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 (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy"

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Chloé Martin

My Own Private Idaho

Chloé Martin

Messages : 389
Date d'inscription : 25/06/2010
Statut : En couple avec : Travis Smith.

(Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" _
MessageSujet: (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy"   (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" EmptySam 26 Fév - 20:16

Chloé n’avait aucune idée de ce qui l’avait poussée à dire « oui ». Elle regrettait d’ores et déjà ce choix. Elle aurait du prendre plus de temps pour prendre une telle décision, et « gacher » quelque part, sa Saint Valentin avec Travis, par avance. Ne vous méprenez pas, elle l’adorait vraiment, mais jouer la babysitteur d’Hannah une telle soirée ne l’enchantait pas particulièrement. Elle était ravie pour son frère qui était bien plus radieux depuis qu’il fréquentait Virginia Callaghan, et sans aucun doute, le fait qu’il tienne à passer la dite fête des amoureux en sa compagnie en disait long sur ses sentiments à son égard, mais tout de même. Chloé aussi était épanouïe en couple – depuis quatre mois aujourd’hui d’ailleurs – et aurait voulu préféré passer ce moment privilégié en tête à tête avec Travis. Après tout, Maël ne serait même pas seul en companie de Virginia ce soir puisqu’elle était annoncée au Dukes en compagnie de Orlando Compton – comme à peu près tous les soirs. Mais elle avait dit oui, et il était trop tard pour revenir en arrière. Alors, tandis que Hannah était passionnée par les aventures de Dora l’Exploratrice à la télé, Chloé tentait de se préparer tout en surveillant sa filleule. Elle avait acheté une jolie robe bleue et noire courte spécialement pour l’occasion, et avait lissé sa blonde chevelure. Alors qu’elle était entrain d’appliquer avec soin son mascara, la petite se rua sur elle, la fesant vasciller. « Hannah ! » la réprimanda-t-elle, tandis que les yeux de la petite s’humidifiait. Chloé poussa un soupir, elle était incapable de résister aux larmes de crocodile de sa nièce. « Viens ici » dit-elle en lui tendant les bras, afin de la ramener vers le canapé. « J’ai besoin que tu restes sage le temps d’un épisode, ma puce. Promis après, je ne suis qu’à toi. » Elle s’assura que la petite avait bel et bien compris le message, et retourna terminer son maquillage. Pour le repas, Travis et elle devraient se contenter de ce qu’elle trouverait dans le congélateur. Pour parfaire sa tenue, elle enfila une paire de ballerine noire. Elle jeta un dernier regard dans le miroir avant de se consacrer à sa nièce comme elle l’avait promis quelques minutes auparavant. Son petit ami, ayant passé la journée à travailler, n’arriverait probablement pas avant vingt heures, heure à laquelle la plus jeune des Martin devait aller au lit. Si cela ne serait pas vraiment la soirée dont Chloé avait rêvé pour cette première Saint Valentin avec Travis, ils auraient au moins quelques heures en tête à tête. Chose qui se faisait rare ces derniers temps. Chloé sortait tout juste d’une longue période d’examen, Travis travaillait, et devait s’occuper de son père. Ces quelques semaines n’avaient pas été les plus propices à une « vie de couple » pour ces deux-là, et cela manquait terriblement à Chloé. Ne plus vivre avec lui était déjà quelque chose à laquelle elle avait eu un peu de mal à se faire, mais si en plus, ils commençaient à avoir du mal à se voir… Mais les examens étaient finis, et le job de Chloé prenait bien moins de temps que celui de Travis. Elle pourrait donc passer plus de temps en sa compagnie, quitte à trainer dans le fast food où il travaillait à l’heure actuelle, et peut être l’aider à s’occuper de l’entretien de sa maison.

