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 I'll be waiting for you when you're ready to love me again

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Devon Wade

My Own Private Idaho

Devon Wade

Messages : 3
Date d'inscription : 10/11/2010
Age : 44
Statut : Célibataire

Curious, a bit ?
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I'll be waiting for you when you're ready to love me again _
MessageSujet: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptyVen 8 Avr - 19:52



    DANS-JEU ; L'imagination gouverne le monde (Napoléon)
    ...


IDENTITY CARD


I'll be waiting for you when you're ready to love me again 2vtbqdfNOM : Wade
PRENOMS : Devon
DATE (Âge) & LIEU DE NAISSANCE (Etat) : 10/09/1979, Ruby Creek Falls, Idaho.
EMPLOI/ETUDES : Sans emploi
GROUPE : Citizens
CREDIT : disturbingmind



WRITE TIL THE INK FADES —


Ce que Devon retiendrait de ces huit années de détention, ce n’est pas l’odeur musquée de la sueur séchée sur les dos de ses compatriotes, même s’il avait eu du mal à s’y habituer. C’était constamment là, planant à travers les barreaux de sa cellule. Alors il s’était juré de ne pas finir comme les autres prisonniers : il lavait ses quelques effets personnels dans le petit évier, sous le regard moqueur de son voisin d’infortune. Et puis il les faisait sécher sur la barre métallique de son lit superposé. Il dormait en bas. Il était arrivé après son colocataire, il n’avait pas eu le droit de se rebeller, il l’avait vite compris. Ce n’est pas non plus la nourriture infecte qui était servie à la cantine, ni les tâches abrutissantes qu’il s’était pourtant efforcé d’accomplir le mieux possible. Il ne comptait plus les soirs où il s’était endormi comme une masse, le dos douloureux d’être resté à quatre pattes durant des heures pour nettoyer le sol avec une brosse à dent usée jusqu’au plastique. Il avait chéri la corvée de lessive contrairement aux autres. Parce que là, au moins, ça ne sentait pas la merde séchée. Ça sentait… la vapeur d’eau. Et généralement, il se trouvait vite courbaturé de s’être plié en deux pour faire le geste devenu machinal : se baisser, prendre le linge sale à bout de bras, se redresser, le balancer dans l’immense benne qui servait à nettoyer sommairement les draps, t-shirts et pantalons des prisonniers. Puis, évidemment, il fallait tout plier. Mais Devon préférait se taper cette corvée-là plutôt que celle des cuisines, où c’était la plupart du temps un lieu de bagarre et d’insultes.
En arrivant à la prison, huit ans plus tôt, Devon avait cru qu’il ne survivrait pas. C’était brutal, puant, avilissant. Il se rappelait avoir tremblé durant les premières semaines. Il regrettait les siens, il regrettait son comportement irresponsable et les cheveux gris qu’il avait fait pousser sur la tête de ses parents. Il méprisait les hommes incarcérés qui le toisaient incessamment. Il réprimait sa frustration dans l’oreiller dégoûtant qu’il avait reçu à son arrivée, juste après que la sentence soit tombée : déclaré coupable des accusations. Devon ne s’était pas débattu, trop ahuri qu’il était pour réaliser ce que cela engendrait. Bien sûr, il était coupable. Il ne le niait pas. Mais huit ans fermes ? Etait-ce mérité ? N’était-il pas suffisamment puni avec le poids de la culpabilité qui pesait sur ses épaules ? Le regard qu’elle lui avait lancé, mi-peiné, mi-réprobateur. Tout ça, ça avait été trop. Et finalement, elle n’était plus venue. La douleur avait été sourde, traîtresse puis s’était calmée. Il avait cru à tort qu’elle s’était estompée mais il suffisait d’une date, d’un anniversaire pour que tout refasse surface. Il avait décompté les mois, les semaines, puis les jours, les heures, et à présent, ce n’était plus qu’une poignée de minutes qui le séparaient de la liberté. Installé dans une salle, il voyait les matons s’agiter derrière la vitre.
C’est qu’ils n’aiment pas qu’un de leurs prisonniers sorte. Pour eux, une fois qu’on passe les grilles, on est un hors-la-loi à vie. Irrécupérable, déchet de la société. C’est une effroyable erreur de te laisser t’en aller mais... tu sais quoi ? On garde ton lit au chaud, d’ici quelques semaines, tu pourras récupérer ta place. Ton nom est gravé à jamais dans les pierres de cette bâtisse. Tu es une brique de cette bâtisse. Déchet. Devon les entend encore, ces mots haineux, moqueurs, qui ne sont formulés que pour éprouver son état mental, pour le faire craquer. Mais ils n’y parviendront pas. Il s’est battu pendant des mois. Ce ne sont pas ces quelques heures qui vont l’achever. Alors il avait écouté son bourreau essayer de l’anéantir, fixant un point invisible sur le mur d’en face. Impassible. Froid. C’est une chose que la prison lui aura appris : ne pas montrer ses sentiments. Car ils sont synonymes de faiblesse et celle-ci n’a pas sa place ici.
Le seul ami que Devon s’était fait, c’était un petit mec court sur pattes qui était un pro du pliage express, pendant leur corvée de linge. C’était le seul qui lui avait décoché un sourire lorsqu’il avait rassemblé ses affaires pour son futur départ. C’était le seul qui lui avait souhaité bonne chance, en lui précisant bien de garder une place de libre chez lui pour quand il passerait le voir. Devon s’était contenté d’un hochement de tête. Comment pouvait-il dire à ce gars qu’il ne sortirait jamais ? Qu’il avait gagné un ticket pour la perpétuité ? Devon savait les horreurs que ce type haut comme trois pommes avait commises et il se demandait encore comment un être aussi gentil avait pu être l’auteur d’un tel bain de sang… Mais ça, ce ne sont plus ses affaires. Il lui reste exactement… 33 minutes dans cet enfer. D’ailleurs, il fixe les aiguilles jusqu’à ce que son calvaire prenne fin.
