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 I'm afraid I owe you the truth. (Effie)

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Tyler Brennan

My Own Private Idaho

Tyler Brennan

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I'm afraid I owe you the truth. (Effie) _
MessageSujet: I'm afraid I owe you the truth. (Effie)   I'm afraid I owe you the truth. (Effie) EmptyMar 29 Mar - 20:20

« Effie, je crois que je te dois des explications. » Il avait utilisé le tutoiement, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. C'était le cas, et d'une certaine façon, ça ne l'était absolument pas. Il ne savait pas réellement qui était cette jeune femme. Il se rappelait désormais de tout – ou presque, il y avait certains passages de sa vie qui restaient sombres, flous, c'était inévitable. Mais il se rappelait d'une Effie qui avait huit ans de moins, physiquement comme intellectuellement. Il ne savait donc de cette dernière que son passé, que l'amour qu'ils s'étaient portés réciproquement, et le fait qu'elle avait un fils. Elle ne semblait pas rester indifférente à la présence de Tyler à RCF, du moins, elle ne l'avait pas été quelques mois auparavant, mais c'était probablement plus l'attitude de Tyler qui l'avait choquée qu'autre chose. Il n'osait imaginer ce qu'il avait pu se passer dans l'esprit de la magnifique femme qu'elle était devenue, ni l'image qu'elle devait avoir de lui désormais. Car, si elle était une étrangère pour lui, la réciproque était tout aussi vraie. Elle ne savait absolument rien de lui. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il était devenu ces dernières années. Savait-elle seulement qu'il s'était engagé dans l'armée lorsqu'il l'avait quitté ? Il n'arrivait pas à se souvenir de si il lui avait envoyé une lettre après avoir été enrollé, ou quoique ce soit. Alors, il était évident qu'elle n'avait aucune idée de ce qui lui était arrivé ; la guerre, les bombes, l'amnésie... C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il était revenu.

Parti dès le 1er novembre de la ville, il avait pendant longtemps hésité à revenir. Quel intérêt il y avait-il à cela ? Il devait passer à autre chose. Maintenant que tout lui revenait, revoir les photos qu'il avait pris avec Effie était plus facile. Il avait toujours un pincement en coeur, mais n'était pas non plus bouleversé au point qu'il l'avait été le jour d'Halloween. Les quelques mois passés chez ses parents lui avaient permis d'y avoir beaucoup plus clair, de mieux savoir ce qu'il désirait faire de sa vie, de ce qu'il recherchait... Il ne serait plus soldat, c'était une certitude. Ce n'était pas beaucoup, mais il souhaitait utiliser sa pension pour créer une association en aide aux amnésiques. Il devrait engager des psychologues pour ça, il en avait parfaitement conscience. Mais il y aurait également un groupe de soutien, de gens qui avaient vraiment traversé tout cela – tout ce dont lui n'avait pas pu bénéficier parce que les centres étaient trop éloignés de l'endroit où il se trouvait. Et puis, il trouverait probablement un job à coté, histoire d'avoir de quoi se loger et de sustenter. Si il ne comprenait vraiment pas ce qui avait pu le pousser à s'engager dans l'armée, alors que l'Amérique était en guerre, mais il avait appris à vivre de peu, et cela pourrait se révéler être un atout pour les années à venir. Pour preuve, il avait instinctivement voyagé léger - il ne comptait de toute façon pas rester très longtemps. Une journée, deux tout au plus. Juste histoire de mettre les choses au clair, de lui expliquer ce qu'il s'était passé. Vu l'impact que leur histoire avait eu sur sa vie – Effie était la seule personne qui évoquait quoique ce soit au soldat après son amnésie -, il ne souhaitait pas prendre le risque de chambouler celle de la jeune femme – il n'avait pas cette prétention, mais cela devait forcément soulever des questions, et puisque il avait probablement les réponses à la majorité d'entre elle, il avait fini par en venir à la conclusion que venir les lui apporter était la meilleure chose à faire.