Lorsque la sonnerie de l’appartement retentit, Hannah était entrain de s’assoupir sur le canapé. Avec délicatesse, Chloé la souleva de ses genoux pour l’y allonger, et se précipita vers la porte avant qu’une seconde sonnerie ne réveille l’enfant. Lorsqu’elle aperçut le visage de Travis, son cœur manqua un battement, comme à chaque fois. Elle ne se lassait pas de la sensation qui s’emparait d’elle lorsqu’elle l’apercevait, ou se trouvait en sa compagnie. C’était comme si tout devenait plus précieux. Elle plongea quelques secondes son regard dans le bleu des yeux de son petit-ami, en oubliant ce qui les entourait : la lumière tamisée, les quelques bougies parfumées, la télévision branchée sur les dessins animés… « Entre » murmura-t-elle, l’attirant contre elle. Elle déposa un long baiser sur ses lèvres, passant ses bras autour de son cou. Elle ne lassait du goût de ses lèvres, et de la passion qu’elle ressentait en sentant ses doigts sur sa peau. Ils avaient décidé d’y aller doucement, de prendre leur temps dans leur relation, voulant profiter à fond de chaque étape de celle-ci. Mais plus le temps passé, plus Chloé se rendait compte que leur relation avait une date limite, d’une certaine façon. Elle devrait retourner en France, sa carte verte n’était valable que jusque la fin de l’année scolaire, et si elle n’avait encore jamais osé aborder ce sujet avec Travis, elle souhaitait qu’ils passent à la vitesse supérieure. Oh, elle ne parlait pas nécessairement de sexe, même si cela en faisait forcément partie. Mais elle ne souhaitait plus passer autant de temps sans qu’ils aient des moments rien qu’à eux, ou qu’ils se demandent si Mael était déjà rentré lorsque Travis la raccompagnait certains soirs. Car, ces derniers jours, alors qu’elle cherchait le cadeau idéal pour son petit ami, Chloé Martin s’était rendue compte de quelque chose de la plus haute importance : elle aimait Travis Smith. Pour de vrai. Et si elle avait conscience que leur histoire avait une date d’expiration – l’idée de rester aux USA lui avait traversé l’esprit mais… -, elle ne voulait pas vivre avec des regrets. Bien au contraire… Elle voulait profiter de chaque instant en passant un maximum de temps avec Travis. Pour un peu, elle en serait revenue habitée chez lui.
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Travis Smith

— You’re the light that makes my darkness disappear


Travis Smith

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(Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" _
MessageSujet: Re: (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy"   (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" EmptyVen 15 Avr - 9:04

