Et voilà où cela les menait. Elle, à porter l’interrogation de l’identité du père, à subir les regards surpris ou interloqués des gens et lui, à se creuser les méninges pour parvenir à l’aider, à contribuer à sa façon à cette grossesse. Parce qu’il était hors de question qu’elle vive ça seule, qu’elle assume ça seule. Il travaillerait doublement s’il le fallait mais il serait présent. Quoi qu’il arrive.
Mais en ce soir d’Halloween, ce n’était pas Frieda qui accaparait son esprit, puisqu’il avait appris qu’elle était proche du garagiste, qu’il était son meilleur ami et si on en croyait ses dires, c’était le meilleur soutien qu’elle pouvait souhaiter. Tant mieux, Tobias n’était pas certain de pouvoir tenir ce rôle tout seul, alors qu’il était le fautif. Tant mieux si elle avait quelqu’un vers qui se tourner. Lui, il faisait une pâle imitation de ce rôle pour Tallulah. Ils étaient encore loin d’être des amis mais il avait bien senti lors de leur dernière rencontre que Tallulah était différente, qu’elle avait changé, pour une raison qui était encore obscure et à présent, ils partageaient quelque chose, au moins. D’un côté, il se sentait moins seul lorsqu’il s’agissait d’agir et non pas de discuter des points inutilement mais il espérait aussi en un sens que ce ne serait pas perpétuel. Il aimait sa liberté – quoiqu’altérée par sa toute récente future paternité – sa façon de ne devoir compter sur personne, qu’il pouvait vaquer à ses occupations sans rendre de compte. Mais dans des moments comme celui-ci, cela faisait du bien d’être épaulé.
Il était venu la chercher chez elle. Il avait trouvé étrange qu’elle ne cherche pas à passer la soirée avec son mari de façade mais il n’avait pas non plus cherché à en savoir plus. Les affaires des autres ne le regardaient pas, cela ne l’intéressait pas, mais c’était surtout parce qu’il ne voulait pas que les autres se sentent le droit de faire la même chose avec lui. Si Tallulah avait décidé de passer la soirée avec lui pour mettre à bien leur projet, c’était à elle de concilier ça avec sa vie conjugale. Il avait apporté du matériel emprunté au chantier en cours, sachant parfaitement que personne ne prenait le temps de faire l’inventaire et que dès demain de bonne heure, tout serait remis à sa place initiale, la disparition passant inaperçue. Il démarra sans chercher à apercevoir Editon, il se contenta de prendre la direction d’Amethyst Mews où ils accompliraient leur méfait dans l’anonymat de la nuit d’Halloween.
Parvenus à l’endroit désiré, Tobias coupa le moteur et observa les alentours. Si l’idée d’être accompagné le rassurait en un sens, il l’angoissait aussi. Il devait veiller pour deux, certain que s’il leur arrivait quelque chose, ce serait à Editon qu’il aurait affaire et il était loin de vouloir se mesurer à un autre Indien. La population de Ruby Creek Falls était suffisante comme adversaire. N’était-ce pas ironique de se dire qu’il allait être à la source d’un mélange avec la bourgade ? Si on lui avait suggéré ça un an plus tôt, il aurait bien ri mais maintenant, il ne voyait rien qui donne envie de rire ou même de sourire. Attrapant le deuxième carton, il ferma le coffre et rejoignit un muret pour déballer ce dont ils avaient besoin avant d’évaluer la hauteur de panneau publicitaire. Il plissa les paupières d’un air concentré puis il reporta son attention sur son acolyte.

« Bon, c’est haut. Vaut mieux que j’y aille seul… tu n’auras qu’à faire le guet. Si jamais les problèmes arrivent, j’veux que tu prennes la voiture et que tu partes sans regarder en arrière, ok ? »

Il était peut-être un peu dramatique mais il savait combien un acte de rébellion tel qu’ils s’apprêtaient à le faire pouvait tourner mal et il ne voulait pas être responsable d’un danger pour Tallulah. Il préférait assumer ses actes seul plutôt que de la voir malmenée par la police.