Il avait mis quelques mois pourtant à se décider à revenir. Il avait eu besoin d'un peu de temps pour tout comprendre, pour tout assimiler puis d'au moins autant de temps pour s'assurer que c'était la chose à faire, et qu'il en était capable. Il avait fini par prendre l'avion pour Boise, puis le train jusque Ruby Creek. Arrivé en fin d'après-midi, il avait loué une chambre d'hôtel en centre-ville, et était parti directement se coucher. Le décalage horaire avait fini de l'achever, et il souhaitait être en mesure de tout lui expliquer, sans rien laisser passer, et avec le plus de patience possible. Cela ne serait pas facile ; cela serait même probablement particulièrement éprouvant. Mieux valait donc qu'il soit au meilleur de sa forme. Une appréhension certaine était née en lui au fur et à mesure qu'il se rapprochait du domicile de son premier amour dont il avait obtenu l'adresse grâce à un commerçant bavard. Il prit le risque d'y passer pendant les horaires de bureau, une part de lui souhaitant qu'elle soit absente, l'autre désirant plus que tout pouvoir enfin éclaircir les choses. Il était d'ailleurs sur le point de faire demi-tour lorsqu'il aperçut la voiture de la jeune femme pénétrer dans l'allée. Il prit une grande inspiration, et à peine fut-elle descendue de la voiture qu'il se lança.
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Effie Whitehead

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Effie Whitehead

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MessageSujet: Re: I'm afraid I owe you the truth. (Effie)   I'm afraid I owe you the truth. (Effie) EmptyMar 10 Mai - 10:08