Travis jeta un coup d’œil à son reflet, s’immobilisa, puis soupira de dépit. Il défit le nez de l’unique cravate qu’il possédait et la jeta sur son lit avant de se détourner du miroir en se passant les deux mains dans les cheveux. Son regard scruta la pièce à la recherche d’une idée, n’importe quoi, qui montre qu’il avait fait un effort sur la tenue. Après tout, c’était la Saint-Valentin, il voulait marquer le coup et faire plaisir à Chloé, en lui montrant qu’il tenait à cette fête. C’était la première fois qu’il avait une relation amoureuse et il se sentait encore maladroit, inadéquat. Son éternel souci de faire bien le poussait à maudire sa timidité naturelle. Il aurait voulu pourvoir se montrer plus entreprenant, lui montrer qu’il aimait ce lien stable et doux qui les unissait mais d’autres gars, dans la même situation, n’auraient sûrement pas manqué une occasion d’embrasser la jeune femme, voire plus. Mais Travis était novice en la matière, à tous points de vue, alors il était soulagé qu’elle ne s’impatiente pas, qu’elle le prenne par la main et le guide sur un terrain qu’il n’avait jamais exploré auparavant. Il n’était pas non plus naïf, il savait bien l’effet qu’elle lui procurait, tant par la complicité qu’elle faisait naitre entre eux que par ses baisers et ses caresses. Plus d’une fois, il avait voulu se laisser entrainer par ses doigts cajoleurs, approfondir leurs découvertes de l’autre et puis l’image de son père lui traversait l’esprit et il n’arrivait pas à aller plus loin. Une sorte de blocage venait tout gâcher et il se maudissait intérieurement, même si elle ne lui faisait aucun reproche, aucune remarque. Il se trouvait nul et, par-dessus tout, craignait que son incapacité à aller plus vite ne fasse fuir la jeune femme ou qu’elle se lasse de sa présence qui, tôt ou tard, ne lui apporterait plus rien, il en était convaincu.
Mais pas ce soir. Ce soir, il voulait passer outre ses frayeurs d’enfant qui manque de confiance en lui, il voulait oublier qu’il avait tout à apprendre, tout à y gagner, et tout à y perdre s’il ne se montrait pas plus confiant. Alors il fit quelque chose qu’il ne serait jamais cru capable de faire : quittant sa chambre sur la pointe des pieds, il traversa le couloir en évitant les coins du parquet qui grinçaient et qui, il le savait, ne manqueraient pas d’avertir l’oreille fine de son patriarche. Il poussa la porte de la chambre parentale, où il ne mettait jamais les pieds sauf pour déposer du linge propre sur le lit, et il se dirigea vers la commode, ouvrant précautionneusement un tiroir pour découvrir la rangée de cravates et nœuds papillon qui appartenaient à son père. Il glissa les doigts sur les tissus colorés, se disant que la dernière personne à les avoir touchés était sa mère, peu avant sa mort. Car depuis sa disparition, son père n’avait plus jamais rien porté de convenable. La dernière fois qu’il avait mis un costume, c’était pour l’enterrement. La suite rimait avec gueule de bois et morosité chronique. Déglutissant, il attrapa une cravate d’un bleu qui lui semblait particulièrement soyeux et qui irait parfaitement avec sa tenue. Il hésita un instant, comme pris de doute quant à la réaction qu’aurait son père s’il découvrait son intrusion dans son passé, puis il ferma le tiroir aussi doucement qu’il l’avait ouvert. S’il ne la mettait pas lui, plus personne n’y toucherait alors quitte à se faire engueuler, autant que ça soit pour une bonne occasion. Il retourna dans sa chambre et se replaça devant le miroir, passant le tissu autour de son cou pour la nouer gauchement. Se trouvant enfin présentable, il ajusta son col et quitta sa contemplation pensive, détestant voir son image, comme s’il éprouvait un complexe profond à voir ses traits réguliers et son regard azur, que tant de gens trouvaient si beaux. Il retrouva le rez-de-chaussée et passa la tête dans l’embrasure de la porte pour avertir son père de son départ. Celui-ci lui jeta un coup d’œil morne et faisait mine de se replonger dans son match de baseball quand il reporta à nouveau son attention sur son fils, fronçant les sourcils, le regard vitreux.
« Viens par-là… »
Travis pâlit mais obéit. Quittant sa demi-cachette pour venir se placer près du fauteuil paternel. Les yeux ternes de Théodore passèrent en revue la tenue de son fils, s’arrêtèrent un instant sur la cravate et il tendit ses doigts de travailleur pour venir frotter doucement le tissu, comme pour en tester la douceur. Il sembla un instant replongé dans un lointain souvenir et il le chassa rapidement, secouant légèrement la tête avant d’abandonner son geste étrange.
« Tu vas rejoindre ta demoiselle ? » s’enquit-il en fixant toujours la cravate de son fils.
« C’est la Saint-Valentin » répondit Travis, sur un ton d’excuse.
Et l’incroyable se produisit. Son père était-il dans un instant de lucidité ou était-il trop loin pour réaliser son geste, Travis l'ignorait, mais il sentit un frisson lui parcourir le dos quand Théodore posa la main sur son avant-bras et exerça une pression en s’exclamant simplement, d’une voix emprunte de douleur et de chagrin insondable :
« Profites-en tant qu’elle est là, parce que ça ne durera peut-être pas… Et tu ne voudrais pas finir comme moi… »
Bouleversé par cette confession, Travis eut du mal à retenir les larmes qui lui picotèrent les paupières. Il ne les ravala que parce que son père tourna la tête et laissa retomber sa main sur l’accoudoir, lui faisant comprendre qu’il était temps pour lui de partir. Travis recula d’un pas, puis deux, fixant la silhouette décharnée de son père et se força à s’en aller, de peur de ne jamais pouvoir quitter cet homme au cœur brisé qui avait emmené toute sa famille avec lui dans son désespoir.

(…)


Il trouva l’adresse des Martin sans difficulté, ayant vécu toute son existence à Ruby Creek Falls. Chaque recoin de la ville, chaque parcelle de terrain aux alentours, lui étaient familiers. Lorsqu’il se trouva sur le pas de la porte, un bouquet à la main, il baissa les yeux sur ses vêtements. Il avait fait un effort mais ça restait un costume un peu élimé et une chemise qui avait déteint avec les nombreux lavages qu’elle avait subis. Il n’y avait que la cravate pour rehausser un peu le tout. Il ne chercha cependant pas plus longtemps à se dévaloriser, cela ne l’aiderait en rien dans sa démarche de vouloir se montrer à la hauteur.
La porte s’ouvrit précipitamment et il haussa les sourcils, surpris par un tel accueil, avant de réaliser que, si c’était encore possible, Chloé était plus ravissante que jamais, dans sa robe bleue et noire. L’idée furtive qu’on aurait pu penser qu’ils s’étaient accordés sur leurs tenues lui traversa l’esprit et il esquissa un sourire à cette pensée. « Entre » souffla-t-elle en joignant le geste à la parole en l’attirant vers elle, lui faisant passer le pas de la porte. Il écarta le bouquet pour qu’il ne soit pas pressé entre eux et retrouva avec un doux bonheur les lèvres de sa petite amie. Il ne s’habituait décidément pas à cette chaleur qui l’envahissait, à cette joie qui le transportait à chaque fois qu’il posait les yeux sur elle et il était convaincu que cela ne disparaitrait jamais, ayant bien conscience que ce devait être la naïveté du premier amour qui parlait pour lui et non sa conscience. Il n’envisageait pas l’avenir, parce qu’il savait que rien n’était plus imprévisible que demain et, pour cette raison, même s’il savait que leur histoire pouvait être écourtée du jour au lendemain, il préférait ne pas se tracasser et garder l’illusion le plus longtemps possible, ne laissant pas l’image de la douleur qu’il ressentirait à se faire larguer s'insinuer dans ce moment à deux.
Il chassa le nuage gris qui menaçait d’assombrir l’ambiance et quitta les lèvres de Chloé pour s’émerveiller du décor qui s’offrait à lui, son bras libre enlaçant toujours la taille de la jolie blonde. Une pointe d’appréhension lui vrilla le cœur à la pensée que ce soir serait peut-être le soir, que tout était réglé et rassemblé pour que leur union prenne une autre forme, puis il se rappela la présence de la gamine, dans la chambre, et il se sentit rassuré.

