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 "These wounds won't seem to heal, this pain is just too real, there's just so much that time cannot erase..." - Meloyd

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Melchior Warheon

My Own Private Idaho

Melchior Warheon

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"These wounds won't seem to heal, this pain is just too real, there's just so much that time cannot erase..." - Meloyd _
MessageSujet: "These wounds won't seem to heal, this pain is just too real, there's just so much that time cannot erase..." - Meloyd   "These wounds won't seem to heal, this pain is just too real, there's just so much that time cannot erase..." - Meloyd EmptyMer 2 Fév - 0:26

Les jours passaient et se ressemblaient tous. Les matins s'envolaient, les après-midi disparaissaient en un clin d'œil, les nuits s'étiraient, toutes plus sombres, toutes plus solitaires les unes que les autres. Les jours passaient, se transformant en semaines, les semaines en mois. Les saisons changeaient, seule preuve pour Melchior que le temps continuait bien sa route, et qu'en dehors de sa bulle, la Terre continuait bien de tourner comme elle l'avait toujours fait. On dit toujours que le temps efface tout... A défaut de faire disparaitre la peine, le manque et la douleur, il avait au moins l'avantage de tout atténuer. Melchior avait l'impression, désormais que la douleur brulante l'avait déserté, de vivre à l'intérieur d’une prison de verre que rien ni personne ne parvenait à percer. Tout lui apparaissait plus ténu, comme assourdi par l'épaisse muraille qui le séparait du reste du monde: la douceur du soleil hivernal, la morsure du froid, la faim, la soif.... le manque. Il n'était plus ni vraiment heureux, ni totalement malheureux. Oui, le temps avait au moins cet avantage: a défaut de nous rendre ce qu’il nous a si cruellement volé, il parvient toujours à endormir la douleur.

Et l’alcool, qui avait été le seul refuge de Melchior pendant ses premiers mois d’exils, le seul moyen qu’il avait trouvé d’endormir cette douleur qui lui tordait le ventre et le rendait fou, lui-même avait cessé d’agir. Alors, dans l’espoir que quelque chose de différent allait lui arriver, dans l’attente de l’élément déclencheur qui allait peut entre un jour repasser sa vie en vitesse normale, avec son et couleur, mais principalement mu par une sale habitude que des mois de pratique ne pouvaient laisser disparaitre si facilement, Melchior buvait. Chaque soir ou presque il descendait au Dukes, s’asseyait sur le même tabouret au bar, et descendaient un a un les whiskys que la serveuse lui versait, sans même prendre la peine de lui demander au préalable. Elle non plus ne parlait pas : elle avait depuis longtemps renoncé à lui soutirer un mot. Quand il n’était pas au Dukes, il était enfermé chez lui, mais l’activité restait la même. La seule compagnie qu’il tolérait était celle des bouteilles, pleines ou vides, qui jonchaient le sol et les placards.

Au final, il n’aurait su dire ce qu’il était pire. Souffrir à en devenir fou, ou être si anesthésié, si déconnecté de la vie que plus rien ne semblait plus jamais pouvoir lui y redonner gout. Cette solitude qu’il avait recherchée lui pesait désormais tant qu’elle en devenait à son tour douloureuse, et l’idée même qu’il pourrait peut être ne plus jamais y échapper lui paraissait insoutenable.

Reposant son verre vide sur la table basse jonchée de livres et de détritus, les glaçons à moitié fondus s’entrechoquant en un bruit si terriblement familier qu’il ne l’entendait même plus, Melchior se releva, sortant brusquement de sa rêverie. De toute évidence, il lui faudrait bien plus qu’un verre pour faire taire ces voix qui résonnaient en boucle dans son esprit ce soir. Se penchant, farfouillant quelques instants à la recherche de son paquet de cigarettes, faisant tomber au passage deux livres ouverts et à moitié entamés, il referma enfin la main sur l’objet de son attention. Les enfournant dans sa poche, il saisit ses clefs qui gisaient sur le comptoir de la cuisine, enfilant d’un geste rapide sa veste, posée négligemment sur une chaise, et sortit, laissant la porte claquer derrière lui.