« Cesse donc de gesticuler » s’exclama Effie sur un ton mi-rieur, mi-réprobateur alors qu’elle tâchait d’ajuster la cape qu’elle venait de confectionner pour Malcolm.
Le garçonnet participait à une fête "indienne" - du moins c'était le thème imaginé par l'école - et il avait décidé, de manière très originale, d’arborer le costume d’un superhéros qui serait le mélange de Batman et d’une divinité indienne dont il avait entendu parler dans les récits que sa mère lui transmettait. Elle le faisait de mémoire, en se souvenant sa propre jeunesse, quand son père venait s’installer près de son lit pour lui raconter les aventures extraordinaires d’un jeune Indien qui savait communiquer avec les arbres et voyageait à dos d’animaux divers. A présent, il était plus compliqué de donner cet héritage à Malcolm puisqu’il n’allait que rarement dans la réserve et ne connaissait pratiquement pas ses grands-parents. Heureusement pour la jeune femme, il ne posait pas de questions et ne semblait pas s’intéresser à ses aïeux, juste aux contes légendaires. Et puis, le seul véritable Indien aux yeux du petit garçon s’avérait être le personnage d’une bande dessinée.
« Voilà, tu es paré ! » déclara-t-elle en se relevant, regardant son garçonnet courir tout autour de la pièce avant de disparaitre à l’étage pour aller s’admirer dans le miroir. La jeune maman poussa un soupir las et se laissa aller contre le plan de travail en fermant les yeux.
Elle était épuisée. Moralement, physiquement. Comme si ces semaines ne faisaient que s’allonger sans raison apparente. L’été approchait lentement, le temps s’améliorait et il semblait que les tensions en ville s’étaient apaisées. Elle aurait dû être heureuse, elle ne craignait plus de croiser son visage à chaque coin de rue et il était parti depuis si longtemps qu’elle aurait dû être revenue à un train de vie normal. Mais elle n’y parvenait pas. Elle guettait sa présence aussi assurément que le soleil et une simple pensée le concernant la rendait toute chose. Elle se maudissait d’être aussi faible. Elle ne pouvait plus l’aimer, cela faisait presque une décennie qu’elle vivait sans lui et elle ne l’avait connu que le temps d’un été. Mais elle n’y pouvait rien. Chaque cellule de son corps réclamait le sien, son regard, ses lèvres, sa peau et le fait de l’avoir vu à Halloween, de l’avoir vu en compagnie de Malcolm avait creusé un sillon plus profond dans le cœur de la demoiselle : la certitude que, quoi qu’il arrive, elle ne pourrait en aimer un autre comme elle l’avait aimé lui, aussi fou et insensé cela puisse paraitre.
Elle avait pensé avoir réussi à tourner la page, se disant qu’elle parviendrait à agir comme si de rien n’était le jour où elle le reverrait – si elle le revoyait seulement. Et elle avait bien été forcée de constater qu’elle s’était trompée sur toute la ligne, qu’un regard dans sa direction, qu’un soupçon de sa présence avait suffi à rembarrer toutes ses bonnes résolutions, la reléguant au stade où il l’avait laissée : achevée, le cœur brisé, le cœur en manque, le cœur en vrille. Il l’avait regardée, surpris, et tout en elle s’était effondré, les pires scénarios venant balayer toutes ses certitudes. N’avait-elle été qu’une fille parmi tant d’autres ? Une fille dont il ne se souvenait même pas, tant elle était noyée parmi les étés qu’il avait passés ailleurs ? Ou bien s’attendait-il à ce qu’elle soit aussi indifférente que lui sous prétexte qu’elle savait que leur histoire n’était pas faite pour durer, qu’elle avait une date de péremption et que cette date avait expiré bien des années plus tôt ? Mais le savait-elle seulement ? Avait-elle réellement compris qu’un amour pouvait prendre fin aussi aisément qu’il était né ? Que cette relation estivale n’avait été qu’un jeu pour lui ? C’était tout simplement inconcevable pour elle et la preuve de cette incompréhension était occupée à se pavaner à l’étage, meurtrie de ne pas connaitre son père, meurtrie de ne pas être reconnu comme un être avec des sentiments sous prétexte qu’il était atteint d’un léger autisme.
Malcolm revint, fier comme un paon et elle l’embrassa en lui ébouriffant les cheveux, ce qui eut le don de faire protester le petit garçon. Amusée, elle le laissa filer et attrapa ses clefs de voiture pour le conduire à la fête. Elle savait que Tallulah veillerait sur lui et qu’il serait en sécurité à l’école. De plus, sans vouloir se l’avouer, elle rêvait d’un moment seule, un moment de détente pour ne penser qu’à elle, pour ne pas avoir à surveiller Malcolm. Un instant de paix totale que seule la solitude pourrait lui offrir. Elle ressentit cette sensation dès qu’elle vit disparaitre Malcolm dans les locaux scolaires, après lui avoir distraitement fait signe de la main. Effie avait sourit à Tallulah qui lui avait fait un clin d’œil, connaissant le tempérament angoissé de sa belle-sœur. Que ferait-elle sans cette alliée à la force tranquille qui cachait ses blessures derrière une attitude détachée ? Effie n’en savait rien, elle ne pouvait que bénir le retour de Tallulah et si elle la plaignait en voyant ses tourments, elle ne pouvait s’empêcher de penser, avec un certain égoïsme, qu’à deux, elles pourraient y arriver, qu’avec Tallulah, elle aurait une épaule sur laquelle reposer pour prendre un peu de repos bien mérité.
Elle ralentit en arrivant chez elle, sur Golden Terrace. Elle était tellement obnubilée par ce qu’elle pourrait bien faire pour se détendre qu’elle ne remarqua pas immédiatement la haute silhouette qui se trouvait devant chez elle. Elle se pencha pour attraper son sac à main et sortit de son véhicule, un air de profonde lassitude sur le visage.
« Effie, je crois que je te dois des explications. »
Elle se figea, la portière à moitié ouverte et l’envie de retourner dans la sécurité de l’habitacle fut soudaine mais, à défaut d’y voir une quelconque échappatoire, elle décida d’affronter cette conversation qu’elle redoutait et, paradoxalement, attendait depuis si longtemps. De plus, Malcolm était ailleurs, c’était donc le moment idéal pour vider son sac, pour laisser ses émotions éclater si elle en ressentait le besoin. Claquant la portière, elle verrouilla son véhicule et reporta son regard éteint vers lui.
« Qu’est-ce que tu fais là ? » souffla-t-elle. « Tu étais reparti… »
Elle se laissa aller contre la voiture, les jambes en coton, le cœur en déroute. Elle se détestait quand elle était en proie à ces envies de pleurer irrépressibles. Elle ne voulait pas se mettre à sangloter devant lui, cela n’apporterait rien de bénéfique à la situation.
« Je ne suis pas certaine d’avoir la force d’écouter tes explications, Tyler… » reprit-elle la voix douce et cassée, épuisée. « D’ailleurs, tu n’as pas à m’en donner. Je savais dans quoi je m’engageais en tombant amoureuse de toi. Cela ne signifie pas que ça été plus facile de te voir partir mais au moins j’avais ce point pour me ramener à l’ordre quand j’étais déprimée. »
Elle ne le regardait plus vraiment, ses yeux avaient lentement glissé pour se fixer sur son torse. Ce n’était pas qu’elle craignait de le regarder dans les yeux, c’est qu’elle sentait ses forces s’échapper avant même d’avoir commencé cette confrontation. « J’ai été… surprise de te voir de retour, l’année passée. Je ne m’attendais pas à te voir. Encore moins dans ces circonstances et si j’ai pu paraitre… bizarre, je suis désolée. Ce n’était pas mon intention. »
Elle aurait voulu ajouter qu’elle n’y pouvait rien si son corps réclamait sans cesse ses lèvres, sa voix chaude. Mais plutôt que de laisser ce besoin s’afficher sur ses traits fins et fatigués, elle se détacha de son appui et se dirigea vers chez elle, passant à côté de lui sans le toucher. Il ne fallait pas qu’elle le touche. Bizarrement, elle savait que le moindre contact suffirait à la faire éclater, tout simplement.
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Tyler Brennan