« C’est pour toi » déclara-t-il en s’écartant pour lui donner le bouquet.

Il était ennuyé de n’avoir rien de mieux à lui offrir. Il n’avait que lui-même à lui donner, son corps, son âme, son cœur. Tout le reste partait malheureusement dans le bateau qu’il tentait de tenir à flot à lui tout seul, alors que le capitaine avait abandonné le commandement pour la boisson.
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Chloé Martin

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(Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" _
MessageSujet: Re: (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy"   (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" EmptyDim 1 Mai - 21:19

Chloé Martin avait toujours cru en l'Amour. Peut être était-ce son côté français, peut être cela venait-il du fait qu'elle était une fille, ou encore de l'Amour qu'elle avait toujours vu ses parents s'aimer sincèrement Evidemment, il y avait eu quelques infidélités dans leur couple que Chloé aurait préféré ne jamais apprendre, mais pourtant, la jeune femme avait pu voir que l'Amour qu'ils se portaient était inébranlable et qu'ils avaient pu surmonter ces épreuves. Comme tout le monde à cet âge, Chloé s'était jurée que la relation qu'elle aurait avec la personne qu'elle épouserait serait différente. Qu'elle ne tromperait jamais son mari, ou qu'elle n'aurait pas à en subir ses infidélités, et que leur Amour durerait éternellement. C'était peut être une vision un peu naïve des choses, mais du haut de ses vingt ans, la jeune femme osait penser que cela était possible. Le chemin serait probablement semer d’embûches, mais à partir du moment où l'amour était là, rien n'était impossible. Chloé devait avouer s'être posé la question vis à vis de Travis – il était bien trop tôt pour se poser de ce genre de questions d'un point de vue rationnel, elle l'admettait. Mais quelque chose lui disait que ce qu'elle vivait à l'heure actuelle avec le jeune homme la marquerait à vie, peu importe le temps que durerait leur histoire. Elle avait du mal à voir très loin, sachant pertinemment que quand sonnerait la fin de l'année scolaire, elle devrait retourner en France là où l'attendaient sa famille et ses amis. Mais elle évitait d'y penser au maximum. C'était quelque chose qui lui donnait mal au coeur, et avait tendance à la mettre de mauvaise humeur, alors chaque fois que quelqu'un mentionnait son départ – Maël, son père, ses amis d'ici ou de là-bas -, elle évitait le sujet, racontant combien elle se plaisait à Ruby Creek Falls. Et pour s'y plaire, elle s'y plaisait. Elle avait l'impression de s'être trouvée en arrivant ici. Elle restait quelqu'un de maladroit, et pas forcément de très téméraire, mais elle avait prit confiance en elle sur certains points, et elle devait avouer que Travis était loin d'y être étranger. Peu importe ce qu'il adviendrait de leur couple, elle n'en ressortirait que meilleure. La jeune femme était plus calme, plus apaisée depuis qu'elle le connaissait. Elle s'énervait moins facilement – probablement parce qu'une part d'elle s'en voulait toujours de la façon dont elle l'avait traité lors de leur première rencontre -, et se montrait la plupart du temps compréhensive vis à vis des autres.