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Tallulah Ayasha Whitehead

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MessageSujet: Re: (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no."   (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." EmptyLun 29 Nov - 21:47

Tallulah ne s'affirmait plus. Elle avait compris depuis quelques temps qu'en acceptant ce mariage d'une manière aussi calme – en apparence, tout du moins – et aussi « mature » pour reprendre les dires de sa mère, elle avait perdu le droit d'avoir un avis. Ou plus exactement, d'avoir un avis contraire à celui qui arrangeait sa famille. Elle s'était faite une raison, et honnêtement, cela l'arrangeait la plupart du temps. Lorsqu'on lui posait une question, qu'il s'agisse de comment décorer une pièce, ou d'une attitude que la jeune femme devait adopter, un simple « qu'en penses-tu ? » lui permettait de savoir ce que l'on attendait d'elle, et elle s'adaptait. Si elle se sentait quelque peu étouffée, elle ne se sentait pas assez forte mentalement parlant pour prendre les devants, et agir comme bon lui semblait. Bien au contraire. Elle se laissait donc faire, laissait les gens choisir, et si l'on aurait pu s'attendre à ce qu'elle adopte une attitude différente vis à vis d'Editon, ce n'était pas le cas. Elle tenait à sa liberté, et à pouvoir choisir ce qu'elle faisait de son temps libre – ce qui ne semblait aucunement gêné Editon qui appréciait sans aucun doute la réciproque – mais quant aux restes... elle en serait presque la femme parfaite des années 50. Qui l'eut cru ? Elle, Tallulah Ayasha Blackfeet – Whitehead désormais – était une parfaite petite épouse. Il n'y avait que deux domaines dans lesquelles elle n'appréciait pas qu'on lui dise ce qu'elle devait faire : son métier, et son « association » avec Tobias Clearwater. Dans ses deux situations, bien que totalement opposées, Tallulah avait l'impression de se retrouver quelque peu. Elle n'était plus aussi éteinte que dans les autres moments qui comblaient le vide de son existence – vide qui s'était quelque peu rempli depuis sa grossesse -, elle osait dire ce qu'elle pensait, et mener sa barque comme elle l'entendait. Bon, surtout lorsqu'elle s'occupait de sa classe de maternelle. En compagnie de Tobias... ce n'était pas encore ça. Mais elle se comportait plus naturellement avec lui qu'elle ne le faisait avec quiconque à l'heure actuelle. Elle n'avait pas avoir de retenu en sa compagnie, et c'était un soulagement immense. Sans s'en rendre compte, Tobias était d'une aide inestimable pour Ayasha. Mais ceci, elle se garderait bien de lui dire. Non pas, comme cela aurait été le cas quelques années auparavant, elle estimait qu'il se donnerait bien trop d'importance à ce sujet, ou que cela lui jouerait un mauvais tour, mais parce que cela lui rappellerait ce qu'elle parvenait presque à oublier en la compagnie de ce dernier. Sans qu'elle ne se l'explique réellement, en compagnie de Tobias, le reste semblait se dissiper quelque peu. Peut être était-ce la présence apaisante du jeune homme, ou le fait qu'ils n'aient jamais été proches, qu'aucun des deux ne s'attende à entendre l'autre se confier à lui, ou peut être était-ce tout simplement le seul et unique moyen que Tallulah avait trouvé pour prendre une revanche sur ce qui lui était arrivé – sur une partie de ce qui lui était arrivé, en tout cas. Dans tous les cas, elle se sentait légèrement mieux en compagnie de Tobias, ce qui expliquait qu'elle ait autant insisté pour l'accompagner ce soir. Impatiente, elle l'accompagna jusqu'au muret où elle l'aida à installer le matériel nécessaire. C'est un frisson d'adrénaline qui la parcourut lorsqu'elle aperçut la hauteur du panneau publicitaire, et si elle rêvait d'envie d'être celle qui montrerait le vrai visage de cette publicité, son instinct maternel l'en empêchait. C'est la raison pour laquelle elle acquiesça, sans la moindre réflexion lorsque Tobias lui proposa de faire le guet – ou lui dit, sans vraiment attendre de réponse. Cependant, la suite de la phrase lui déplut nettement. Elle planta son regard dans le sien afin de jauger le sérieux du jeune homme.