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MessageSujet: Re: I'm afraid I owe you the truth. (Effie)   I'm afraid I owe you the truth. (Effie) EmptyJeu 19 Mai - 17:34

Ne s'était-elle rendu compte de rien ? Tyler scruta son visage à la recherche d'un semblant de colère, d'amertume, mais il ne trouvait chez Effie que des traits torturés, probablement en proie à une douleur intense puisque la jeune femme ne daigna même pas le regarder dans les yeux. Par respect, et parce que ça lui donnait un peu de temps pour réfléchir à la façon dont il tournerait les choses, le vétéran de la guerre d'Afghanistan écouta avec attention Effie. Sa voix, si elle avait murie, était pourtant bien loin d'une autre manière de celle dont se souvenait Tyler. Dans tous ses souvenirs, hormis ceelui de son départ, la voix de Effie avait toujours été particulièrement enjouée, rieuse. La plupart du temps en tout cas, et jamais, ô grand jamais, il ne se souvenait de l'avoir entendue aussi brisée. C'était étrange que de se souvenir de telles choses. Il avait passé quasiment une année entière sans aucun souvenir, et puis d'un coup, d'un seul, tout était revenu comme si de rien n'était. Mais ses souvenirs, le jeune homme les découvrait, lui appartenaient-ils seulement ? C'était une sensation bien étrange que de se sentir étranger de sa propre mémoire. Probablement était-ce la raison pour laquelle il avait fui lorsque le petit Malcolm avait permis à Tyler de découvrir un pan de son passé. Une fois cette barrière passée, le reste avait suivi. Retourner auprès des siens avait alors paru être la solution la plus logique à l'ancien soldat. Il avait passé des mois en ne lui donnant quasiment aucune nouvelle, et en se préoccupant uniquement de cette ville, et de cette fille qui n'avaient de cesse de hanter ses jours et ses nuits, il était temps qu'il se recadre un minimum. C'était étrange d'ailleurs comme le fait d'être un militaire avait formaté sa vie. Il en était devenu quelqu'un de très organisé, et même si il ne retournerait jamais sur une base, et avait mis un terme à sa carrière, il gardait un profond respect pour les principes militaires. Il y avait de grandes chances que elle le régisse toute sa vie. Et c'était ce point-là qui, en partie, l'avait poussé à venir voir Effie. Il lui devait des explications. Ce qu'il s'était passé ces derniers mois n'était absolument pas de sa faute, mais la décision de revenir dans cette bourgade d'Idaho était bien la sienne. Il devait assumer ses actes. Mais le fait que la jeune femme ne semblait pas avoir remarqué l'étonnement qu'il avait eu suite à son attitude dans ce magasin où il était venu acheté quelques vêtements, ou son incrédulité à la reconnaître sans savoir qui il était remettait tout en question. Si elle n'avait pas remarqué qu'il ne l'avait pas reconnue, elle ne pouvait en avoir souffert... Etait-ce alors nécessaire de tout avouer ? Il acquiesça à ses explications, remettant en question son retour, son second retour. N'avait-il pas commis une erreur ? N'aurait-il pas du laisser Effie à sa vie ? C'était la question qu'il se posait lorsqu'elle passa à ses côtés. Et alors qu'il la voyait s'éloigner vers sa maison, il comprit qu'il devait lui dire la vérité, qu'elle y avait bien le droit.