La porte s’ouvrit et un homme élégant fit son entrée. Devon se redressa instinctivement et posa ses poignets menottés sur la table. Il trouvait étrange qu’on lui entrave encore les mains alors que d’ici une demi-heure, il serait dehors. Mais bon, il n’avait pas posé de questions. Cela n’aurait servi à rien.
- Devon Wade ? s’enquit l’homme comme s’il ignorait à qui il avait affaire.
- Oui.
L’autre tira la chaise la plus proche et s’installa, chaussant une paire de lunettes sur son nez aquilin avant d’ouvrir un dossier épais comme un livre. Devon se demanda si tous les documents concernaient les chefs d’accusation qui avaient autrefois pesés contre lui dans la décision du jury de le condamner à l’emprisonnement ferme. Il n’y en avait pas tant que ça, si ? Si lui avait déjà droit à tant de paperasses, il ne voulait même pas voir les dossiers personnels des autres.
- Vous avez été condamné à huit ans de prison pour vol à main armée avec homicide involontaire, n’est-ce pas ?
- C’est exact.
- Et vous avez purgé la totalité de la peine qui s’achève donc aujourd’hui.
Sans blague, pensa Devon en se contentant de hocher la tête sous le regard inquisiteur d’un gardien en uniforme noir.
- Je vais donc vous demander de signer ses papiers pour que tout soit en ordre.
- Et après ?
- Après, vous pouvez vous en aller, lui dit simplement l’avocat.
Ce dernier sortit un joli stylo de sa poche, dévissa le capuchon et tendit l’objet à Devon qui leva les deux bras pour pouvoir le prendre. L’avocat poussa un document vierge vers Devon qui, par acquis de conscience, lut rapidement de quoi il était question. Il confirmait avoir reçu toutes les informations concernant sa libération qui n’était pas une libération conditionnelle mais qui ne l’abstenait pourtant pas de faire un check out régulier auprès d’une psychologue en rapport avec la prison. Devon signa maladroitement dans l’espace prévu et rendit le stylo à son propriétaire qui le remercia d’un hochement de tête avant de ranger la feuille.
Devon se tourna vers son geôlier et lui présenta ses poignets entravés mais l’avocat lui expliqua gentiment :
- La procédure veut que nous attendions d’être presque sortis pour vous libérer. Histoire qu’il n’y ait pas de tentative d’évasion des autres prisonniers.
Sans un mot, Devon laissa retomber ses bras. Cette docilité apparente ne cachait que son envie pressante de retrouver l’air libre. Il était devenu claustrophobe à force d’être resté si longtemps dans un endroit confiné et le fait de savoir qu’il serait bientôt dehors rendait l’attente encore plus difficile.
On l’aida à se remettre debout et, entouré de deux matons costauds, il fut guidé à travers les couloirs vers l’office où étaient rangés ses effets personnels à son arrivée. Tout cela tenait dans un simple sachet en papier, comme celui qu’on lui donnait, enfant, pour mettre son déjeuner lorsqu’il allait à l’école. Il vit la femme qui était partie chercher le fameux sac revenir et il lui sembla qu’il était encore plus minuscule que dans son souvenir.
- Alors…, dit-elle en s’approchant, retournant le sac pour faire l’inventaire en présence de témoins. A votre arrivée, il y avait… un briquet, énuméra-t-elle en regardant sa liste. Un portefeuille, un stylobille, un vieux crayon, un paquet de chewing-gums et un trousseau de clefs. C’est exact ?
Devon acquiesça et elle poussa le tout vers lui en lui tendant le sac. Il la remercia d’un sourire et fourra ses affaires dedans.
- Prêt ?
- Oui.
Il espérait quoi ? Un commentaire désespéré ? Devon ne lui ferait pas cet honneur. Il offrit ses bras tendus au maton le plus proche qui chercha dans son trousseau la clef qui correspondait aux menottes. Devon n’avait jamais été si excité qu’à cet instant, en observant la clef pénétrer la serrure, sentir le déclic du mécanisme et le fer glacial qui relâchait sa pression sur sa peau. Le gardien lui ôta les menottes et, instinctivement, Devon se massa les poignets.
- Bon vent, déchet, annonça le type en ouvrant la grille.
Devon observa les barreaux défiler avec lenteur et s’avança dans le long corridor qui le menait vers la liberté. Toujours entouré, il marcha, droit comme un i. Non pas par fierté mais parce qu’il se devait de quitter cet enfer la tête haute. Une nouvelle grille s’ouvrit et il sentit le vent frais s’engouffrer dans le bâtiment, ébouriffant sa tignasse inégale et il ferma les yeux. Y avait-il meilleure sensation que celle de la liberté qui courait à vive allure sur votre peau ? Devon en doutait. On le poussa sans ménagement et il posa le pied sur le sol poussiéreux. Il entendit les cris victorieux et les insultes qui volaient, provenant de la cour intérieure où ses anciens compagnons s’encrassaient les poumons avec une cigarette. Devon ne daigna pas leur jeter un coup d’œil. Il n’avait plus rien en commun avec eux, il était un homme libre.
La grille se referma derrière lui sans qu’aucun de ses anciens bourreaux ne lui adresse la parole et il se retrouva seul avec le vent. Seul avec sa conscience. Il réalisa qu’il n’avait aucun moyen de transport, sa voiture ayant été emmenée à la fourrière depuis belle lurette. Il lui avait dit qu’elle pouvait la vendre… pour payer les dégâts occasionnés par son geste. Il ignorait si elle l’avait fait. La dernière fois qu’il l’avait vue, elle semblait peu encline à faire quelque chose qui le concerne de près ou de loin. Le cœur de Devon se serra en y pensant et il se força à chasser cette sombre idée de sa tête. Il soupesa son sachet et se dit que c’était le poids, le prix de sa vie, à présent. Vingt dollars, tout au plus.
Allez, bouge-toi, y a de la route avant la maison, se dit-il en lui-même avant de se diriger vers la route. Une longue marche ne pourrait être que bénéfique. Il devait se vider l’esprit. C’était un nouveau Devon qui naissait ce jour-là.