Pensait-il vraiment que Tallulah partirait sans se retourner ? Il en était hors de question. Ils étaient ici ensemble, l'idée était née d'eux deux, et si Tallulah n'avait pas été enceinte, elle serait montée aux côtés de Tobias sur le panneau publicitaire afin de le tagger, et ce, sans une seule seconde d'hésitation. Alors, non, elle ne repartirait pas seule, même si des ennuis arrivaient, qu'il s'agisse de la police, ou d'habitants de la ville. Elle s'étonna elle-même de l'agacement qui pointait le bout de son nez, et qu'elle n'avait même pas envisager de dissimuler. Elle n'avait aucune intention de se montrer agressive, Tobias et elle avaient dépassé ce stade là. Mais si il pensait pouvoir se débarrasser d'elle si facilement... « Si jamais les problèmes arrivent, tu descends de là, et tu montes dans la voiture illico presto. Je t'attendrai derrière le volant, mais je ne te laisse pas sur place. » Elle avait conscience que Tobias ne voyait pas à mal, et que ce qu'il lui demandait de faire, c'était dans l'optique de la protéger, mais elle n'avait pas besoin qu'on la protège. Pas dans ce cas là, en tout cas. Elle était adulte, et avait parfaitement conscience de ce qu'elle faisait, et si cela était illégal, cela lui importait peu. Elle ne faisait que revendiquer ses idéaux, et honnêtement, que risquait-elle ? 24H de garde à vue, tout au plus ? Elle les supporterait. Ce n'était pas comme si elle était enceinte jusqu'aux yeux, ou sur le point d'accoucher. Certes, elle écoperait de brimades de sa famille, mais être ici, pour commettre un acte de vandalisme, en compagnie de Tobias – quelque chose faisait soupçonner la jeune femme que les choses auraient été différent si il ne s'était pas agi de son éternel « ennemi » -, elle se sentait vivante. Elle avait l'impression de se retrouver. Aussi étrange que cela puisse paraître, c'était la première fois depuis son retour qu'elle faisait quelque chose sans avoir peur des conséquences que cela pourrait entraîner. « Je reste, Tobias. Inutile d'insister. » lui dit-elle, sereine. Mais quelque chose brillait dans le regard de Tobias, une lueur étrange. Une lueur qu'elle ne lui avait jamais connu, mais qu'elle reconnaissait d'une certaine façon...
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MessageSujet: Re: (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no."   (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." EmptyLun 14 Mar - 12:14

Son instinct protecteur, il le devait certainement à Macha, sa sœur cadette. Parce que s’il n’avait pas dû veiller sur elle lorsqu’elle était plongée dans des phases inquiétantes, il aurait probablement été le même, sauf que ses accès de violence auraient été moins compréhensibles, ils n’auraient été que des vengeances inutiles dont il serait devenu expert. Il aurait voulu rendre la monnaie de leur pièce à tous ces imbéciles et il n’y aurait rien eu de très valorisant à cela. Non pas que les gens l’estiment aujourd’hui. Personne ne semblait comprendre l’espèce de vague héroïque qui taraudait Tobias dès qu’un incident injuste avait lieu. Ils ne voyaient que le sommet de l’iceberg, ils semblaient volontairement aveugles aux raisons qui auraient pu excuser le comportement du jeune homme. Il s’emportait, il voyait rouge, il ne décolérait pas lorsqu’il assistait à un événement qui dépassait l’entendement, le sien, en tout cas. Comme s’il était tout naturel de s’en prendre à des Indiens, comme si la justice ne les touchait pas, comme si cela ne valait pas la peine de les défendre lorsqu’ils étaient malmenés. Qu’à cela ne tienne ! Tobias enfilait le costume du justicier incompris sans hésiter un seul instant. Peu importe les ragots ou la façon dont il pouvait être perçu, il refusait tout simplement de rester les bras croisés alors que des voyous s’amusaient à effrayer et maltraiter ses proches. Il agissait peut-être avec un peu trop de véhémence mais le jeune Indien était persuadé que leur montrer la moindre sympathie, la moindre pitié, ne les découragerait aucunement à poursuivre leur harcèlement. Il fallait y aller fort et ne pas lésiner sur la menace persistante qu’il pouvait présenter afin de les dissuader de ne serait-ce que penser à recommencer leurs jeux idiots.