Il passa le seuil de la porte d’entrée, et comme toujours, le même souvenir fugace claqua dans son esprit endormi. Le souvenir d’une chaude journée de Juillet, le flonflon de la fanfare, la foule, partout, l’entourant, le noyant. Le souvenir d’une voix, d’un regard. Ces yeux clairs fixés dans les siens, comme une bouée à laquelle il se raccrochait pour ne pas sombrer. Le souvenir d’une main, sa peau contre la sienne, son rire, si énervant, si enjoué, toujours si enjoué, quelques soient les circonstances. Ce regard, moqueur, pétillant, plein de vie, si totalement différent des deux précipices sans fond et sans âme qu’il croisait à chaque fois qu’il se regardait dans un miroir. Le fantôme d’une sensation, d’un frisson qui avait parcouru son échine désormais endormie. Des mois avaient passé, et les souvenirs de Floyd le hantaient encore. Comme à chaque fois, il ferma les yeux, tentant de repousser les souvenirs, et comme toujours, il échoua misérablement.

Il traversa la rue rapidement, resserrant les pans de sa veste sur sa poitrine pour se protéger du froid mordant. Noël approchait à grands pas, les rues étaient décorées et parées de leurs plus belle lumières. Melchior n’avait jamais particulièrement attaché d’importance aux fêtes, et il n’aurait probablement du en aller autrement pour cette année, mais la perspective de passer Noel seul, plus seul qu’il ne l’avait jamais été le fit grimacer. Chassant l’idée de son esprit aussi vite qu’elle y était entré, il poussa la porte du Dukes, inspirant en une bouffée l’air chaud et moite saturé de vapeurs d’alcool, et sentit avec soulagement ses souvenirs s’évanouir à nouveau.

* * *

Il n’aurait su dire combien de temps s’était écoulé depuis qu’il avait passé la porte du bar, pas plus qu’il n’aurait pu dire combien d’alcool il avait eu le temps d’ingurgiter avant qu’Harley fasse son apparition dans le Dukes. Son esprit, tout comme son corps, n’était plus capable que du strict minimum vital, et marcher, garder les yeux ouverts et se souvenir de respirer en rythme était à peu près tout ce dont il se sentait capable en ce moment même.

Il ne souvenait qu’avec grand mal de la façon dont la soirée s’était déroulée, ce qui s’était dit, qui des deux avait démarré les hostilités en premier. Il ne se souvenait plus de ce qu’elle lui avait dit pour qu’il perde ainsi son sang-froid et cause une telle scène. Il se revoyait uniquement envoyer son verre dans un geste plein de rage vers la jeune fille, manquer bien évidemment sa cible, et frapper de plein fouet le miroir accroché derrière le bar à la place. Il revoyait les centaines d’éclats de verre, les cris d’Harley, ses mains en sang, et la police faire irruption pour mettre fin à leurs retrouvailles mouvementées.

Le simple choc de la revoir, dans cet endroit, probablement le dernier endroit au monde ou il aurait jamais pensé la voir, après tout ce temps sans nouvelles, après la façon dont elle l’avait abandonné du jour au lendemain pour disparaitre dans un coucher de soleil avec son junkie… Elle qui, fut un temps, savait de tout, elle ne savait plus rien de qui il était désormais. Elle n’avait rien vu, elle n’avait rien connu des événements qui l’avaient poussé à quitter la Californie… Il n’avait jamais imaginé la revoir, encore moins ce soir, dans ce bar, dans cet état là, mais pour autant, il ne se serait jamais imaginé que leurs retrouvailles seraient d’une telle violence, aussi bien dans les gestes que dans les paroles. Malgré tout ce qu’il lui reprochait, malgré son absence, malgré son apparent total manque d’intérêt au moment où Melchior avait eu le plus besoin d’elle dans sa vie, jamais il n’aurait imaginé lever la main vers Harley. Mais plus que l’absence, plus que le silence, il avait réalisé en la voyant que ce qui lui faisait le plus mal, c’était de la voir heureuse. Savoir qu’elle avait eu droit au happy ending qui lui avait été refusé avait ravivé quelque chose en lui, une jalousie, un sentiment d’injustice si brulant, un puits de douleur encore si vif qu’il avait perdu pieds.