« Effie ! Attends ! » l'interpella-t-il, trottinant derrière elle avant de la rattraper. Il amorça un mouvement en sa direction, comme pour appuyer ses propos en lui attrapant le bras puis renonça. Il ne pouvait pas lui dire tout ce qu'il comptait lui avouer, et avoir un contacr physique avec elle en même temps. Elle avait trop de pouvoir sur lui malgré toutes ses années écoulées. Ce n'était probablement pas de l'amour, mais il y avait quelque chose entre eux, quelque chose qui ne s'éteindrait jamais, Tyler en avait la conviction. Lorsqu'elle se retourna vers lui, le premier réflexe du jeune homme fut d'admirer sa beauté. Sa longue chevelure accompagnait chacun de ses mouvements, et accentuait la douceur qui émanait d'ores et déjà de son visage. Si il avait laissé faire ses pulsions, il aurait probablement laissé sa main se promener sur le visage de la belle indienne pour soulager ses traits, les apaiser, et qu'elle retrouve la sérénité caractéristique de son visage. Il aurait voulu poser ses lèvres sur les siennes pour pouvoir lui dire à quel point il était désolé si il lui avait du mal. Cela n'avait jamais été son intention – et qu'il lui montrait combien lui aussi avait souffert de devoir partir en sachant qu'il ne la reverrait jamais – même si il s'était apparemment mépris sur ce point. Mais ils n'étaient plus des adolescents, et se laisser aller à leurs pulsions n'était probablement pas la chose à faire. Il attendit donc qu'elle pose son regard sur lui, et prit la parole. « Si tu ne veux pas m'écouter, Effie, je comprendrais parfaitement. Tu n'as qu'un mot à dire. Mais te donner des explications, c'est la moindre choses. » Il attendit quelques secondes une réaction. La jeune femme semblait clairement hésiter. Il décida de ne pas tenter le diable, et de prendre la parole avant qu'elle ne penche trop vers le « non ».

« Sache tout d'abord que tu n'as pas à t'excuser. On ne peut pas dire que mon attitude était exemplaire. » Il déglutit. Sa voix avait rarement été aussi peu assurer. « Je ne suis pas venu te demander pardon pour parti il y a dix ans, Effie. On savait tous les deux dans quoi on s'engageait à ce moment-là. Ce pourquoi je te dois des excuses est beaucoup plus récent. » Les images des rares fois où ils se s'étaient croisés en 2010 lui revinrent, et maintenant qu'il savait qui elle était, il ne pouvait imaginer ce pour quoi il avait du passer... Elle avait sans aucun doute dû se dire qu'elle n'avait pas compté pour lui, alors que pour qu'elle est encore cet effet sur lui, cela ne pouvait être que l'inverse – et il n'avait aucun doute à ce sujet. Il avait aimé une autre femme entre temps, en toute honnêteté. Mais elle ne l'avait absolument pas marqué de la même manière. Pour preuve, c'était lui qui l'avait quitté peu de temps avant l'incident en Afghanistan. « Sache que... je serai volontiers venu vers toi. Mais... tu le sais, j'étais soldat. Et c'est un métier à risque. Il y a eu une embuscade, et pour faire court, je me suis retrouvé à l'hôpital avec toi et cette ville pour seul souvenir. » Il marqua une pause. Cela avait beau faire un bon moment que tout cela était arrivé, il détestait toujours en parler. Cette fois-ci, ce fut son regard qui fuit celui de Effie. Il posa son regard sur la maison, la détaillant autant qu'il le pouvait tandis qu'il reprenait : « Je ne savais même pas qui tu étais. Il n'y avait que ton visage. La mémoire ne me revenait pas, alors j'ai choisi de venir ici pour essayer de trouver des réponses. Et je n'en ai trouvé que quand ton fils a réussi, je ne sais comment, à débloquer un mot de passe sur mon ordinateur. » Un long soupir s'échappa de ses lèvres et il se retourna vers la jeune femme. « Je t'aurai prévu de mon retour d'une manière ou d'une autre sinon, Effie. Ou je serai en tout cas venu te voir à mon arrivée. » Il se rapprocha, ne résistant plus à l'envie de laisser sa main sentir le contact de sa joue, de sa peau. « Tu as beaucoup trop compté pour moi pour que je puisse te traiter ainsi, consciemment. »
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