Ce soir, toutefois, il s’agissait d’un autre type d’action. Le but n’était pas de refroidir les ardeurs de quelques petits imbéciles racistes. Au contraire, c’était plutôt la solidarité qui guidait les actes du duo improbable. C’était les étrangers qu’ils voulaient voir partir, peut-être était-ce même le seul point commun qu’ils avaient avec les habitants de Ruby Creek Falls. Car si la réserve ne se trouvait pas vraiment dans le périmètre convoité par les industriels, il ne faisait aucun doute qu’une fois la bourgade acquise, ils ne réfléchiraient pas à deux fois avant de s’en prendre à ce qu’il y avait autour. Dans l’idée de préserver leur communauté et la nature qui l’entourait, Tobias se jurait donc d’agir en conséquence. En d’autres circonstances, il aurait pu voir en Tallulah un allié de choix, mais depuis qu’il avait senti que quelque chose ne tournait pas rond chez elle, il se méfiait, il ne voulait pas l’embarquer dans une suite de tracas, elle semblait en avoir déjà suffisamment sur la conscience.
Il n’aurait jamais pensé qu’un jour il s’allierait à cette jeune femme au caractère bien trempé. Elle semblait s’être assagie – affadie, aurait plutôt dit le jeune Clearwater – mais il n’oubliait pas combien ils avaient pu se mettre des bâtons dans les roues, combien leur conflit inexplicable avait pu les tenir à distance. Ils avaient beau avoir les mêmes intérêts en tête, ils semblaient tellement opposés que rien ne pouvait les rapprocher, aux yeux du jeune homme. Pourtant, c’est peut-être leurs trop nombreuses similarités qui avaient posé problème car, qui mieux que Tallulah pouvait comprendre ce feu bouillonnant qui sillonnait ses veines et le poussait à agir avant même de véritablement réfléchir ? Qui mieux que Tallulah, pouvait comprendre cet attachement complexe qu’est celui qui les liait à leur tribu, même s’ils se sentaient parfois étrangers à celle-ci ? C’était inexplicable, c’était ainsi. Cependant, il ne s’était pas attendu à ce que des querelles, aussi minimes soient-elles, ne viennent pas envenimer leur conversation. Après tout, il connaissait son penchant pour la désobéissance et il ne s’attendait pas à ce qu’elle accepte ses ordres sans se rebeller un minimum, surtout si c’était pour l’écarter de la partie la plus intéressante de la soirée : celle où ils détérioraient le panneau publicitaire, pour bien faire comprendre qu’ils s’opposaient à la venue des agents immobiliers. Il se méprit sur la signification du regard qu’elle lui lança, il l’interpréta comme une opposition à ce qu’il soit le seul à pouvoir grimper et cela ne l’aurait pas étonné, c’aurait tellement été le genre de Tallulah. Cependant, nullement intimidé, il lui rendit son regard tout en attrapant le sac où les bombes étaient soigneusement rangées, avant de glisser la lanière sur son épaule. Le moment n’était pas vraiment opportun pour se disputer pour des futilités et il ne laisserait pas à la demoiselle le temps de trouver des arguments pour pouvoir grimper elle aussi. Elle pourrait le traiter de machiste autant qu’elle le voudrait, il ferait la sourde oreille, point barre. Tournant les talons, il se dirigea vers l’échelle à moitié dissimulée derrière le panneau et attrapa le barreau le plus élevé avant d’entamer la montée.
« Si jamais les problèmes arrivent, tu descends de là et tu montes dans la voiture illico presto. » Il s’arrêta à la moitié de l’échelle et baissa les yeux, étonné qu’elle ne contredise pas son idée qu’elle fasse le guet. Il fronça les sourcils, se demandant où était passée la véritable Tallulah, celle qui lui aurait montré de quel bois elle se chauffait. Décidément, elle semblait bien plus différente qu’il ne l’imaginait et il resta suspendu pendant quelques instants, la contemplant d’un air pensif, à se demander s’il devait poursuivre leur plan ou redescendre et chercher à en savoir davantage sur ce qu’elle cachait. Il savait qu’elle était meurtrie, qu’il lui était arrivé des choses qui ne devraient se passer avec personne mais de là à ce qu’elle ait enterré complètement son ancien caractère, il y avait une marge. « Je t’attendrai derrière le volant, mais je ne te laisse pas sur place. » D’où venait cette soudaine loyauté, au point qu’elle préférerait passer une nuit en prison plutôt que de le laisser se faire pourchasser en ville ? Ce n’était pas comme s’il ignorait tout de la bourgade. Il connaissait des passages, il