    HORS-JEU ; Show us your true colors
    ...


L - 24 - toomany - ok titzia - ryan gosling - I love you


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Jaden Lington

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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptySam 9 Avr - 6:36

Oh My God, le Gosling *-*
Yummi I love you
J'adore la présentation! Je te valide, évidemment. Et je vais baver éternellement devant ce beau gosse.

"Seriously?! It's like you're photoshopped!" :gla:
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Jared McConroy

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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptySam 9 Avr - 7:46

J'ai trop honte mais j'ai repris une partie de fic que j'avais faite y a perpèt xDD Comme ça collait parfaitement *flemme de chercher autre chose*

Mais merci I love you
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Virginia Callaghan

over the rainbow •• But you don't really care for music. Do you ? (Bitchy admin)

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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptySam 9 Avr - 16:22

langue
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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptySam 9 Avr - 17:41

Tu l'aurais pas dit, on l'aurait pas su Wink
Mais peu importe, c'est trop la clââââche. Miam miam le Gosling hin
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Jared McConroy

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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptyDim 10 Avr - 7:59

J'viens de piger la référence à "Seriously? It's like you're photoshopped!" xD
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Jaden Lington

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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again EmptyDim 10 Avr - 12:08

Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: I'll be waiting for you when you're ready to love me again   I'll be waiting for you when you're ready to love me again Empty

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