Tandis que le grincement des gonds de la cellule de dégrisement dans laquelle on venait de l’enfermer résonnait encore dans son esprit brumeux, Melchior tenta tant bien que mal d’empêcher la lumière cru des néons du commissariat de lui brûler la rétine. Il ricana malgré lui, remarquant qu’il relevait du miracle qu’il s’agisse de son premier passage derrière les barreaux pour ivresse sur la voix publique. Il tenta de se rouler en boule sur le banc en bois, sentant un sommeil de plomb, mélange d’alcool et de retombée d’adrénaline menacer de l’assommer pour le reste de la nuit. Il se recroquevilla comme il put en un semblant de position fœtale, ses poings ensanglantés protégés tant bien que mal sous son menton. Malgré son état, il savait déjà que le réveil serait dur le lendemain, et il n’avait qu’une hâte : que le sommeil l’emporte et lui offre enfin quelques heures d’oubli et de repos auquel il aspirait…. C’est justement à ce moment là, alors qu’il était déjà presque parti, qu’une voix bien trop familière le tira des limbes.
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Floyd A. Oackley

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Floyd A. Oackley

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MessageSujet: Re: "These wounds won't seem to heal, this pain is just too real, there's just so much that time cannot erase..." - Meloyd   "These wounds won't seem to heal, this pain is just too real, there's just so much that time cannot erase..." - Meloyd EmptyMar 29 Mar - 8:57