était agile, il pourrait facilement disparaitre dans la nuit noire sans qu’aucun policier ne parvienne à lui mettre la main dessus. Mais là encore, le moment était-il vraiment le meilleur pour entrer dans ce débat-là ? Pas sûr. « Je reste, Tobias. Inutile d’insister. » Le jeune homme hocha la tête d’un air entendu et termina son escalade. Il atteignit le plancher qui servait aux ouvriers lorsqu’ils collaient l’affiche et il se retrouva rapidement sur ses pieds, un peu décontenancé par la hauteur. Il avait beau travailler sur des bâtiments plus hauts que cela, il y avait toujours au moins quelque chose pour le tenir en sûreté. Ici, c’était à ses propres risques et périls et c’est précisément ce qui rendait l’aventure aussi excitante. Reprenant ses esprits, il entreprit de marcher jusqu’à l’autre bout et il sortit un couteau indien de la poche arrière de son jean, qu’il planta profondément dans le bois, amorçant une descente pour pouvoir arracher une plus grande parcelle de l’affiche et c’est d’un coup sec et victorieux qu’il tira sur le papier. Il y eut une déchirure sonore et il lâcha dans le vide le morceau arraché avant de contempler l’affiche éventrée. Il jeta un regard en contrebas, chercha l’approbation dans le visage de Tallulah et lui sourit, un sourire typique des Clearwater, un sourire carnassier, vengeur. Il attrapa ensuite une bombe et la secoua avant de tagger le portrait et les immeubles de slogans revendicateurs et d’insultes en tous genres. Il ne se rendit même pas compte à quel point il était excité, ne sentant pas la sueur couler le long de ses tempes et dans son dos. Ses muscles étaient tendus, à l’affût mais il lui fallut un coup de klaxon impérieux pour qu’il sorte de sa torpeur et réalise, qu’au loin, les sirènes caractéristiques s’étaient mises à hurler, ce qui ne pouvait avoir qu’une signification : il était temps de mettre les voiles !
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Tallulah Ayasha Whitehead

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(Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." _
MessageSujet: Re: (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no."   (Tobias) "I won't let them take you. Won't let them take you, hell, no, no." EmptySam 26 Mar - 17:55

Lorsque le son des sirènes retentit, Tallulah attendit quelques secondes. Quelque chose devait se produire en elle ; une montée d'adrénaline, une peur panique, la conviction qu'il fallait bouger. Mais rien ne se produisit, rien qui compte vraiment. Son coeur battait un peu plus fort, mais l'idée de devoir passer une nuit en prison ne la gênait pas plus que ça – du moment que ce n'était qu'une nuit. Elle finit par monter dans la voiture, cependant. Il était inutile de prendre ce genre de risques, et surtout, si elle cherchait quelque chose qui la ferait se sentir entièrement vivante, elle refusait que cela signifie emmener Tobias dans cette aventure. Il était bien assez grand pour prendre soin de lui, mais ce n'était pas une raison pour attendre que les flics viennent les arrêter pour lui dire de se bouger. Elle klaxonna alors d'un coup bref, et attendit que Tobias descende. Elle posa une main sur son ventre, comme si elle avait voulu réconforter, rassurer son bébé et ne démarra que lorsque Tobias fut monter dans la voiture. Sans un mot, elle démarra. Pour le peu qu'elle avait pu voir, Tobias avait plutôt fait un bon travail – en tout cas, c'était exactement ce que avait imaginé la jeune femme. Mais elle n'avait pas le coeur à le féliciter. Elle s'était attendue à ressentir quelque chose de plus avec cette soirée, cette action de protestation. A se sentir vivante, pour de vraie, comme avant. Mais non, rien n'y avait fait. Sa grossesse avait permis une amélioration certaine ; la jeune femme souffrait moins, c'était un fait. Mais le fait d'être enceinte lui donnait envie d'apprendre à être heureuse à nouveau, car elle voulait le mieux pour son enfant qu'elle aimait déjà plus qu'elle ne l'aurait jamais pensé. Elle voulait qu'il naisse dans un foyer heureux, et même si Editon se révélait être le père de son enfant, elle ferait de son mieux pour avoir une famille unie, et heureuse. Elle ne tomberait pas amoureuse d'Editon, jamais. Cela, elle en avait parfaitement conscience mais cela ne signifiait pas forcément qu'elle ne l'apprécierait pas à sa juste valeur avec le temps, qu'elle ne l'aimerait pas à sa façon.