Preuve en était qu'elle se montrait particulièrement compréhensive avec Travis. Elle n'avait pas réellement besoin de faire d'efforts ; la jeune femme ne souhaitait pas particulièrement précipiter les choses entre eux, ni le forcer à faire quoique ce soit. Mais elle était habituée à ce que les choses soient bien plus rapides d'un point de vue physique – ce qui ne la gênait pas nécessairement – et, elle devait avouer ne pas toujours savoir comment agir en compagnie du jeune homme. Elle avait envie de lui, c'était un fait, mais il lui avait parlé de son manque d'expérience, et le brusquer était la dernière chose qu'elle ferait. Elle tenait énormément à lui, et si elle le trouvait terriblement touchant quand elle le surprenait encore à rougir, elle savait également que cela le mettait mal à l'aise. Alors Chloé Martin qui n'avait rien d'une fille patiente prenait sur elle, et se contentait de ce que Travis était prêt à lui donner. Et le plus honnêtement du monde, elle n'avait absolument pas à se plaindre. Il était très attentif, et attentionné, et Chloé ne s'était jamais senti aussi bien avec une personne du sexe opposé – hormis son frère, mais ce n'était absolument pas le même genre de relation. La jeune femme avait conscience qu'il se reprochait de ne pas avoir grand chose à lui offrir – elle avait appris à lire en lui depuis les mois qu'elle le côtoyait, et n'avait pas besoin qu'il précise quoique ce soit. Si elle aurait parfois préféré qu'ils sortent en amoureux, qu'ils aillent au cinéma, ou au restaurant, elle s'arrangeait pour proposer des choses où ils pouvaient se contenter de se promener en ville ou d'aller chez l'un ou chez l'autre – même si Travis préférait éviter sa demeure. Lui offrir ce genre de sorties ne lui posait aucun problème – elle avait beau être une éternelle romantique, cela ne signifiait pas qu'elle ne croyait pas en l'égalité homme-femme – mais cela risquait de rendre Travis mal à l'aise, et c'était la dernière chose qu'elle souhaitait.

Lorsqu'il rompit leur baiser pour observer les lieux, et l'ambiance que Chloé avait mis en place, la jeune femme resta collée à ce dernier, profitant de la chaleur de son étreinte. Elle jeta un rapide coup d'oeil à sa filleule pensant qu'il faudrait bien se détacher de Travis le temps de la mettre dans son lit avant de reporter son attention sur ce dernier alors qu'il s'éloignait d'elle. Un sourire aussi large que sincère se dessinant cependant sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle aperçut le bouquet. Elle le porta jusque son visage afin d'en apprécié les senteurs, et en remercia son petit ami d'un tendre baiser sur la joue. « Il est parfait ! Je vais le mettre dans l'eau. » Elle se dirigea vers la cuisine, cherchant un vase dans un placard, et alors qu'elle remplissait ce dernier d'eau, se tourna de nouveau vers Travis. « Est-ce que tu pourrais amener Hannah à sa chambre ? Elle ne devrait pas se réveiller, elle a un sommeil de plomb. » Ce qui était vrai. Une fois qu'elle était endormie, on pouvait la transporter autant qu'elle le désirait, rien ne la réveillait. Il ne fallait évidemment pas se décider à planter un clou dans le mur dans ce genre de moments, mais pour une enfant de son âge, elle avait plutôt une bonne résistance au bruit.
Elle l'observa quitter la pièce pour amener la petite à sa chambre puis plaça le vase au centre de la table de la cuisine avant de verser deux verres de champomy dans des coupes. Travis ne touchait pas à l'alcool, et si il n'empêchait pas Chloé d'en boire pour autant lorsqu'elle le désirait, la jeune femme trouvait ça plus sympathique de faire comme lui, surtout pour un jour comme la Saint Valentin. Ils se seraient peut être tous les deux plus détendus – Chloé trouvait le stress et la timidité de Travis plutôt communicatifs – mais d'un autre côté, cela ajoutait à la sincérité du moment. Elle profita de son absence pour tamiser l'ambiance, et déposer les coupes sur la table basse du salon. Elle mit le gigot à cuire, et le rejoint dans la chambre d'Hannah alors qu'il était entrain de la couvrir. Passant ses mains autour de lui, elle prit appui sur son dos quelques minutes, profitant de l'avoir que pour elle. Elle ne s'expliquait pas qu'il lui manque autant, alors qu'elle le voyait tous les jours. Cela ne signifiait pas pour autant qu'elle ne se morfondait dès qu'il n'était plus avec elle, mais elle se sentait vraiment à l'apogée de son bonheur que lorsqu'il était avec elle, et la joie qui naissait dans son coeur chaque fois qu'elle le retrouvait était chaque jour un peu plus forte. Elle finit par s'en détacher, et prit sa main jusqu'à ce qu'ils rejoignent le salon après avoir fermé avec soin la porte de la chambre de l'enfant. « J'aurai préféré qu'on puisse passer cette soirée rien que tous les deux... une prochaine fois peut être. » dit-elle, avant de lui tendre sa coupe, et de porter un toast. « A nous. »
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MessageSujet: Re: (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy"   (Travis) "everytime I look at you, my soul gets dizzy" Empty

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