C’est en saluant joyeusement le propriétaire du Morning Cup que Floyd poussa la porte, les bras chargés de cafés encore fumants et de douceurs sucrées qui disparaitraient en un clin d’œil, dès son arrivée au poste. C’était lui qui avait instauré ce qui était devenu une tradition. A tour de rôles, ils apportaient des gourmandises. Parfois c’était la femme ou la sœur de l’un ou l’autre qui avait préparé un gâteau, parfois c’était du chocolat mais le plus souvent, c’était des pâtisseries du Morning Cup – ils avaient, depuis, obtenu une ristourne, étant devenus des clients excellents. Floyd se demandait souvent comment ils faisaient avant pour passer du bon temps, leur quotidien devait sembler bien monotone. Il se targuait d’avoir apporté de la couleur à ce monde uniforme, et personne ne le contredisait sur ce point.
Par chance, la boulangerie-pâtisserie ne se trouvait qu’à un pâté de maison du commissariat et les cafés n’eurent donc pas vraiment le temps de refroidir. Quant aux friandises, Floyd ne se tracassait pas, elles seraient toujours aussi savoureuses à son arrivée. Il serait accueilli comme un roi et Dieu sait s’il aimait ça. Floyd aimait ces petits moments de gloire, non pas parce qu’il était le centre de l’attention – quoique, ça devait jouer, vu les antécédents du jeune homme – mais bien parce qu’il se régalait de la joie qui illuminait les visages de ses collègues. Ce n’était pas pour rien que, enfant, il avait déclaré vouloir succéder au Père Noël, pour voir les enfants du monde entier sourire et être heureux. Depuis, il avait eu quelques désillusions mais, au fond, il restait le même. Toujours en quête de petits bonheurs quotidiens et toujours à provoquer le sourire de ses proches.
Floyd ne se doutait pas que la soirée se passerait bien différemment de ce qu’il attendait – une soirée et une nuit sans remous, comme d’habitude. Il ignorait qu’il retrouverait derrière les barreaux, l’objet de son attention, la seule personne à avoir capté son regard ces derniers mois et qu’il n’avait pu qu’entrapercevoir lors de ses rondes en ville. Il se sentait stupide, le plus souvent, de nourrir une telle obsession pour un garçon qui l’avait recalé sans la moindre hésitation. Il était probablement hétérosexuel, il ne se vexerait peut-être pas d’être le sujet des rêveries d’un autre garçon, mais il serait probablement très mal à l’aise. Il avait l’air maussade, solitaire, et pourtant Floyd ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il dégageait une aura extraordinaire, un halo qui attirait systématiquement Floyd, comme un insecte nocturne le serait pas un sport lumineux. C’était exactement la comparaison que se faisait Floyd : il n’était qu’un insecte, une petite chose insignifiante qui n’intéressait pas du tout la silhouette à la fois lumineuse et obscure de cet inconnu. Que n’aurait-il pas donné pour savoir ce qu’il se passait dans la tête de ce garçon, pour savoir ce qu’il avait traversé pour sembler si aigri, pour avoir un regard si douloureusement éteint. Un tas de malheur avait dû s’abattre sur les épaules solides de jeune homme. Qui était-il avant que ce drame inconnu ne vienne le chambouler ? Quel genre de personnalité avait-il avant que sa force soit soufflée par une bourrasque ? Tant de questions que Floyd ne pouvait se résoudre à oublier, à mettre de côté, alors que son intérêt était focalisé depuis des semaines sur cet étrange énergumène ? S’il avait su qu’il allait l’avoir pour lui seul la soirée entière, il se serait encore davantage pressé pour retrouver la chaleur bienfaisante du poste de police.
Parvenu à proximité de son lieu de travail, Floyd s’arrêta, le sourire lui chatouillant les lèvres à l’idée qu’à l’intérieur, ses collègues piétinaient, s’impatientaient, salivaient à l’idée des douceurs que le cadet du commissariat apportait. Il souffla un coup, comme s’il allait entrer dans un stade en folie et poussa la porte d’entrée avec son épaule, afin de maintenir le fragile équilibre qui lui permettait de ne pas renverser les cafés. Il entendit les éclats de voix dans la salle principale, un rire perça l’atmosphère et le grincement de la porte qui se refermait lentement derrière lui trahit l’arrivée tant attendue du jeune Oackley.

« Oackley ! » claironna son supérieur en levant les bras au ciel, comme s’il apercevait son sauveur. « Mon protégé préféré ! »

Floyd éclata de rire et répliqua qu’il était le seul et que, par conséquent, c’était normal qu’il soit le préféré. Les policiers secouèrent la tête et l’accueillirent en faisant mine de lui donner une bourrade amicale que Floyd arrêta net en s’exclamant :

« ‘Tention ! Sinon j’vais tout lâcher ! »