Elle prit la route sans réellement savoir où ils allaient, il fallait s'éloigner tout en restant discret. Elle ralentit donc dès qu'elle en eut l'occasion, et tourna vers la droite, où elle pouvait déjà apercevoir la voiture de police. Elle se mit sur le bas coté afin de les laisser passer, un sourire sournois se dessinant sur son visage – ils étaient ceux qu'ils cherchaient, probablement en tout cas. Cela n'apportait qu'une maigre satisfaction à la jeune femme, mais c'était toujours un début. Et puis, alors qu'elle s'apprêtait à re-démarrer la voiture, une fois les rires vainqueurs de Tobias et elle-même retombés, quelque chose se passa chez Tallulah. Quelque chose que toute femme attendait avec impatience, un moment particulier qui marquait toute femme à vie. Sans y réfléchir, elle posa l'une de ses mains sur son ventre, et attrapa celle de Tobias de la seconde. Elle attendit de sentir de nouveau son enfant bouger dans son ventre, et posa la main du jeune homme sur son ventre. Un éclat certain pétillait dans le regard de la jeune femme, un éclat qu'elle n'avait pas eu depuis des années, pas même lorsqu'elle avait retrouvé Léonard. C'était une sensation d'une force qu'elle n'avait jamais ressenti. Elle était envahie d'une profonde vague d'amour pour son enfant, et pour le monde qui lui offrait cette chance. Dieu savait que Tallulah en avait traversé des choses ; elle avait passé la plus grande partie de son adolescente à être révoltée, tantôt contre son peuple, tantôt contre le monde, en général. Elle s'était faite battre avec une violence inouïe parce qu'elle était différente, puis elle s'était faite battre régulièrement parce qu'il l'aimait, disait-il. Et tout ce qu'elle avait été de fuir. Jamais rien n'avait été plus fort qu'elle, alors quand elle s'était rendue compte qu'elle n'était pas invincible, elle n'avait pu faire que fuir, fuir ceux qu'elle aimait, ceux qu'elle méprisait, et fuir la douleur tout simplement. Cela n'avait pas eu l'effet escompté, loin de là. Mais cette fois-là, la sérénité qui s'emparait de la jeune indienne avait un effet des plus surprenants. Elle se sentait capable de se battre contre tout ce qui se placerait sur son chemin, de ne plus laisser aucune difficulté l'abattre. Pour cet enfant, pour ressentir de nouveau cette sensation, elle était prête à tout. Et pour la première fois, elle avait la certitude que tout irait bien tant que le coeur de cet enfant battrait, tant qu'elle pourrait le sentir dans son ventre – puis aussi longtemps qu'il respirerait, et qu'elle pourrait le voir évoluer. Il n'y avait désormais plus que le silence et l'émotion de ce moment qui embrassait l'habitacle de la voiture, Tallulah attendant avec impatience le prochain mouvement de son enfant. Lorsqu'il bougea une nouvelle fois, elle se tourna vers Tobias, laissant sa tête tomber sur le repose-tête. « Tu le sens ? Toi aussi, tu l'as senti bouger ? » D'une certaine manière, elle était heureuse que ce moment particulier de la grossesse, et plus généralement de la vie d'une femme, se passe avec Tobias. Ce n'était pas tellement lui en particulier – il n'était pas la personne qui comptait le plus à ses yeux -, mais plutôt le fait que ce ne soit ni en compagnie de Léonard, ni de Editon. Elle n'avait pas encore eu les résultats du test de paternité, et elle ne voulait pas que l'un ou l'autre ait l'impression de s'être fait voler ce moment, tout particulier. Alors, Tobias, qui était en quelque sorte « neutre », était probablement la personne idéale. Attendant une réponse de Tobias, elle savoura la douceur de ce moment, et attendant avec impatience la nouvelle fois qu'elle aurait une telle sensation dans son ventre – littéralement. Elle avait également hâte d'en parler à Effie. Volontairement, voulant découvrir par elle-même la manière dont se déroulait une grossesse, Tallulah avait demandé à Effie – ainsi qu'à sa mère – de ne lui dire sur ce à quoi elle devait s'attendre. Et à chaque fois qu'elle découvrait quelque chose, une sensation nouvelle, ou quoique ce soit du même genre, elle ne pouvait s'empêcher d'attraper le téléphone et d'en parler à sa meilleure amie qui semblait prendre tout autant de goût qu'elle à parler de la grossesse.
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