Il parvint à son bureau de justesse et plia les jambes pour déposer les sacs en papier d’où s’échappaient de délicieuses odeurs de pâtisseries. Alors, seulement, permit-il d’un sourire magnanime que ses collègues lui passent le bras autour du cou, lui tapotent l’épaule et lui filent des coups de poings délicats dans les côtes. Il ne fallait pas être Einstein pour voir combien Floyd était heureux. Il laissa les mains s’emparer des cafés, les autres farfouiller dans les emballages à la recherche de leurs gourmandises préférées et il s’assit sur son bureau, les regardant festoyer. Une fois de plus, l’interrogation, fugace mais bien réelle, sur leur cohésion avant son arrivée lui traversa l’esprit. Floyd était un adepte du partage, il était certain que c’était la clef de toutes les problèmes. Il favorisait la bonne entente, la complicité et l’entraide. Ils se partageaient le boulot et accueillaient donc chacun à leur tour les acclamations des autres. C’était un moment joyeux aussi bien pour l’acheteur que pour les consommateurs.
Le jeune homme laissa les hommes s’empiffrer et se rincer le gosier et en profita pour se mettre à l’aise. D’ici une demi-heure, les trois-quarts des gars abandonneraient le poste pour rejoindre leur foyer et apprécier un confort bien mérité après une dure journée de travail. Floyd vivant toujours chez ses parents, il ne ressentait pas le besoin de retourner au plus vite chez lui, passer les soirées et les nuits au poste ne le dérangeait donc pas et, en plus, cela lui permettait d’intervenir lors des petites crises habituelles, alors qu’en journée, il était relégué au bureau au profit de policiers plus expérimentés. Après, la vie à Ruby Creek Falls était plutôt calme, il n’y avait donc que très rarement des situations de crise. La dernière en date remontait à l’éboulement, en juin dernier.

« Alors, rien de neuf à signaler ? » s’enquit-il après avoir accroché sa veste au portemanteau et être revenu auprès de ses compagnons.

Sean, un quadragénaire qui passait plus de temps dans son bureau qu’ailleurs, entreprit de faire le résumé de la soirée. Il n’y avait rien d’alarmant, rien de bien spécial, a priori, et Floyd écouta donc d’une oreille distraite, enregistrant l’essentiel des informations sans chercher à en savoir davantage, puisqu’il n’aurait que faire des petits pépins journaliers.

« Et il y a eu une altercation au Dukes, pour pas changer » termina le policier. « Un gars complètement saoul a essayé d’assommer sa nana avec son verre. Il a manqué son coup, évidemment. »

Floyd émit un petit rire. Il y avait une petite liste de personnes qui auraient bien été du genre à s’empoisonner comme ça et à se ridiculiser en public. Quelques noms lui vinrent à l’esprit mais il demanda tout de même l’identité du poivrot.

« Oh, il est pas d’ici. C’est un jeune gars. » Sean jeta un coup d’œil au rapport qu’il avait fait. « Melchior Warheon. Une tête de suicidaire, un teint cadavérique. J’sais pas d’où il vient mais il a pas vraiment choisi l’endroit le plus joyeux pour se refaire une santé. »

Le sang de Floyd n’avait évidemment fait qu’un tour. Il fut même surpris que personne ne remarque la façon dont son corps s’était raidi à la description du jeune homme. Il n’écouta plus vraiment les propos de Sean, jusqu’à ce qu’il entende qu’il avait été ramené au poste. Bien sûr qu’il avait été ramené ici, se dit Floyd, c’était la procédure habituelle.

« Il est toujours là ? » demanda-t-il, sur un ton qu’il voulait le plus désinvolte possible.

Sean acquiesça et Floyd n’y tint plus. Attrapant le dernier café avant qu’un autre s’en empare, il s’accapara deux pâtisseries et abandonna le troupeau à son festin pour se diriger vers les cellules. L’occasion était trop belle, il ne pourrait pas s’enfuir et, bientôt, Floyd serait pratiquement seul dans tout le commissariat et aurait donc tout le loisir d’en apprendre davantage sur le fruit de la tentation. Il découvrit une silhouette prostrée, dans un état lamentable, le visage terne, le sang séché sur sa peau pâle. Le cœur de Floyd se fendit automatiquement et une moue désolée voila ses traits d’habitude si joyeux.

« Comme on se retrouve » dit-il d’une voix à la fois douce et suffisamment forte pour ramener le jeune homme imbibé d’alcool à la réalité. Il attendit d’être certain qu’il soit éveillé – ou en tout cas, ce qui s’en rapprochait le plus – pour ajouter, en lui montrant la pâtisserie et le café. « Je pense que ça te fera le plus grand bien… »

Il s’approcha des barreaux et passa le pseudo-repas entre ceux-ci.
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